- Nicolas de Largillierre
-
Nicolas de Largillierre Autoportrait en tenue d'atelier, 1707,
Washington, National Galery of Art.Nom de naissance Largillière Naissance 10 octobre 1656
ParisDécès 20 mars 1746 (à 89 ans)
ParisNationalité Royaume de France Activité(s) Peintre Maître Antoine Goubeau Élèves Jean-Baptiste Oudry
Jacques-François Delyen
Robert Gabriel Gence, Joseph André Cellony
Jacob van Schuppen, Adam François Van der Meulen, Henri MillotMouvement artistique Baroque Œuvres réputées portrait de Charles Le Brun ; ex-voto ; natures mortes aux perdrix Influencé par Antoine Van Dyck
Peter Lelymodifier Nicolas de Largillierre[N 1] (10 octobre 1656 - 20 mars 1746) est un peintre français.
Sommaire
Sa vie
Né à Paris, Largillierre est fils d’un marchand chapelier. Il passe son enfance à Anvers où sa famille a déménagé alors qu’il avait trois ans. C’est aussi là qu’il commence son apprentissage de peintre dans l’atelier d’Antoine Goubeau à partir de 1668. Il est reçu maître aux guildes de Saint-Luc de la ville en 1674.
Il effectue alors un voyage en Angleterre de 1675 à 1679 où il est remarqué par le roi Charles II. Il y retournera en 1685, le temps de réaliser un portrait de son successeur, Jacques II.
Revenu en France, il devient à partir de 1689 un des peintres les plus demandés et il alterne les commandes officielles pour des ex-voto ou des allégories avec les portraits de la noblesse et de la haute bourgeoisie.
Il épouse en 1699 Marguerite-Élisabeth Forest et ils auront deux filles et un fils.
Son talent lui permet de gravir les échelons de la hiérarchie de l’Académie royale de peinture et de sculpture, où il est admis le 30 mars 1686. Il passera de membre au poste de directeur en 1736. Il en démissionnera en 1743 et il s’éteindra à Paris à l’âge de 90 ans.
Son œuvre
Largillierre était un peintre aux talents multiples et il était à l’aise aussi bien avec les natures mortes, qu’avec les tableaux historiques, les paysages ou les portraits, sa maîtrise technique lui permettant de jouer avec les matières, les couleurs et les lumières sans en faire un exercice froid. Ses portraits gardent toujours une vie et une sensibilité qui font de lui l’un des plus grands peintres du règne de Louis XIV et de la Régence.
Oublié aux dépens de son rival et ami Hyacinthe Rigaud qui était le peintre attitré de la haute noblesse, Largillierre mérite d’être redécouvert et de se voir attribuer la place qu’il mérite dans l’art français.
Œuvres
- Tableaux d'histoire, natures mortes et autres sujets :
- Vénus et Adonis. Huile sur toile, 83.3 x 64.1 cm. Vente Christie's Londres, 9 avril 2003 (lot. 81).
- Portraits :
- La Famille Stoppa, (1685), musée de l'Hôtel-Dieu, Château-Thierry.
- Charles Le Brun, (1686), pièce de réception à l'Académie royale de peinture et de sculpture, musée du Louvre, Paris
- La belle Strasbourgeoise, (c.1703), musée des Beaux-Arts de Strasbourg.
- Autoportrait en tenue d'atelier, (1707), vendue 514 250 € en juin 2004.
- Autoportrait, (1711), musée du Château de Versailles.
- La Comtesse de Noirmont en Diane, (1715), collection particulière.
- Monsieur Noirmont, (vers 1690-1710), Museu Nacional de Arte Antiga, Lisbonne.
- Le seigneur de Landreville, (c.1730), collection particulière. Il s'agit du portrait de Claude-François de Maillard ou de Maillart, premier marquis de Landreville (Bayonville, Ardennes).
- Portrait de Jean-Baptiste Forest (1704), huile sur toile, 129 × 96 cm, Palais des beaux-arts, Lille, Inv. P. 328.
- La baronne Le Leu d'Aubilly et sa fille, Madame de Guinaumont, travestie en source[N 2],[1]. Huile sur toile, 167 x 133,5 cm. Daté et signé en bas à gauche : « Largillierre 1718 ». resté dans la famille des modèles jusqu'à sa vente par Christie's à Paris, le 20 juin 2007 (lot 57).
