Daphne Guinness

Daphné Guinness
Nationalité	Irlandaise
Naissance	9 novembre 1967 (1967-11-09) (44 ans)
	Londres  Royaume-Uni
Cheveux	Blond platine
Yeux	Vert
Taille	1,72 m (5'8")
Poids	58 kg
Taille vêtement	34 EU (4 US)

Daphne Suzannah Diana Joan Guinness (née le 9 novembre 1967) est une artiste de nationalité irlandaise, une source d'inspiration pour la mode et une femme d'affaires. Elle est l'héritière d'une grande famille de brasseurs de bière irlandais, les Guinness. Elle est apparentée par son père, le Baron Moyne, aux célèbres sœurs Mitford.

Héritage

Daphne Guinness est la fille de Jonathan Guinness, 3^e baron Moyne et de sa seconde femme, la franco-britannique Suzanne Lisney (morte en 2005 d’un cancer du poumon)^[1],[2]. Elle est aussi la petite fille de Diana, l’une des six sœurs Mitford qui défraya la chronique dans les années 1930-1940 en divorçant du grand-père de Daphne, Bryan Guinness, et en épousant son second mari, le nazi anglais Sir Oswald Mosley. Sa grand-tante, Jessica Mitford, dont elle a les yeux et qui lui a transmis son goût pour la musique ainsi que pour la littérature, fut, à l’opposé de sa sœur, engagée dans les Brigades Internationales en Espagne puis dans le Parti Communiste américain. Enfant, elle habite dans les manoirs familiaux d'Angleterre et d'Irlande et passe ses vacances dans un monastère du XVIII^e siècle de Cadaqués, en Espagne. Ses voisins s'appellent Dali, Man Ray, Marcel Duchamp et Richard Hamilton. Daphne Guinness insiste souvent sur le fait qu’elle ne se voit pas comme “une excentrique”, “Je déteste vraiment le mot », a-t-elle dit. Je me vois plus comme une « bohémienne ». Elle est restée proche de la dernière survivante des sœurs Mitford, Deborah, Duchesse de Devonshire, qu’elle a accompagnée, en novembre 2010, lorsqu’elle vint, à New-York, faire une tournée de conférences pour la promotion de son livre « Wait for me ! »^[3]

Mode

Daphne Guinness est une figure importante du monde de la mode, une "fashion face", une collectionneuse, une icône^[4]. Elle est connue pour sa collection de robes haute couture à laquelle le « Fashion Institute of Technology », qui est le Musée de la Mode new-yorkais, consacrera une exposition á l'automne 2011^[5].

Les plus grandes marques (Lagerfeld, la nouvelle ligne de make-up Nars^[6] ou Mac, la marque Akris^[7] courtisent assidument la « muse » pour qu'elle devienne leur égérie. Elle a défilé pour Alexander McQueen le jour de l’annonce de son suicide. Puis pour Tom Ford qui lui a confié le « final » de son défilé 2010. Créatrice elle-même, elle est passionnée par les “armures” et leur détournement dans l’habillement^[8]. A ce jour, elle mène toujours de front une carrière de mannequin. Récemment, elle a défilé pour le "Fashion for Relief" de Naomi Campbell dans le but de lever des fonds pour les veuves et les mères isolées à Haïti. Elle figure, depuis 1994, dans le Hall of Fame de Vanity Fair et dans son International Best Dressed List (en) classant les femmes les mieux habillées de la planète^[9].

l'Inspiratrice

De nombreuses jeunes femmes s’inspirent de son style et de son allure inimitables. Parmi elles, Lady Gaga a été fortement influencée par elle. Elle a officiellement déclaré Daphne Guinness comme étant "une de ses sources d’inspiration principales" dans une interview diffusée par la chaîne de télévision en ligne ShowStudio. C’est la journaliste du NYT, Cathy Horyn, qui lui pose la question : “je me demande dans quelle mesure votre style a été influencé par Isabella Blow et Daphne Guinness ». Et Lady Gaga répond : « Isabella et Daphne sont deux êtres humains exceptionnels. Des femmes. Des icônes. Et encore plus que cela ! Elles ont été, pour moi, une manière de regarder au dedans de moi-même. J’ai examiné leurs vies et leurs personnalités afin de mieux me comprendre moi-même. Daphne, comme Isabella, est une énorme source d’inspiration pour moi. Je chéris leurs vies. Je les chéris toutes les deux. Comme si nous étions taillées, toutes les trois, dans le même drap”^[10].

