- Chapeau de Napoléon
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Le Chapeau de Napoléon, surnommé le Petit chapeau, est l'un des symboles qui caractérise la figure de l'empereur Napoléon Ier. C'est un bicorne de forme simple en feutre noir ou en castor sans galon ni plumet avec une cocarde maintenue par une ganse en soie noire, et dont la coiffe est doublée de satin. Durant sa carrière militaire, Napoléon Bonaparte porte les coiffures militaires distinctives des différentes divisions sous lesquelles il sert ; c'est pendant le Consulat qu'il se fait confectionner un couvre-chef se distinguant de ceux qui couvrent ses généraux et maréchaux.
Tous confectionnés par le chapelier Poupard, plusieurs Chapeaux de Napoléon sont conservés dans les musées napoléoniens ; le plus ancien, porté à Marengo, se trouve au Musée de l'Armée de Paris.
Sommaire
Historiques des différents chapeaux
Le chapeau du général en chef
Frédéric Masson indique qu'il est difficile de préciser l'évolution des formes qu'ont prises les différents chapeaux de Napoléon[1]. En 1797 Napoléon porte le bicorne de général bordé d'un galon doré avec une ganse également dorée qui supporte une cocarde en «aile de papillon» . La coiffure est surmontée d'un plumet de huit plumes tricolores. Napoléon prend déjà à cette époque l'habitude de porter son chapeau en bataille, les pointes parallèles aux épaules[2]. La plupart des gravures faites à cette époque le montre coiffé de ce chapeau.
Le chapeau du Premier consul
La forme des couvre-chefs porté par Napoléon sous le consulat diffère de ceux du général en chef. À la bataille de Marengo il porte un chapeau long et moins haut que celui des premières campagnes d'Italie. Brodé de guirlande de feuilles de chêne, ou d'un large galon doré, la cocarde ronde est plus petite, et il n'est plus surmonté d'un panache de plumes. Ce modèle est le chapeau officiel porté sous le consulat[3]. Ce type de chapeau est représenté par David dans le portrait équestre de Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard. Pour les besoins du tableau, l'exemplaire porté à la bataille de Marengo lui avait été prêté par Bonaparte sur sa demande[4].
Un autre chapeau est porté hors des cérémonies officielles, de forme simple sans broderies ni galons dont le modèle est appelé « chapeau français ». Il est représenté pour la première fois par Isabey dans son dessin Bonaparte à la Malmaison, Napoléon généralisera par la suite son usage à partir de 1803[5]. Un exemplaire est conservé au musée de l'armée, les dimensions sont de 43 cm de longueur sur 21 cm de hauteur, dans le fond du chapeau on peut lire l'inscription du chapelier « Au temple du gout Poupart Md chapelier galonnier, Palais égalité n°32 Paris »[6].
Le «Petit chapeau» de l'Empereur
Sous l'Empire, Napoléon adopte définitivement le chapeau français simple sans bordure qui devient avec la redingote grise l'attribut emblématique de sa silhouette. Bien qu'il portât alternativement l'uniforme d'officier des grenadiers à pieds, ou celui des chasseurs à cheval de la garde impériale, son chapeau ne correspond à aucune de ces unités qui portaient le bonnet à poil d'ourson pour les grenadiers et le colback, bonnet à fourrure des chasseurs à cheval. Le prix du chapeau était au départ de 48 francs, mais Poupard le fit monter à 60[7]. Chaque année le service de la garde-robe de l'empereur en achetait quatre qui devaient durer trois ans. Napoléon ayant la tête très sensible, le chapeau était forcé avant qu'il ne le porte[5]. La taille du chapeau variait de 44 à 47 centimètres de longueur pour 24 à 26 centimètres de haut. En tout, il porta une cinquantaine de chapeaux dont certains se perdaient lors des batailles. Il emporta quatre chapeaux pour son exil à Sainte-Hélène[8].
Notes et références
- Frédéric Masson, Napoléon chez lui, la journée de l'Empereur aux Tuileries p. 314
- Frédéric Masson, Napoléon chez lui, la journée de l'Empereur aux Tuileries p. 315
- Frédéric Masson, Napoléon chez lui, la journée de l'Empereur aux Tuileries p. 316
- Étienne-Jean Delécluze, Louis David son école et son temps, p. 237
- Frédéric Masson, Napoléon chez lui, la journée de l'Empereur aux Tuileries p. 110
- Jérémie Benoit, Marengo une victoire politique p. 126, notice 101b
- Frédéric Masson, Napoléon chez lui, la journée de l'Empereur aux Tuileries p. 317
- Frédéric Masson, Napoléon chez lui, la journée de l'Empereur aux Tuileries p. 318
Bibliographie
- Frédéric Masson, Napoléon chez lui, la journée de l'Empereur aux Tuileries, Société d'éditions littéraires et scientifiques.
Articles connexes
Voir aussi
Liens externes
- Karine Huguenaud, « Chapeau de Napoléon », sur le site de la Fondation Napoléon
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