- Walter Krüger (1684-1735)[N 3], Huile sur toile, 92.7 x 74.5 cm. Ancienne collection Gustaf Roos à Londres ; vente anonyme Christie's Londres, 4 mars 1927 (lot 93) ; collection Crofts, Londres ; vente anonyme Sotheby's Londres, 27 mars 1968 (lot 12) ; collection comte Günzel von der Schulenberg ;sa vente Londres, Christie's, 28 octobre 1988 (lot 150) ; vente Christie's New York, 28 janvier 2009 (lot 277).
- Portrait du marquis de Razilly, Musée Jaquemart-André à l'Abbaye de Chaalis
- Mademoiselle Duclos de Châteauneuf (1712), Musée Condé, Chantilly.
- La Princesse Palatine en Source, Musée Condé, Chantilly.
- Portrait présumé de Anne-Thérèse de Marquenat de Courcelles, Musée Condé, Chantilly.
Bibliographie
- Mina Nan Rosenfeld, « Largillierre : portraitiste du XVIIIe siècle », catalogue de l'exposition, Montréal, musée des Beaux-Arts de Montréal, 1981.
- Dominique Brême, Largillierre [sic], un géant retrouvé, Paris, Faton, coll. « L'Estampille-L'Objet d'art », 1998, 79 p.
- Dominique Brême, Catalogue de l'exposition Nicolas de Largillierre. Peintre du Grand Siècle et de la Régence, Musée Jacquemart-André, Paris, 2003-2004.
- Antoine Joseph Dezallier d'Argenville, « Abrégé de la vie des plus fameux peintres, avec leurs portraits gravés en taille-douce, les indications de leurs principaux ouvrages, Quelques réflexions sur leurs Caractères, et la manière de connoître les dessins des grands maîtres », vol. IV, Paris, De Bure, 1745
- Charles-Philippe de Chennevières-Pointel, Louis Étienne Dussieux, Paul Mantz, Anatole de Montaiglon, Édouard Soulié, « Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l’Académie royale de peinture et de sculpture, publiés d’après les manuscrits conservés à l’école impériale des beaux-arts », vol. II, Paris, Société de l'histoire de l'art français, 1854
- Gaston Brière, « Notes sur les tableaux de Largillierre commandés pour l’Hôtel-de-Ville de Paris », Paris, Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français (p. 215-219), 1920
- Jean de Cayeux, « Rigaud et Largillierre, peintres de mains », vol. 6, Alger, Études d’art publiées par le musée national des Beaux-Arts d’Alger, 1951
- Louis Dumont-Wilden, « Largillierre et Rigaud, disciples de Van Dyck », vol. 14, La Belgique Artistique et Littéraire (p. 297-307), 1909
- Honoré Gibert, « Dix portraits et dix neuf lettres de Rigaud et de Largillierre », Paris, Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques (p. 276-317), 1890
- Georges de Lastic, « Rigaud, Largillierre et le tableau du prévôt et des échevins de la ville de Paris de 1689 », Paris, Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français (p. 147-156), 1975
Notes
- L'orthographe de son nom est attestée par la signature de l'artiste et est suivie par les principaux biographes du peintre tels Dominique Brême, Myra Nan Rosenfeld ou Georges de Lastic.
- Marie Lelarge était l'épouse de Nicolas Le Leu, seigneur de Cernay et de la baronnie d'Aubilly, receveur des tailles en l'élection de Reims, secrétaire du Roi en 1712. Leur fille, Nicole, épousa, en 1723, Pierre-Louis Loisson, seigneur de Guinaumont. Veuve, elle se remariera à Pierre Daulnay de Coulanges. Le tableau fut exposé à Paris, Musée du Louvre, salle des Etats, Exposition de tableaux, statues et objets d'art au profit de l'œuvre des Orphelins d'Alsace-Lorraine, 1885.
- 12 janvier 1735 Directeur de la Compagnie des Indes Orientales. Né à Stockholm en 1684 de Zophonias Krüger, marchand et d'Amelia Harleman, Krüger fut également gouverneur de Batembanga (actuel Battambang au Cambodge), où il mourut le
Références
- G. Pascal, « Largillierre », Paris, 1928, pp. 56-57, no. 16
Liens externes
- (en) Largillierre dans Artcyclopedia
- (fr) Largillierre sur Culture.fr
- (fr) Largillierre sur Larousse.fr
- Largillierre sur les amis du musée Boucher de Perthes Abbeville Baie de Somme
Catégories :- Peintre de la Régence
- Peintre français classique
- Peintre d'histoire
- Peintre portraitiste français
- Naissance à Paris
- Naissance en 1656
- Décès en 1746
- Peintre de nature morte
- Peintre français du XVIIe siècle
- Tableaux d'histoire, natures mortes et autres sujets :
Wikimedia Foundation. 2010.