- Charles Atamian
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Charles Atamian Naissance 18 septembre 1872
Constantinople, TurquieDécès 30 juillet 1947 (à 74 ans)
ParisNationalité Français d'origine Arménienne Activité(s) Peintre Œuvres réputées Ma Mère, La Jaquette rouge modifier Charles Atamian est un peintre français d'origine arménienne, né à Constantinople le 18 septembre 1872, et décédé à Paris le 30 juillet 1947.
Sommaire
Biographie
Charles (Garabed) Atamian est le deuxième des cinq enfants de Mighirditch Atamian, orfèvre et musicien, et de Marie Afker, arméniens francophiles. En 1880, il commence ses études primaires au Lycée Saint-Benoît. Il le quitte en 1886 pour entrer au collège Armeno Moorat-Raphael à Venise, où se met à l'école de Panletti[1]. Il obtient son diplôme de sortie en 1892 et entre alors pour deux ans à l’Académie des beaux-arts de Venise.
Ses débuts en Turquie
De retour à Constantinople, il est employé comme chef-céramiste par le Sultan Abdul Hamid II. Il tient ce poste jusqu'en 1897, tout en commençant, à titre privé, un travail d'aquarelliste.
Son installation en France
Fin 1897, pour être libre d'épouser la femme qu'il aime, Marie-Josèphe Valérie Snidarsich, rencontrée à Trieste, il s'installe à Paris, dans un des ateliers de la Villa des Arts, rue Hégésippe Moreau. Il y a pour voisins Eugène Carrière[2], Picabia, Paul Cézanne. Pour parfaire sa formation de peintre, il choisit comme thème de copie de Maître ancien La Vierge au lapin, de Le Titien, exposée au Louvre. En 1903, il est accepté au Salon d'Automne. Il devient aussi,cette année-là, illustrateur pour de grands éditeurs, puis pour des revues littéraires, activité qui lui fournira l'essentiel de ses ressources jusqu'en 1918. Simultanément, il peint, à l'occasion de ses vacances et de ses voyages, et commence, en 1911 une carrière de portraitiste. Pendant la guerre de 1914, il est assigné à résidence à Paris, étant sujet ottoman et son épouse autrichienne. Il travaille comme illustrateur pour des revues françaises et anglaises, et comme affichiste pour Gustave Quinson, directeur de théâtres, ce qui le conduit à fréquenter des artistes tels que Arletty ou Dranem En 1918, il voyage dans le midi de la France, et commence une série sur Marseille et sa région. Puis, en 1920, c'est Saint-Jean-de-Luz et ses environs qu'il explore et peint. En 1921, il expose à la Galerie Allard. En 1923, à la Galerie Petit.
À Saint-Gilles-sur-Vie
En 1923, il se rend pour l'été à Saint-Gilles-sur-Vie, en Vendée.Il y retournera régulièrement jusqu'en 1939. Une grande partie de son œuvre- plusieurs centaines de tableaux - y sera élaborée,et c'est sur ses peintures de plage que va s'affermir sa réputation. Il y composera plus de deux cents œuvres[3] généralement des huiles sur toile. En 1926, il participe au Salon de France, organisé par le gouvernement Raymond Poincaré pour contribuer, à travers la vente aux enchères d’œuvres offertes par des artistes étrangers, au redressement économique de la France. En 1928, il obtient la nationalité française[4].
C'est à cet endroit, devenu Saint-Gilles-Croix-de-Vie, que son souvenir est demeuré le plus vivace. Des plaques commémoratives[5] signalent qu'il y réside de nombreuses années. Une rue y porte son nom.
Ses dernières années
En 1940, l'Exode le conduit à Poulaines, dans l'Indre, d'où il rapporte de nouveaux paysages, localisés à Barzelles, du nom de l'ancienne Abbaye. Son épouse décède en 1941. Cette année-là, ressentant les premiers effet de la maladie qui l'emportera, il cesse de peindre, tout en continuant d'exposer. Sa dernière œuvre connue est un autoportrait daté de 1941. Il décède dans son atelier le 30 juillet 1947.
Activités artistiques
Arts et techniques pratiqués
Charles Atamian aura été, en plus de son activité de peintre : dessinateur de céramiques, illustrateur de livres et de revues, portraitiste, décorateur de théâtre, photographe et affichiste.
Il utilisa comme techniques, principalement l'huile sur toile, bois ou carton (à la brosse ou au couteau), et accessoirement l'aquarelle, la gouache, le pastel, le lavis.
Certains de ses tableaux ont été reproduits par des éditeurs d'art, tels que Stehli Frères, à Zurich, ou Landeker & Brown, à Londres.
Expositions
De son vivant
Noter qu'il exposa régulièrement au Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1913 à 1945 et au Salon des Indépendants de 1938 à 1945.
