Chant de la Lice

Chant de la Lice

Le Chant de la Lice dont le vrai titre est Chœur d'ouverture de la Lice chansonnière est le chant de la plus célèbre goguette parisienne : la Lice chansonnière.

Il date de 1835.

Sommaire

À propos du Chant de la Lice

La Lice chansonnière écrit en 1893[1] :

Après avoir prononcé le toaste à la Chanson, pour revenir aux traditions de la Société, le Président a prié Ernest Chebroux de chanter le Chant de la Lice, ce qu'il a fait avec sa voix sympathique et de la meilleure volonté du monde.
Pour l'édification de nos jeunes licéens[2] et de nos visiteurs, nous allons dire en quelques mots l'origine de cette chanson fraternelle. Elle ne date pas de la fondation de notre Société. C'est seulement en 1835 qu'elle a été composée. Blondel et Germain en ont signé les paroles, et Blondel, seul, en a fait la musique.
Son vrai titre est : Chœur d'ouverture de la Lice chansonnière. L'air est plein d'entrain et prête beaucoup au chorus.
Le caractère un peu mythologique de cette œuvre et son ancienneté l'avaient fait négliger par beaucoup de présidents, qui préféraient, en la supprimant, donner plus de développement à leur toaste obligatoire en l'honneur de la chanson.
Le chansonnier Ernest Chebroux, pendant sa présidence à la Lice, en chanta notamment quelques couplets ; mais, depuis lui, le pauvre chœur des licéens avait été délaissé. Notre nouveau président lui a redonné droit de cité ; et, malgré son allure vieillotte, il a été encore très acclamé. Cela n'a pas lieu de nous surprendre, car, pour beaucoup de vieux chansonniers, c'est un véritable chant de ralliement, un souvenir des jours aimés de la Lice chansonnière.

Paroles

I

De par Momus, ô vous joyeuse troupe,
De par Momus, accourez qu'on se groupe,
Puis, d'une coupe (bis),
Armez vos mains, savourez la liqueur ;
Que de sa vapeur enivrante
Naisse une gaîté délirante,
Qu'un feu divin (bis) embrase votre cœur (bis).

Refrain.

Gais chansonniers et buveurs francs lurons,
L'heure est sonnée, il faut entrer en lice ;
Puisque l'ivresse enfante la malice,
Sans plus tarder, saisissons nos flacons ;
Versons du vin, sablons jusqu'à la lie,
Guerre à jamais à la mélancolie!
Bacchus de ses faveurs (bis)
Comblera les vainqueurs.

II

Vous que l'on voit menacer à la ronde
Les intrigants dont fourmille ce monde,
De votre fronde (bis)
Lancez gaîment les pierres, mes amis ;
Cependant ne tuons personne ;
Prudemment que chacun chansonne ;
Ne brouillons pas (bis) Momus avec Thémis (bis).
Gais chansonniers et buveurs, etc.

III

Toi qui si bien imites Philomèle,
Et dont la voix sait attendrir la belle
La plus rebelle (bis),
Amant volage et constamment heureux,
Raconte-nous, nouveau Joconde,
Ta vie, en merveilles féconde,
Nous chanterons (bis) tes succès amoureux (bis).
Gais chansonniers et buveurs, etc.

IV

Du feu sacré recueillons les parcelles,
Et, pleins d'ardeur, offrons aux neuf pucelles
Ses étincelles (bis);
A Béranger donnons des successeurs.
A l'écho du temple lyrique
Jetons quelque chant poétique,
Pour célébrer (bis) Apollon et ses sœurs (bis):.
Gais chansonniers et buveurs, etc.

V

Avec nos chants, sexe qu'on divinise,
Que de ta voix le timbre s'harmonise
Et neutralise (bis)
La dureté de nos mâles accents,
Ou sur une harpe dorée
Promène ta main inspirée,
Que tes accords (bis) électrisent nos sens ! (bis)
Gais chansonniers et buveurs, etc.

VI

Enfant bâtard du dieu de la vendange,
Des buveurs d'eau fuis la pâle phalange,
Puis en échange (bis)
Viens prendre part à nos gais passe-temps.
Nous pressons la divine grappe,
Et le nectar qui s'en échappe
Couvre nos fronts (bis) de rubis éclatants (bis).
Gais chansonniers et buveurs, etc.

Notes

  1. La Lice chansonnière, Numéro 2, février 1893.
  2. C'est ainsi que les membres de la Lice chansonnière s'étaient eux-mêmes baptisés.

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