- Commission de la Méditerranée
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La Commission de la Méditerranée est une commission internationale créée (par un accord international signé à Madrid peu après la fin de la première guerre mondiale en novembre 1919. Son objet est l'étude hydrographiques et biologiques des différentes parties de la Méditerranée, « en employant des méthodes uniformes » aux fins notamment de développer les pêcheries marines[1].
En 1920, les pays adhérents étaient l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie, la Principauté de Monaco, la Tunisie, et l'Égypte s'apprêtait à y entrer (attendue en 1923)[1].
Sommaire
Contexte international
En 1920, dans le monde, il y avait 4 autres organismes internationaux avec des objectifs proches :
- le Conseil International pour l'Exploration de la Mer, le plus ancien, et qui semble être le premier organisme scientifique international a avoir été formellement constitué ;
- l' International committee on marine fishery investigations[1] ;
- la Section d'Océanographie du Conseil International de Recherches, présidée par le Prince Albert de Monaco[1] (Le CIR est « vaste organisme scientifique international qui groupe toutes les branches diverses des sciences pures et appliquées dans les pays qui font partie de la Ligue des Nations »[1]) ;
- la Commission de biologie économique du même Conseil, présidée en 1923 par M. joubin chargé de tout ce qui concerne les industries marines et les pêches, assisté d'un vice-président belge chargé de l'aquiculture[1]. ;
soit au total 5 organismes internationaux, centrés sur l'Atlantique, le Pacifique-Nord, la mer du nord et la Méditerranée. Ces organismes ont à cette époque fortement contribué au développement des pêcheries, à la recherche de nouvelles ressources pour répondre au recul ou à l'effondrement de certains stocks, et à la surpêche, tout en cherchant à mieux comprendre les richesses halieutiques.
Histoire
Il aura fallu une décennie de négociation, perturbée par la guerre pour aboutir à la signature de l'accord.
De 1920 à 1923, la France a « exécuté ponctuellement les recherches qui lui avaient été attribuées; elles ont eu lieu dans la Méditerranée Occidentale, entre la France et la Tunisie et dans les eaux tunisiennes jusqu'à Gabès ; l'exécution des travaux a été confiée en 1920 au navire La Perche, sous la direction de M. Heldt, et en 1921 et 1922 à M. le Professeur Pruvot, directeur du Laboratoire de Banyuls, qui les a exécutés à bord de son navire l'Orcet ; de nombreux résultats intéressant les sciences et les pêches ont été obtenus en Méditerranée ».
Fonctions
Ce comité international s'était donné comme mission de coordonner les travaux entrepris par les États-adhérents pour étudier les Pêches Maritimes, avec comme zones de travail et de compétence les zones côtière et situées au large des littoraux Atlantique et Pacifique de toute l'Amérique du Nord.
Fonctionnement
Avant de lancer des études ou travaux scientifiques, les États-membres devaient les discuter préalablement dans les réunions nationales et internationales de la Commission, pour partager et harmoniser leurs approches[1].
Liste des Présidents
Pour la commission internationale :
Pour la section française de la commission :
- Le premier Président a été M. Rollet de l'Isle (Directeur du Service hydrographique de la Marine), avec Louis Marie Adolphe Olivier Édouard Joubin comme secrétaire.
Voir aussi
- Droit de la mer
- Pêche (halieutique), Aquaculture
- Directive cadre sur l’eau, Directive Stratégie pour le milieu marin
- Littoral
- Océanographie, Océanologie
- Corridor biologique sous-marin,
- Réseau écologique
- Munitions immergées
- Surpêche
Liens externes
Notes et références
- Le Thon commun en mer du Nord (Notes et mémoires de l'Office scientifique et technique de pêches maritimes), n° 22, texte de 1922 publié en 1923 (Archives d'Ifremer) Henri Heldt.
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