Günther Dehn

Günther Dehn

Günther Carl Dehn (Schwerin, 1882Bonn, 1970) est un pasteur évangélique allemand, spécialiste de théologie pratique. Se qualifiant de socialiste religieux sous la république de Weimar, il sera conduit plus tard, sous le régime nazi, à prendre en charge les formations clandestines organisées par lÉglise confessante (en allemand Bekennende Kirche, en abrégé BK) dans la région de Berlin. Auparavant, dans les années 1931-1932, laffaire Dehn lavait rendu célèbre dans toute lAllemagne et fait de lui lune des premières victimes des virulentes campagnes de dénigrement nationalistes et national-socialistes menées dans les dernières années de la république de Weimar à lencontre dintellectuels critiques. Après 1945, il fut titulaire de la chaire de théologie pratique à luniversité de Bonn.

Sommaire

Formation et premières expériences professionnelles

Le père de Dehn occupant la fonction d'inspecteur, puis de directeur régional des Postes, la famille de Dehn eut à déménager plusieurs fois au gré des mutations du père, notamment vers Berlin en 1887, Dehn fréquenta lécole élémentaire. À partir de 1890, il suivit les cours du collège de Köslin (Poméranie) et de Constance, quil acheva par le baccalauréat (Abitur) en 1900. Cette même année, il entama à Berlin dabord, à Halle ensuite, des études de philologie germanique, dhistoire et de philosophie. Sil sétait dabord défini comme humaniste, il se qualifiera ensuite de chrétien, après avoir lu le Nouveau Testament ; à propos de cette réorientation dune pensée humaniste anti-chrétienne vers la pensée chrétienne, il sexprimera ainsi dans ses mémoires de 1962 (Lebenserinnerungen: « Je nai pas été éveillé par un évangéliste, ni été bouleversé par un sermon, ni été appelé hors dune existence de péchés et de dérèglement. Je nai pas cherché à obtenir le pardon de péchés, mais cherchais le sens de ma vie. À lissue de mon premier semestre, jai trouvé ce sens dans la rencontre avec la figure du Christ. Cela ne sest pas produit dun coup, mais était au contraire l'aboutissement dune longue évolution, marquée de difficiles débats intérieurs à répétition et de ballottements permanents entre oui et non, jusqu'à ce que je découvre enfin la voie vers le large. »

Plaque commémorative dans le quartier berlinois de Moabit.

En 1902, il changea duniversité pour celle de Bonn, mais en joignant à ses matières détude la théologie évangélique, en vue de devenir pasteur. Passé son premier examen théologique, il fut versé en 1906 en tant que vicaire dans une école du Boitzenburger Land, dans la Marche de lUcker. Après son deuxième examen, il devint en 1908 prêtre auxiliaire à Berlin, puis, jusquà lautomne 1911, inspecteur au séminaire (le Domkandidatenstift, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale) de Berlin.

En octobre de cette même année, il assuma sa première fonction de pasteur à la Reformationskirche, dans le quartier berlinois de Moabit. Celui-ci hébergeait une grande paroisse ouvrière de quelque 10 000 membres, dont la plupart devaient souvent se contenter du minimum vital. Dehn sefforça de transmettre le message chrétien à ces ouvriers, en sappliquant à le mettre en relation avec leurs problèmes quotidiens. En sa qualité de pasteur, il resta, y compris pendant la Première Guerre mondiale, le confesseur de la paroisse, en particulier pour les jeunesses ouvrières de la métropole ; ayant consigné les expériences quil avait eues avec ces jeunes, il les publia, dabord en plusieurs études entre 1912 et 1923, pour en faire ensuite la matière de son ouvrage, paru en 1929, Proletarische Jugend. Lebensgestaltung und Gedankenwelt der großstädtischen Proletarierjugend (litt. Jeunesse prolétarienne. Construction de soi et univers de pensée de la jeunesse prolétarienne des grandes villes).

En août 1915, il épousa Luise Lahusen, fille du Generalsuperintendent (surintendant général, équivalent de lévêque dans lÉglise évangélique) berlinois Friedrich Lahusen (1851 - 1927). Dans la dernière année de guerre 1918, il eut la charge des prisonniers de guerre allemands dans les camps de Arnhem et de Hattem, aux Pays-Bas.