Mécénat

Elle consacre une part de sa fortune à aider des artistes, des théâtres ou des librairies en difficulté de Londres. En avril 2008, elle organisa, dans la prestigieuse « Gallaria », à Essex, une vente aux enchères d’une partie de sa garde-robe. Le produit de la vente alla intégralement à une organisation charitable nommée “Womankind” et qui se consacre à améliorer le sort des femmes dans les pays en voie de développement mais aussi dans le Royaume-Uni.

En juillet 2010 elle a stoppé, pour un montant non communiqué, la vente aux enchères que devait faire la Maison Christie’s de la garde-robe de son amie décédée en 2007, l’icône de mode Isabella Blow^[11]. Cette collection avait une valeur artistique inestimable. Interrogée par Suzy Menkès puis par le Financial Times sur la motivation de son geste elle déclara juste vouloir préserver la mémoire de son amie, éviter que celle-ci soit dispersée à tous les vents et la garder comme « un monument »^[12].

Art

Elle est la muse de plusieurs grands photographes qui sont fascinés par sa beauté et son sens de la performance artistique.

Steven Klein, photographe attitré de Madonna, lui a consacré deux couvertures de Vogue. Dans la première, elle joue le rôle de Jean Seberg dans un remake du film de Romain Gary, « Les Oiseaux vont mourir au Pérou ». Dans l’autre, elle réinterprète le rôle de Delphine Seyrig dans le chef d’œuvre d’ Alain Resnais, « L'Année dernière à Marienbad ». David LaChapelle, lors de la foire d’art contemporain de Miami, le 5 décembre 2009, a créé l’événement avec des photos d’elle destinées à une publicité pour la marque automobile Maybach^[13]. Ces photos étaient lointainement inspirées d’une série intitulée « Cars » et réalisée par Andy Warhol en 1986. Une autre fois, David La Chapelle a photographié Daphne Guinness au fond d’un grand réservoir d’eau. Pendant les prises de vue, il lui demandait de rester une minute trente sans respirer afin que les bulles de sa respiration ne se voient pas sur le cliché et ne troublent pas sa mise en scène inspirée de l’image d’Ophélie.

Daphne Guinness a produit et réalisé trois courts-métrages. « Cashback », en 2006, qui fut nommé aux Oscars. « Phenomenology of body », en 2008, qui était un hymne à la féminité et qui fut promu, coproduit et diffusé par le supplément magazine du NYT. . Et « Mnemosyne », conçu au départ pour servir de publicité au parfum qui porte son nom (« Daphne ») et qu’a lancé en 2009 la marque Comme des Garçons. Mais ce film est devenu une œuvre d’art à part entière reconnue par les professionnels et nommée aux Webby Awards.

En 2011 elle tiendra le rôle-titre du film underground de Joe Lalli intitulé « The last days of Jean Seberg », et qui racontera la fin tragique de l’actrice américaine, Jean Seberg, qui fut l’égérie de Jean-Luc Godard, la femme de l’écrivain français Romain Gary et qui milita avec les Black Panthers américains.

Famille

Au milieu des années 1980, elle s’installe à New York City avec sa sœur Catherine Guinness, qui travaillait avec Andy Warhol. En 1987, alors âgée de 19 ans, elle épouse Spyros Niarchos, fils aîné de l’armateur grec milliardaire Stavros Niarchos. Elle en divorce douze ans plus tard. L’accord du divorce avec le père de ses enfants se solda par une somme de 40 millions de dollars venant s’ajouter à une fortune familiale déjà considérable, évaluée à plusieurs centaines de millions de dollars. Daphne Guinness vit à Londres et Manhattan avec ses trois enfants: Nicolas Stavros Niarchos (né en 1989), Alexis Spyros Niarchos (né en 1991) et Ines Niarchos (née en 1995). Elle entretient une relation amoureuse avec le philosophe Bernard-Henri Lévy depuis une date indéterminée. Le couple cache de moins en moins leur liaison^[14] depuis 2008^[15]. Dans Harper's Bazaar^[16] daté de février 2011, Daphne Guinness, interviewée par Derek Blasberg, dit de Bernard-Henri Lévy : "He is quite obviously the love of my life" (en français: "Il est sans aucun doute l'amour de ma vie")^[17].

Références

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