- Chapelle Saint-Martin de Fenollar
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Saint-Martin de Fenollar
FonollarPrésentation Nom local Sant Martí de Fenollar Culte Catholique romain Type chapelle Rattaché à Évêché de Perpignan Début de la construction IXe siècle Fin des travaux XIe siècle (restaurée à l'époque moderne) Style(s) dominant(s) Préroman Protection Classé MH (1908) Géographie Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Pyrénées-Orientales Ville Maureillas-las-Illas Coordonnées modifier La chapelle Saint-Martin-de-Fenollar (Sant Martí de Fenollar en catalan) est une chapelle préromane située à Maureillas-las-Illas dans le département français des Pyrénées-Orientales. Son chœur est orné de fresques romanes du XIIe siècle.
Sommaire
Historique
Les premières traces écrites reconnaissant son existence datent de l’an 844 : il s’agit d’un acte de Charles le Chauve la déclarant possession de l’abbaye bénédictine d’Arles-sur-Tech[1].
La date de construction de l'édifice fait cependant débat car, bien qu'étant intégralement voûté, il présente de nombreux aspects qui relèvent de l'architecture préromane de tradition wisigothique (arc triomphal outrepassé séparant la nef du chœur, plan, etc).. Ainsi on la situe entre le IXe siècle et le début du XIe siècle[2].
A l'époque moderne, la chapelle fut transformée en remise agricole : le mur oriental du chœur fut alors percé d'une porte, entraînant la disparition d'une partie des fresques romanes. L'édifice fut restauré dans les années 1950-1960, avec, entre autres, le dégagement complet des fresques et la restauration du mur oriental[3].La chapelle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 5 décembre 1908[4].
L'architecture
Cette chapelle du IXe siècle constitue, avec Saint-Michel de Sournia, Saint-Laurent de Moussan, Saint-Nazaire de Roujan et Saint-Jérôme d'Argelès, un témoin de l'architecture pré-romane de tradition wisigothique en Septimanie, région qui correspond aux actuelles régions du Roussillon et du Languedoc qui ont fait partie intégrante du royaume wisigothique de Toulouse (419-507) puis du royaume wisigothique de Tolède (507-711)[5],[6],[7].
L'édifice se compose d'une nef de trois travées dont la voûte en pierre est renforcée par deux arcs doubleaux de forme légèrement outrepassée. A l'est, se greffe le chœur, de plan trapézoïdal, plus étroit et moins élevé que la nef. Il est également voûté en berceau et est séparé de la nef par un arc triomphal outrepassé (arc en forme de fer à cheval) de tradition pré-romane[8].
La datation de l'édifice posant problème, il est difficile de dire si la voûte est contemporaine de l'élévation des murs ou si elle a remplacé, vers le XIIe siècle, la charpente primitive.
Des bancs de pierre situés le long des murs de la nef permettaient aux fidèles de s’asseoir.Les fresques
L'intérieur de la chapelle était très probablement entièrement recouvert de peintures, comme en témoignent quelques fragments mis au jour sur les parois de la nef. Aujourd'hui, la majeure partie de ce décor peint ne subsiste que dans le chœur, bien qu'ayant été amputé lors de l'ouverture d'une porte dans le mur oriental, aujourd'hui rebouchée[3].
Plusieurs dates ont été avancées, mais de manière générale, elles se situent toutes dans le courant du XIIe siècle. Quant à leur auteur, surnommé le "maître de Fenollar", il serait également à l'origine des fresques ornant encore aujourd'hui une partie de l'abside principale de l'église Sainte-Marie de La Cluse-Haute (commune de Les Cluses)[9].Parmi les scènes visibles dans le chœur, nous avons[10] :
- sur le mur nord, de gauche à droite :
- L’Annonciation : Marie, debout à gauche, écoute l’ange Gabriel
- La Nativité : Marie se repose sur un lit, Jésus occupe l’autre lit; il a presque un visage d’adulte.
- L’Annonce aux bergers : seul subsiste un ange
- sur le mur sud, de gauche à droite :
- L'Adoration des Mages
- Le Retour des Rois Mages
- sur le mur oriental, il ne subsiste, au-dessus de la fenêtre axiale, que la Vierge dans un losange encadré par deux anges.
- sur la voûte, le Christ en majesté dans une mandorle, bénissant de la main droite et tenant un livre de l'autre. La mandorle est encadrée par les quatre évangélistes. De part et d'autre de cet ensemble est représenté l'Hommage des Vieillards.
Bienfaiteurs
(liste non exhaustive) Nous possédons un testament daté de 1187, dans lequel dame Alisende dit:« ...Je laisse à Saint Martin de Fenollar (Foloneges) quatre...inter panem et vinum... »
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Olivier Poisson, Guide : Saint-Martin de Fenollar, Perpignan, Le Publicateur, 1991 (ISBN 2-906210-10-2), p. 9
- Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Barcelone, Les Presses du Languedoc, 2003 (ISBN 2-85998-244-2), p. 271
- Olivier Poisson, Guide : Saint-Martin de Fenollar, p. 12
- Notice no PA00104045, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Alicia Marcet i Juncosa, Abrégé d'histoire des terres catalanes du nord, Llibres del Trabucaire, 1994 (ISBN 2-905828-31-5), p. 28
- Alicia Marcet i Juncosa, Atlas historique, Librairie Académique Perrin, 1987, p. 117
- http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/L_Espagne_wisigothique.asp > Michel Zimmermann, L'Espagne wisigothique <
- Marcel Durliat, Roussillon roman, Zodiaque, 1986 (ISBN 2-7369-0027-8), p. 264
- Marcel Durliat, Roussillon roman, p. 265
- Olivier Poisson, Guide : Saint-Martin de Fenollar, p. 15-19
Bibliographie
- Brutails Jean-Auguste, « L'Eglise Saint-Martin-de-Fenouillar », dans Bulletin archéologique du comité des travaux historiques et scientifiques n° 4 (1886), Paris, Impr. nationale, 1887.
- Marcel Durliat, Roussillon roman, Zodiaque, 1986 (ISBN 2-7369-0027-8), p. 264-265
- Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Barcelone, Les Presses du Languedoc, 2003 (ISBN 2-85998-244-2), p. 271-275
- Olivier Poisson, Guide : Saint-Martin de Fenollar, Perpignan, Le Publicateur, 1991, 31 p. (ISBN 2-906210-10-2)
Liens externes
- Notice no PA00104045, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Catégories :- Architecture préromane
- Église des Pyrénées-Orientales
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