Code d'honneur

Un code d'honneur est un ensemble de règles tacites, orales ou écrites, que doivent impérativement respecter les membres d'un groupe ou d'une société donnée, souvent très fermé et archaïque, parfois criminel mais parfois aussi réservé à une « élite » qui s'astreint à des règles plus draconiennes que les lois en vigueur dans un pays à un moment donné^[1].

Les principaux groupes s'imposant des codes d'honneur

• Des sociétés archaïques qui vivent en marge de la modernité :
  • Codes d'honneur de sociétés méditerranéennes: Albanie, Sicile, Corse, Palestine, .. qui conduisent parfois à la vendetta
  • Codes d'honneur de sociétés musulmanes: par exemple chez les Pachtouns d'Afghanistan et du Pakistan, qui peuvent conduire à des crimes d'honneur lorsqu'une personne est tuée parce qu'elle n'a pas respecté le code d'honneur du groupe auquel elle appartient^[2].

Souvent les femmes sont les principales victimes de ces codes d'honneur traditionnels, lorsqu'elles ne respectent pas leur « honneur », tel que l'imposent les règles de leur société traditionnelle, souvent pour des questions liées à des relations sexuelles (tabou de la virginité par exemple) ou encore lorsqu'elles ne respectent pas les codes vestimentaires (burqa par exemple) ; c'est le cas par exemple :

• • en Tchétchénie^[3]
  • en Khevsourétie-Pchavie, région de Géorgie, ces traditions sont restées particulièrement vivaces.

Le code d'honneur en vigueur dans certaines sociétés traditionnelles peut aussi imposer des mutilations sexuelles (excision, infibulation) pour les femmes, circoncision pour les hommes.

• Des sociétés secrètes criminelles :
  • Les diverses mafias : mafia sicilienne (Cosa Nostra)^[4], Camorra napolitaine, Ndrangheta calabraise, yakusa japonaise, triades chinoises, etc.... Il existe un code d'honneur chez les mafiosis : par exemple tout homme d'honneur doit exécuter sans hésiter la victime désignée en signe de soumission et d'obéissance à l'organisation mafieuse à laquelle la personne appartient^[5].
  • Les codes d'honneur des pirates^[6]
• Des groupes réservés à une « élite » qui s'astreint à des règles strictes :
  • Les règles de la chevalerie au Moyen Âge (défense de « la veuve et l'orphelin », codes de guerre et de tournoi)^[7]
  • Le code du samourai^[8] (bushido)
  • Le code de la légion d'honneur et de la médaille militaire^[9]
  • Le code d'honneur des FTP (résistants) pendant la seconde guerre mondiale^[10]
  • Les règles de la franc-maçonnerie
  • Les codes d'honneur du judo^[11] et celui des ceintures noires de France^[12] et celui des arts martiaux^[13]
  • Le code d'honneur de la légion étrangère^[14]
  • Le code d'honneur des Hells Angels^[15]
  • Le code d'honneur des spéléologues suisses^[16]
  • Le code d'honneur des Euro-toques^[17] (cuisiniers)
  • Le code d'honneur des Amis du journal Spirou^[18]
  • Le code d'honneur de l'UEFA (football)^[19]
• De nombreuses professions ont leur code d'éthique professionnelle^[20], dit encore code de déontologie, par exemple :
  • Les médecins: le serment d'Hippocrate
  • Les policiers et gendarmes^[21]
  • Les sapeurs-pompiers^[22]
  • Les avocats et les magistrats
  • Les journalistes
  • Les psychologues
  • Les professions financières
  • etc...

Ces codes d'honneur peuvent évoluer dans le temps, par exemple celui de la mafia^[23]

Film

• "Combat sans code d'honneur"^[24] est un film sorit en 1973 de Kinji Fukasaku, avec Bunta Sugawara, Hiroki Matsukata, Nobuo Kaneko, Tatsuo Umemiya, Kunie Tanaka, Hideo Murota, qui illustre des combats sans aucun respect des codes d'honneur traditionnels entre yakuzas.

Notes et références

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