Chrétien et socialiste

Dehn entrevit dans le socialisme religieux de Christoph Blumhardt (1842-1919), de Hermann Kutter (1863-1931) et de Leonhard Ragaz (1868-1945) la possibilité, au lendemain de la révolution spartakiste, de franchir le fossé existant traditionnellement entre Église (protestante) et prolétariat, et fonda à cet effet en 1919 le Bund sozialistischer Kirchenfreunde (litt. Ligue des amis socialistes de lÉglise). Lorsque celui-ci fusionna en décembre 1919 avec l'association Neue Kirche (Église nouvelle), dirigée par le pasteur de Charlottenburg Karl August Aner, pour créer le Bund der religiösen Sozialisten Deutschlands (litt. Ligue des socialistes religieux dAllemagne, en abrégé BRSD), Dehn se démit de la direction, préférant demeurer membre ordinaire.

En 1920, le Putsch de Kapp le poussa à adhérer au SPD ; cependant, constatant que ses efforts pour mener les travailleurs vers le Christ ne rencontraient quun faible écho au sein du SPD, il se retira du parti en 1922. Il écrira à ce sujet dans ses mémoires : « Mes efforts en direction du prolétariat navaient donné aucun résultat. Le problème de lÉglise vis-à-vis des classes laborieuses est resté sans solution jusquà ce jour ; comment eût-il pu être résolu à cette époque- ! Ma joyeuse croyance en la victoire du message évangélique y compris dans le monde du travail industriel moderne sémoussa lentement et, à de certains moments, tendait à se muer en résignation. » Néanmoins, il souhaitait collaborer à la révolution sociale et montrer aux ouvriers quil les comprenait. Il maintint ses liens avec les socialistes religieux, prononçant notamment un discours en 1922 lors dun grand rassemblement à Berlin, et une conférence en 1924 lors dun congrès de lassociation à Meersburg sur le lac de Constance.

En 1923, Dehn accepta dêtre le mentor dun groupe berlinois du mouvement coopératif Neuwerk, lequel fut fondé après la guerre par Eberhard Arnold et Guida Diehl et sappliquait à mettre en œuvre dans la vie sociale les commandements contenus dans le sermon sur la montagne et le principe de la communauté de biens du christianisme primitif. Tous les mercredis soir, le groupe se réunissait pendant trois heures au domicile de Dehn, pour tous ensemble lire et étudier la bible et discuter ensuite de questions actuelles, quelles fussent d'ordre politique, social, littéraire ou religieux. Le groupe se composait en majorité de jeunes femmes entre 20 et 30 ans, qui, de leur côté, étaient beaucoup en contact professionnel avec des jeunes, en tant que monitrices, assistantes sociales ou enseignantes. Les participants masculins étaient pour la plupart étudiants dans des disciplines comme la théologie, la philologie, les sciences politiques, mais aussi employés de banque et assistants sociaux. Ils étaient majoritairement issus de familles chrétiennes pratiquantes, mais avaient pris, en raison dexpériences négatives avec la mission de jeunesse au sein de lÉglise, une attitude plutôt critique envers celle-ci. Ces activités occupèrent Dehn jusquà 1931.

Cette même année, Otto Dibelius, alors Generalsuperintendent de la Kurmark, fonda à Berlin lInstitut de pédagogie de la religion, chargée de donner aux instituteurs, à travers de cours du soir pendant un semestre, une formation d'éducateurs chrétiens aptes à prodiguer l'enseignement catéchitique. Il sollicita Dehn dy travailler comme formateur, ce que celui-ci fit pour la durée dune année seulement.

La faculté de théologie évangélique de luniversité de Münster décerna à Dehn le 31 juillet 1926, en hommage à sa prédication et à ses activités de théologie pratique auprès de la jeunesse, le titre de docteur honoris causa.

Laffaire Dehn : exclusion de lenseignement supérieur

Le 6 novembre 1928, Dehn prononça, dans la maison commune de léglise Saint-Ulrich à Magdebourg, une conférence fatidique sur le thème Église et Réconciliation des peuples. Il y affirmait reconnaître certes le droit à la guerre défensive et réprouver le refus de service militaire, mais fit aussi, en se référant à une parole de la Bible (Évangile selon saint Jean, XV 13), la mise au point suivante :

« Il est dusage général que lÉglise place la mort pour la patrie sous linvocation de la parole biblique : Il n'y a pas de plus grand amour que donner sa vie pour ceux que l'on aime. Assurément, nous voulons garder à telle mort sa dignité et aussi sa grandeur ; mais nous voulons, avec une non moindre assurance, dire aussi la vérité. En effet, dans cette vision- des choses, il est fait abstraction de ce que celui qui a été tué voulait lui-même tuer. Pour cette raison, une mise en parallèle avec le sacrifice chrétien est une impossibilité.
Lon devrait aussi, en corollaire, examiner la question de savoir sil est juste dériger, pour les morts au champ dhonneur, des monuments dans les églises. Ne conviendrait-il pas plutôt que nous laissions cela à la communauté civile ? »

