- Château du Loumaing
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Château du Loumaing
Façade du châteauFin construction 1874 Coordonnées [1] Pays France Région Aquitaine Département Landes Commune française Lahosse modifier Le château du Loumaing se situe au lieu-dit Le Loumaing de la commune de Lahosse, dans le département français des Landes. Si le mot « château » est utilisé pour désigner le bâtiment que nous connaissons aujourd’hui, construit en 1874, le terme désigne seulement la demeure d’une famille importante.
Présentation
On trouve la première mention de ce domaine en 1329. Il fait alors partie du bailliage de Montfort-en-Chalosse.
Dans les actes notariés on retrouve des baux de fermage consentis par Anne de Maumen dès 1737. Les Maumen étaient seigneurs de Laur.
Le domaine incluait les métairies de Marbieilh, Menaude, Lacabane, Caousse et Pinaout, soit la zone délimitée par le Louts, l’actuelle D3 et la commune de Nousse. La maison Baron se trouvait à l’origine à Nousse.
Depuis son acquisition par Mathieu Larreyre en 1766 le domaine est resté propriété de la même famille. Au décès de son père en 1789 ce dernier en hérite.
Mais s’ils sont donnés comme « habitants de Lahosse » dans certains documents, si Jeanne Gensous, épouse de Mathieu Larreyre décède au Loumaing et est inhumée à Lahosse (sous le porche de l’église), si le fils de Jean-Baptiste décède en 1779 à Lahosse, si un Mr Larreyre assiste aux obsèques de Daverat en 1785, ils n’en font pas leur résidence principale.
Lors du « recensement » de 1793 seuls trois domestiques sont notés comme occupants du Grand Loumaing.
Jean-Baptiste Larreyre s’installe au Loumaing lorsqu’il devient maire de Lahosse le 18 juillet 1800. Il y décède en juillet 1808. Son épouse, Marguerite de Chauton, continue à vivre au Loumaing, où elle décède le 13 novembre 1828, à l’âge de 82 ans.
Jean-Baptiste Larreyre n’ayant pas d’enfants vivants c’est Rose de Chauton, sa petite nièce, qui hérite du domaine.
Elle épouse Simon Lazare Boisot, en 1931, à Bayonne.
Simon Boisot est originaire de Bourgogne où son père possédait un commerce de soieries. Ses deux fils, qui le secondaient, voyageaient beaucoup. Tous deux s’établirent dans la région. Lazare Boisot devint Directeur des Salines de Briscous. Les Boisot auront deux enfants : Félix, né à Bayonne et Fanny qui épousera également un de Chauton, notaire à Villeneuve. La famille s’établira rapidement au Loumaing. En 1837 Lazare Boisot est membre du Conseil Municipal. Il décède en 1865. Son épouse lui survit jusqu’en 1888.
Son fils Félix hérite du domaine. Il épouse Marguerite de Chauton en novembre 1875 à Tartas. Il est Secrétaire Général de la Compagnie Asturienne des Mines. C’est Félix Boisot qui fit construire le « château » que nous connaissons, en 1874. Les anciens bâtiments subsistent. Neuf enfants naîtront de leur union : d’abord cinq filles, nées à Lahosse de 1876 à 1882 et quatre garçons nés à Paris de 1884 à 1890. Tous les garçons sont morts en bas âge, l’un d’eux noyé dans l’étang du Loumaing.
Félix Boisot décède en 1912. Lors de ses obsèques le prédicateur, dans son « discours » affirme que les paroissiens de Lahosse disaient : « Voilà un homme qui jamais ne devrait disparaître. Il a fait tant de bien. Il a fait tant de bien ! »
En 1901, Félix Boisot proposa de financer partiellement la construction d’une nouvelle église. Ce projet fut abandonné.
Peu à peu il fit l’acquisition de nombreuses métairies dans le village. Progressivement, et sauf exceptions, il fit remplacer les vieilles maisons par une neuve. Toutes ces maisons sont sur le même modèle qui s’inspire de la maison de métayer traditionnelle.
Coraly Boisot épouse Jacques Heliot en 1903 à Paris.
Ils auront neuf enfants. A son décès le domaine sera partagé. Le « château » restera propriété d’une des filles jusqu’à une date récente. Les métairies seront vendues peu à peu, sauf Caousse et Pinaout.
Un bélier permettait de faire monter l’eau jusqu’au château. Ce système avait été installé au début du siècle. Ainsi le château avait l’eau courante. Les « coups de bélier » résonnaient dans la campagne, mais seul un mince filet d’eau atteignait le robinet. Le joli bâtiment qui abritait le bélier est toujours visible dans une prairie, en contrebas
Le lavoir, construit à la même époque et alimenté par la même source, où les femmes embauchées pour servir au château lorsque la famille y résidait lavaient le linge, est maintenant en ruines.
Le tombeau de la famille se trouve à l’entrée du cimetière.
Notes et références
- Géoportail et Google Maps Coordonnées vérifiées sur
Voir aussi
Catégorie :- Château des Landes
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