- 1903 : Salon d'automne (peintures de Batz); le Salon d’automne fut créé et organisé pour la première fois Le le 31 octobre 1903 au Petit Palais
- 1918 : Marseille, Galerie Mouillot (Ma mère)
- 1919 : La Nationale (peintures d'Agay)
- 1920 : La Nationale(Les rhododendrons). Il y exposera jusqu'en 1945
- mars 1921 : Galerie Allard (peintures de Saint-Jean-de-Luz, de Villennes-sur-Seine)
- 1923 : Galerie Georges Petit
- juillet 1923 : Strasbourg
- 1924 : Galerie Pouillé-Lepoutre, Lyon
- 1925 : Artistes français de Bruxelles (60 toiles)
- 1925 : Galerie Devambez, Paris
- mai 1927 et octobre 1927 : Galerie Georges Petit
- août 1927 : Beaux-Arts de Calais
- novembre 1928 : Galerie Simonson, 19 rue Caumartin, Paris (peintures de Nice et de Saint-Gilles)
- 1929 : Exposition d'art français contemporain, Tokyo, continuée à Osaka en 1930
Posthumes
- juillet-août 2006 : Saint-Hilaire-de-Riez, salle Henry Simon, 24 œuvres
- décembre 2007 - mars 2007 : Cagnes-sur-Mer, La peinture Arménienne au XIX et XX siècle, œuvres prêtées par le Musée d'Orsay[6]
- février-juin 2007 : Paris, Musée National de la Marine, Exposition Aïvazovski[7]
- septembre-octobre 2009 : Saint-Gilles-Croix-de-Vie[8], salle Marcel Baudouin
- juin 2010 : Les-Lucs-sur-Boulogne, Galerie du Sénéchal
Muséographie
En France
Il est présent, en France
- au Musée d'Orsay,
- à Cambrai,
- à Péronne (Musée Alfred Danicourt[9] ): Bain de sable en Vendée, huile sur toile, 73 x 92, acquis en 1931 ; La halle aux poissons de Nice, huile sur toile, 73 x 92, acquis en 1931
- à Sées (Mairie), La place, huile sur toile, 1918, 60 x 73
- à Troyes (Musée d'archéologie et de sciences naturelles) : Le petit bateau, huile sur toile, 46 x 55, acquis en 1938
- ainsi qu'à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
A l'étranger
- au Canada
- en Arménie : à Erevan (Galerie nationale d'Arménie),et à Etchmiadzin (Musée Catholicossat),
- à Tokyo
- à Venise (Monastère des Pères Mekhitaristes à San Lazzaro degli Armeni),
- à Washington (Smithsonian American Art Museum (en))
Travail d'illustrateur
Livres
- 40 aquarelles pour Les derniers jours de Pompéi, par Edward George Bulwer-Lytton, Albert Méricant ; réédité par Nilsson en 1946
- Illustrations noir et blanc et frontispice pour Le petit Jacques, par Jules Claretie, Calman-Lévy 1909
- Romans et Sapho, mœurs parisiennes d' Alphonse Daudet, Flammarion 1910
Présence sur le marché de l'art
Des œuvres de Charles Atamian sont assez régulièrement proposées à la vente. Par exemple :
- Yann Le Mouel, Paris, 2010 : La vague, huile sur toile, 38 x 55, signée en bas à droite et titrée sur le châssis ; estimation : 5 000 à 7 000 €
- Atelier Quost, vente du 6 mars 2009, La plage, 1922 ; adjugé 4 000 €
- European evaluators, New York,2009 : La plage, 1922 ; estimation 3 000 à 4 000 €
- Sotheby's, novembre 2010 : Sur la plage, estimation 11 000 à 17 000 € ; adjugé 12 000 €
Bibliographie
- (fr) Maud Bianchi-Atamian, Charles Atamian, peintre, rencontre en profondeur avec un homme et son œuvre, 85800, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Imprimerie de la Vie, 2006, 220 p. (ISBN 9 782852 819503).
Écrit par la petite-fille de l'artiste
- (fr) François Wiehn et Gérard Aubisse, Dictionnaire des peintres de Vendée de naissance ou d'adoption, 79260, La Crèche, Geste éditions, 2010, 435 p. (ISBN 9 782845 617063).
Cite 273 artistes
- (fr) André Hubert Hérault et Jean de Raignac, Histoire du canton de Saint-Gilles-Croix-de-Vie des origines à l'an 2000, 85190, Aizenay, Éditions de Bonnefonds, 1999, 288 p. (ISBN 2 9513175 2 2).
Deux reproductions d’œuvres de Charles Atamian : Sur la sable mouillé, 1932 et Autoportrait, 1941
- (fr) Chahen Khatchatourian - Avant-propos : Nelly Tardivier-Henriot, Commissaire générale de l'Année de l'Arménie en France, Vigen Sargsyan, Commissaire général pour l'Arménie, Hasmig Poghossian, Ministère de la Culture de la République d'Arménie, Aïvazovski (1817-1900), la poésie de la mer, Flaminia (Italie), Thalia édition, 2007, 128 p. (ISBN 9 782352780199).
Ouvrage publié dans le cadre de l'exposition au Musée de la Marine, Paris, du 7 février 2007 au 4 juin 2007 ; Biographies, Bibliographies, Présence de la mer dans la peinture arménienne depuis Aîvazovsky
- (fr) H.Turabian, Rédacteur en chef du journal Artzakank Parisi (l’Écho de Paris), L’Arménie et le peuple arménien, Paris, Chez Katcherian 227 boulevard Raspail, 1962
Deux pages entières consacrées à Charles Atamian, rassemblant une biographie et des témoignages, dans le chapitre la France et l'Arménie à travers l'art.
Notes et références
- Selon la notice consacrée à Charles Atamian sur le site de l'Arménité.
- voir l'information donnée à ce sujet par le site des amis d'Eugène Carrière
- André Hubert Hérault et Jean de Raignac 1999, p. 195
- Maud Bianchi-Atamian 2006, p. 41
- (fr) Charles Atamian, peintre, illustrateur et xumaphile sur adamantane.net. Consulté le 18 août 2011
- consulterla page d'annonce de l'exposition.
- lire sur le site du Musée la description de exposition et la liste des peintres exposés.
- (fr) [vidéo] TV Vendée, « Expo Charles Atamian à Saint-Gilles-Croix-de-Vie » sur YouTube, 1er octobre 2009
- Notice dans la base Joconde
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