Cette déclaration suscita une grand mouvement dindignation, qui se prolongea pendant des mois et dépassa de loin les limites de la seule commune protestante de Magdebourg. La question posée par Dehn, réinterprétée avec malveillance, prit aux yeux du public le sens quil considérait les soldats comme des assassins et quen conséquence il voulait les priver de lhommage chrétien dans les églises. Dehn reçut de nombreuses lettres dinvectives et de menaces. Le Deutschnationale Volkspartei de Magdebourg-Anhalt fit publier contre lui dans la presse un billet de protestation, déclenchant ainsi une campagne de harcèlement qui déborda sur les autres régions dAllemagne. En raison des protestations persistantes, y compris des fédérations nationales, les autorités protestantes régionales berlinoises mandèrent Dehn, qui dut sexpliquer. Ce nest que six mois après quil se vit adresser un blâme, au motif que son comportement aurait nui aux « intérêts généraux de lÉglise protestante » ; il lui fut enjoint de se comporter à lavenir de façon plus réfléchie, sans quaucune allusion ne fût faite au contenu de son allocution.

À partir de ce moment, Dehn était connu dans toute lAllemagne comme pasteur rouge. Cest dès lors en vain quil brigua en dehors de Berlin une autre charge ecclésiastique ou un poste daumônier de prison, ne trouvant aucune commune portestante disposée à lengager. En 1930 toutefois, il obtint contre toute attente une nomination comme professeur de théologie pratique à luniversité de Heidelberg. Mais avant même son entrée en fonction, léditeur des Eiserne Blätter, Gottfried Traub, se fit un devoir de rappeler à la mémoire publique laffaire de Magdebourg de 1928, suite à quoi le ministère de Karlsruhe suspendit la nomination de Dehn « jusquà ce que laffaire en cause ait été tirée au clair ».

Entre-temps, Dehn sétait vu offrir de la part du ministre prussien des affaires culturelles Grimme, lors dune conversation privée, un autre poste denseignant en théologie pratique à Halle. Dehn cependant, qui ne voulait pas renoncer aussitôt à sa candidature à Heidelberg, adressa un courrier à la faculté de théologie de cette université (dont le doyen avait transmis la dénonciation de Traub au ministère badois compétent), la priant de lui manifester sa pleine confiance face aux accusations resurgies contre lui, à défaut de quoi il lui serait impossible daccepter sa nomination. Par six voix contre une (celle de Martin Dibelius), il lui fut signifié une réponse négative.

Sitôt que ce refus lui fut parvenu de Heidelberg, Dehn télégraphia à Grimme son acceptation du poste à Halle et se rendit dans cette ville. Entre-temps cependant, à la faculté de Halle, la Fédération national-socialiste des étudiants allemands, ayant eu vent de la possible nomination de Dehn, avait déjà distribué des tracts dirigés contre lui. La faculté s'engagea à le défendre contre déventuelles agressions par des étudiants et lui octroya une année de congé pour lui permettre de se préparer à sa nouvelle mission. Durant cette période de congé, quil passait en Angleterre, la campagne menée contre lui à luniversité de Halle sintensifia. En juin 1933, il apprit par la presse que la faculté avait refusé de lui accorder son poste denseignant. Dautre part, il apprit par sa femme que lors des autodafés de livres en mai 1933, ses propres ouvrages avaient également été brûlés.

Formation clandestine de pasteurs sous le Troisième Reich

Dehn retourna néanmoins avec son épouse à Schöneberg, il était autorisé à travailler comme pasteur adjoint pendant neuf mois. Le pasteur de la Kaiser-Wilhelm-Gedächtniskirche, son ami Gerhard Jacobi, devenu entre-temps président de l'Église confessante (BK) de Berlin, proposa à Dehn de travailler comme conseiller en théologie au sein de la BK. Dehn accepta cette offre et se chargea, par des cours et des conférences, de la formation théologique complémentaire des pasteurs berlinois de la BK, bientôt aussi en tant que membre de la Commission d'examen et en tant qu'enseignant à l'École supérieure ecclésiastique de Berlin-Zehlendorf. Celle-ci fut ouverte le 1er novembre 1935 et interdite le même jour. À la fin août 1937 fut promulguée lordonnance dite décret Himmler, laquelle, émanée du Reichsführer de la SS et chef suprême de toutes les polices dAllemagne, interdisait à l'Église confessante lexercice de toute activité éducative (enseignement et examen) pour étudiants ou candidats pasteurs. Ce nonobstant, la BK poursuivit son travail de formation dans le plus grand secret.

