- Clair d'Aquitaine
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Saint Clair
Vitrail de Saint Clair (Sanctus Clarus)
dans l' église de Saint-Paul-en-BornDécès Ve siècle
LectoureVénéré à Sud Ouest de la France Fête 1er juin Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint modifier Clair d'Aquitaine, ou Clair d'Albi, premier évêque de cette ville, Clar en occitan (gascon), Clarus en latin, est un saint catholique et orthodoxe du Ve siècle, martyr, dont la fête est célébrée le 1er juin.
Il ne doit être confondu avec Clair de Nantes premier évêque de la ville vers la fin du IIIe siècle, ou encore Clair de Marmoutier, eux aussi connus sous le nom de Saint Clair.
Sommaire
Vie
On ne possède aucun document historique sur lui et ce que l'on sait de sa vie repose sur des légendes. Les textes faisant référence sont un manuscrit de l’abbaye de Saint-Sever, et les bréviaires d’Albi et de Tulle.
La plupart des traditions anciennes le font venir d'Afrique, ainsi que ses compagnons. Les bénédictins de l'abbaye Saint-Sever de Rustan auraient démenti cette opinion, et déclaré qu'il venait de Grèce, comme son prédécesseur en Aquitaine Saturnin de Toulouse, et du reste comme le pape Anaclet qui l'aurait envoyé en mission[1]. Il se serait rendu à Rome, et de là aurait été envoyé en Gaule pour convertir les populations au christianisme. Il s'installe à Albi, dont il devient le premier évêque. Son arrivée à Albi est marquée par plusieurs miracles. Les Bollandistes disent qu'il aurait séjourné à Cologne. Il ne peut vraisemblablement s'agir de la ville rhénane, mais plus probablement de Cologne du Gers qui se trouve sur la route de Toulouse à Lectoure. Puis de là il se rend en Gascogne où il évangélise une partie des Landes avec ses compagnons, parmi lesquels on cite saint Sever et saint Girons, et il s'installe enfin dans la cité de Lectoure (Gers). C'est là qu'il est sommé, avec son compagnon Babyle, de sacrifier aux dieux païens alors très en honneur sur le site de l'antique Lactora. Sur leur refus, ils sont battus de verges, jetés en prison où un ange vient les réconforter, enfin ils sont décapités, au pied des remparts, au lieu qui porte toujours le nom de Saint-Clair et où se trouve une croix commémorative.
Les reliques de Clair sont préservées et conservées dans l'église et Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais de Lectoure qui est bâtie sur l'emplacement des temples païens. Lors des grandes invasions, au IXe siècle, les reliques sont emportées à Sainte-Eulalie de Bordeaux, d'où le nom de saint Clair d'Aquitaine qui lui est le plus fréquemment donné. Elles y restent jusqu'en octobre 1858, où une translation solennelle a lieu pour les ramener à Lectoure en présence d'une foule considérable.
Compagnons de saint Clair
Selon un distique « très ancien » cité par J.-M. Bénac, Clair aurait été accompagné par Justin (présumé évêque de Tarbes), Sever, Géronce (Girons), Babyle, ou Babel, ou Bébel, très honoré jadis à Lectoure, Polycarpe et Jean. Les deux derniers sont inconnus, les autres ont été l’objet de cultes plus ou moins importants. Les reliques des Sept bienheureux auraient été placées dans une chapelle de l’église Sainte-Eulalie de Bordeaux.
Culte
Clair est honoré à Albi et sa région, en Gascogne, ainsi que dans les diocèses de Périgueux et de Sarlat. Traditionnellement il était invoqué pour guérir les maux d’yeux, et de nombreuses fontaines lui étaient dédiées.
Le nom de Clair a été donné à des villes : Saint-Clar (Gers), résidence des évêques de Lectoure, Saint-Clar-de-Rivière (Haute-Garonne). Saint-Clair (Tarn-et-Garonne). Saint-Clair (Lot).
Notes
- J.-M. Bénac, Saint Clair, p. 6.
Sources et bibliographie
- J.-M. Bénac, Saint Clair, évêque et martyr, Auch, Cocharaux, 1917
- Ch. Biermann, Translation solennelle des reliques de Saint Clair à Lectoure, Auch, Librairie catholique de E. Falières, 1858.
Voir aussi
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