- Bataille de Bapheus
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Bataille de Bapheus Informations générales Date 27 juillet 1302 Lieu plaine de Bapheus, entre Nicée et Nicomédie Issue Victoire ottomane Belligérants Byzantins Ottomans Commandants Michel IX Paléologue et le général Mouzalon Osman Ier Forces en présence 2000 hommes[1] 5000 hommes[1] Pertes ? ? Guerre entre les Ottomans et l'empire byzantin Batailles Bapheus – Campagne catalane - Bursa – Pélékanon – Nicée – Nicomédie – 1re Gallipoli – Andrinople – 2e Gallipoli – Philadelphie – 1re Constantinople – 2e Constantinople – Thessalonique – 3e Constantinople modifier
La bataille de Bapheus (en turc bataille de Koyunhisar) se déroule le 27 juillet 1302 entre l'armée ottomane dirigée par Osman Ier et l'armée byzantine (composée en partie de mercenaires Alains) dirigée par le général Mouzalon et Michel IX Paléologue, le fils d'Andronic II Paléologue.Sommaire
Prélude
Depuis l'offensive victorieuse du général Jean Tarchaniotès en 1298, dernière victoire des Byzantins contre les émirats turcs, ces derniers ont peu à peu mis à mal les possessions asiatiques de l'empire byzantin. Jean fut remplacé par des chefs de guerre souvent moins compétents[2]. De plus, les mercenaires désertent les rangs de l'armée byzantine à cause de soldes non payés. Pour défendre la Bythinie, Andronic II profite de l'arrivée d'Alains qui fuient les mongols et demandent l'asile. Andronic les envoie en Anatolie où il les met sous le commandement de Michel IX[3]. Les Alains sont entre 10 000 et 16 000 dont la majorité de femmes et d'enfants. En 1302, lorsque Michel IX prépare son offensive, il reste à Magnésie où ses officiers l'encouragent à la prudence, du fait de son absence d'expérience militaire[4]. Face à cet immobilisme, les Turcs ravagent les campagnes alentours. Les Alains ne comprenant pas cette stratégie demandent à quitter les rangs de l'armée tandis que les éléments byzantins de celle-ci abandonnent la campagne, écœurés de voir leurs biens détruits impunément[4]. Andronic réussit à rassembler l'argent nécessaire pour que les Alains restent trois mois de plus dans les rangs de l'armée.
La fuite des Alains de Magnésie
Au bout des trois mois, les Alains commencent à déserter tandis que les Turcs resserrent leur pression autour de Magnésie. Face au danger, Michel IX décide de battre en retraite vers l'ouest entraînant le reste de son armée[5]. Celle-ci passe par Pergame alors que ses arrières sont constamment harcelés par les Turcs. A Pergame, la population panique devant cette retraite et fuit soit vers l'Hellespont soit pour la majorité vers l'Europe[4]. La plupart des Alains réussissent à se replier en Europe où l'armée byzantine les soumet et les obligent à implorer le pardon de l'empereur[6].
La bataille
Pendant ce temps, le corps d'Alains envoyés le long du Sangarios, la frontière entre les Byzantins et les Turcs fait aussi face à une offensive turque. Cette armée, commandée par le général Mouzalon, est composée de 2 000 hommes. Elle fait face à 5 000 Ottomans dirigés par Osman Ier, le fondateur de la dynastie ottomane. La bataille se déroule près de Nicomédie le 27 juillet 1302. Les Alains sont vaincus par les Ottomans et se replient dans Nicomédie, laissant les troupes d'Osman ravager les campagnes environnantes[4].
Conséquences
Article détaillé : Compagnie catalane.Les Ottomans grâce à cette victoire pillent impunément les campagnes byzantines de la Bythinie. Seules les grandes villes telles que Brousse, Nicée ou Nicomédie sont en sécurité. La plupart des paysans fuient en direction de l'Europe devant l'insécurité régnant sur leurs terres[7]. Peu de temps après, une armée dirigée par Progonos Sgouros est aussi vaincue par les Ottomans. Toutefois, Andronic parvient à gagner les services de la Compagnie catalane, un groupe de mercenaires catalans expérimentés qui est envoyé en Asie Mineure repousser les Turcs en 1304.
Références
- Selon Bartusis dans son livre The Late Byzantine Army p.76: l'armée de Mouzalon consistait en près de 2000 hommes, dont la moitié pouvait être des Alains. Pendant que Mouzalon défendait Nicomédie, une armée composée de 5000 cavaliers légers provenant des tribus nomades (les Ottomans) apparu entre Nicomédie et Nicée. [...] C'est sur la plaine de Bapheus que l'armée de Mouzalon fut défaite
- Donald M. Nicol, Les Derniers Siècles de Byzance, éditions Texto, p.148
- Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, éditions Albin Michel, p.340
- Donald M. Nicol, Les Derniers Siècles de Byzance, éditions Texto, p.149
- Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, éditions Albin Michel, p.341
- Georges Pachymères, II, p.345-347
- Georges Pachymères, II, p.327-335
Sources
- Bartusis, Marc C. The Late Byzantine Army: Arms and Society, 1204-1453, University of Pennsylvania Press, 1997.
- Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, éditions Albin Michel, ISBN 2-226-17102-9.
- Donald M. Nicol, Les Derniers siècles de Byzance (1261-1453), éditions Texto, ISBN 978-2-84734-527-8
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