En mai 1941, lors dune perquisition au domicile du surintendant Martin Albertz à Spandau, la Gestapo se saisit de lensemble des documents relatifs à la formation illegale de la BK berlinoise. Le 9 mai 1941, Dehn fut arrêté sur laccusation d'activités denseignement interdites, et détenu pendant un an jusquau 8 mai 1942 dans différentes prisons de Berlin. Peu de jours après avoir purgé sa peine, il fut à nouveau incarcéré, pour nêtre finalement libéré que le 3 juillet 1942, et cest de justesse quil échappa à un séjour en camp de concentration. Après une période de convalescence à Tübingen, lévêque du Wurttemberg Theophil Wurm lui confia à lautomne 1942 une charge de pasteur suppléant à Ravensburg. « Jy fus, pour la première fois de ma vie, un pasteur apprécié, aimé et vénéré de la commune des fidèles », déclarera-t-il. Entre 1946 et 1954, Dehn enseigna à Bonn comme professeur de théologie pratique.

Luniversité de Münster lui avait décerné en 1928 un doctorat honoris causa en théologie.

Distinctions

Œuvres

  • Die religiöse Gedankenwelt der Proletarienjugend in Selbstzeugnissen dargestellt. Éd. Furche, Berlin 1923
  • Der Gottessohn. Eine Einführung in das Evangelium des Markus. Berlin 1929
  • Kirche und Völkerversöhnung. Dokumente zum Halleschen Universitätskonflikt. Mit einem Nachwort von Günther Dehn. 1931
  • Meine Zeit steht in Deinen Haenden. Biblische Meditationen fuer alle Sonn- und Feiertage des Kirchenjahres. Éd. Furche, Berlin 1937
  • Die zehn Gebote GottesNach Luthers kleinem Katechismus für Kinder erzählt. Göttingen 1939
  • Bleibe bei uns, Herr: Biblische Meditationen für die Sonn- und Festtage des Kirchenjahres. Éd. Furche, Hamburg 1959
  • Pour une bibliographie complète, se reporter à : J.F. Gerhard Goeters: Günther Dehn. In: Theologische Realenzyklopädie 8 (1981), p. 390-392

Bibliographie

  • Olaf Lewerenz: Die Relevanz der Ansätze von Friedrich Siegmund-Schultze und Günther Dehn für die kirchlich-diakonische Arbeit in sozialen Brennpunkten. Dargestellt am Beispiel der Gemeinde Am Bügel in Frankfurt/Main. BDW.A DA 136, Heidelberg 1990.
  • Rüdiger Weyer: Günther Dehn. In: derselbe: KircheStaatGesellschaft in Autobiographien des Kirchenkampfes. Nachwort: Martin Stöhr, Spenner, Waltrop 1997, S. 190203
  • Ulrich Schwab: Artikel Günther Dehn. In: Die Religion in Geschichte und Gegenwart (RGG), 4. Auflage Band 2, 1999, Sp. 614
  • Raimund Hoenen: Günther Dehn (18821970) – Außenseiter für Frieden. In: Arno Sames (Hrsg.): 500 Jahre Theologie in Wittenberg und Halle 15022002. Beiträge aus der Theologischen Fakultät der Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg zum Universitätsjubiläum 2002. LStRLO 6, Leipzig 2003
  • Wilhelm Schneemelcher ua. (Hrsg.): Festschrift für Günther Dehn zum 75. Geburtstag am 18. April 1957, dargebracht von der Evangelisch-Theologischen Fakultät der Rheinischen Friedrich Wilhelms-Universität zu Bonn. Verlag der Buchhandlung des Erziehungsvereins, 1957, ASIN B0000BI03N
  • Friedemann Stengel: Wer vertrieb Günther Dehn (18821970) aus Halle? In: Zeitschrift für Kirchengeschichte, vol. 114, Nr. 3, Kohlhammer, Stuttgart 2003, ISSN 0044-2925
  • Henrik Eberle: Die Martin-Luther-Universität in der Zeit des Nationalsozialismus 19331945. Mitteldeutscher Verlag, 2002, ISBN 3-89812150-X
  • Walter Bredendiek: Ein Vorspiel kommender Ereignisse. In: Evangelische Monatsschrift STANDPUNKT (Beilage), 1983, Nr. 1, S. 28.

Liens externes


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