- Conseil international des céréales
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L’origine du Conseil International des Céréales remonte à la crise des années trente.
Cette période fut marquée par une baisse généralisée des cours du blé. De nombreux producteurs connurent la misère. Le commerce international du blé était en général complètement libre de droit de douane.
La plupart des grands pays producteurs et/ou exportateurs cherchèrent alors des moyens de réglementer leur marché du blé pour assurer des revenus réguliers et décents aux producteurs. Aux États-Unis, dans le cadre de « New Deal », Roosevelt mit en place des paiements compensatoires en faveur des producteurs et ont organisa un processus de contrôle des niveaux de production allant jusqu’à des destructions de récoltes. Les paiements compensatoires étaient variables en fonction de l’évolution des cours.
Au Canada les autorités créèrent à partir de juillet 1935, une Commission canadienne du blé (CCB ou en anglais Canadian Wheat Board –CWB-) qui commercialisait les blés de l’ouest canadien. Les producteurs étaient payés en deux temps. Ils recevaient un acompte au moment de la vente du blé à la CCB, puis un complément de prix en fin de saison. En cas de résultat déficitaire de la CCB, l’État prenait à sa charge les pertes.
En France la loi du 15 août 1936, créait l’Office National Interprofessionnel du Blé (ONIB). Cet office avait pour mission de fixer les prix du blé payés aux producteurs et reçut le monopole du commerce extérieur de cette céréales.
Au cours des mêmes années trente se met également en place une coopération internationale en matière de céréales pour tenter de faire face à surproduction chronique et aux faibles prix. On tenta de mettre en place un accord international pour le blé, mais les négociations restèrent infructueuses. On établi toutefois un Comité consultatif du blé qui devait devenir en 1942 le Conseil international du blé. Il fut essentiellement un lieu d’échange entre importateurs et exportateurs et commença à mettre en place une connaissance statistique mondiale de la production et du commerce mondial du blé.
La période de l’après Deuxième Guerre mondiale, au contraire de celle des années trente fut marquée par un déficit important de blé. En 1945, l’Europe du fait des destructions causées par la guerre, était devenue le premier importateur mondial de blé et monopolisait quelque 90% de ses échanges mondiaux. La préoccupation majeure à l’échelle mondiale fut alors de lutter contre des cours trop élevés.
À l’issue de négociations compliquées, un Accord international sur le blé, fut opérationnel en 1949. Deux principes essentiels étaient au centre de cet accord : la stabilité des prix et la sécurisation des approvisionnements des pays importateurs L’accord instituait une fourchette contraignante de prix et des engagements de ventes et d’achats. Le siège l’institution fut établi à Londres.
Au fur à mesure que la production de céréales dans le monde se développa l’accord sur la fourchette des prix tomba en désuétude et une convention sur l’aide alimentaire fit conclue en 1967. Les pays exportateurs s’engageaient à fournir 4,5 millions de tonnes annuellement aux pays en développement. Cette quantité fut portée en 1970 à 10 millions de tonnes.
Tout au long de cette période le CIB s’est affirmé comme l’organisme international de référence en matière de statistiques sur le marché mondial du blé.A partir des années quatre-vingts le CIB commença de publier des statistiques sur les céréales secondaires (maïs, orges, seigle, avoine etc.). Il devint en 1995, le Conseil International des Céréales (CIC), bien qu’il ne fut pas en charge du secteur du riz (troisième céréales la plus cultivée au monde, derrière le maïs et le blé).
Depuis le milieu des années 2000, le CIC, s’intéresse davantage au secteur du riz et à celui des oléagineux.
Jusqu’en 1973, le CIB puis le CIC était le seul organisme à publier des statistiques internationales sur le commerce des céréales. Mais depuis 1973, le département de l’agriculture des États-Unis (USDA, FAS) publie également ses propres statistiques mondiales concernant tous les produits agricoles ou presque.Dans le secteur des oléagineux, la revue « Oil world » joue un rôle majeur d’information.
Références
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