Brigitte Nahon

Brigitte Nahon, née le 23 décembre 1960 à Nice, est une artiste franco-américano-israélienne.

Biographie

Formation

Issue d’une famille juive traditionnelle, d’un père ingénieur en génie civil, Moïse André Nahon, et d’une mère directrice d’école privée professionnelle, Jacqueline Bia, née Farhi, tous deux nés à Tunis, d'origine Grecque, Tunisienne, Egyptienne et Italienne. Brigitte Nahon obtient un Baccalauréat en sciences physiques, puis suit des cours d'art plastiques à l’université d’Aix-en-Provence, où elle décroche une maîtrise en arts plastiques en 1984, avant d'obtenir un DEA en arts plastique, en 1985, à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne^[1]. Elle entame ensuite un doctorat nouveau régime en arts plastiques – jamais soutenu – sous la direction de René Passeron, directeur d’esthétique au CNRS, Paris I Panthéon-Sorbonne, avec pour sujet de thèse « La passivité efficace dans la création artistique ».

En 1994, lauréate de la Villa Médicis « hors les murs », elle part travailler à New York. À partir de 2008, elle vit et travaille entre New York et Ashdod (Israël)^[2], puis, à partir de 2010, à Tel Aviv.

Sculpture

En 1983, Brigitte Nahon commence la taille directe sur pierre grâce à un compagnon qui restaure la Cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence et qui lui prête ses outils pour travailler la nuit. En 1984, le critique Jacques Lepage lui fait rencontrer l’artiste Bernard Pagès, qui lui permet de venir travailler dans son atelier en plein air, à la Pointe de Contes. Durant l’été 1985, elle part deux mois dans une carrière de pierre dans les Pyrénées à une haute altitude. En octobre 1985, elle expose à la galerie Archétype à Nice, pour la première fois, des sculptures sur le thème de l’équilibre en marbre de Carrare et en béton armé.

En 1987, elle s’installe à Paris et jusqu’en 1994 elle sculpte dans l’un des ateliers des Usines éphémères^[3], puis de l’Hôpital éphémère, créés par Caroline Andrieux et Christophe Pasquet.

En 1993, après avoir exposé à la galerie de l’Institut français de Thessalonique, Nahon part à la recherche d’une partie de sa famille paternelle originaire des Balkans, et découvre la ville natale de son grand-père, Demotica (Didymotique), désormais appelée Dihimotichon (Grèce) où sa famille vivait depuis quatre siècles. Elle y apprend l’existence d’un cousin de son père, Haim Nahon, survivant des camps d’extermination nazis et de « La marche de la mort » qu’elle rencontre pour la première fois le 25 août 1994, à Miami, en Floride (États-Unis). En 1994, lauréate de la Villa Médicis « hors les murs », elle decide de travailler et de vivre à New York. Brigitte Nahon prend comme appellation d’artiste Brigitte NaHoN et devient en 2006, citoyenne américaine.

Pendant plus de deux mois, en 2006, elle part travailler dans le Tamil Nadu, en Inde du sud, où elle produit plus d’une soixantaine de sculptures. Elle se lie d’amitié avec des membres de la caste dite des Intouchables. Puis, en 2008, elle decide de rejoindre sa famille en Israël. Elle part alors vivre et travailler à Tel Aviv (Israël). Elle devient citoyenne israélienne.

Œuvres

Fontaine aux roseaux d'argent
(2000, Musée de Cluny)

• Keremein C (1988) - première sculpture en acier, en extérieur, permanente pour le siège de la société S.E.E.R.I., Paris-La Défense.
• Hoc Vreil bess es file D24 (1989) - Hoc Vreil bess es file D25, (1989), Hoc Vreil bess es file D26 (1989), Fonds national d'art contemporain (F.N.A.C.) Paris, acquisitions de trois sculptures.
• Nozitagne Lemsebale F580 368 (1991), collection du Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Paris.
• Nozitagne Lemsebal F15, 18 (1991) - Fonds national d’art contemporain (F.N.A.C.) Paris, acquisition en 1992.
• Nozitagne Lemsebal F580, 36 8 (1991) - collection du Fonds national d’art contemporain (F.N.A.C.), Paris.
• En 1991, première sculpture en cristal de Baccarat en extérieur pour l’exposition « Parcours Privés » organisée par Adelina von Fürstenberg, Le Marais, Paris.
• Dhim Bloucce (1992) - trois maquettes et six aquarelles pour des projets scénographiques de danse contemporaine, acquisitions en 1992, Direction régionale d’art contemporain (D.R.A.C.) Ile-de-France, Fonds régional d'art contemporain (F.R.A.C.), Paris.
• Honna M 54, 125(20), premier concours pour une œuvre permanente en extérieur au siège de E.D.F. (Électricité de France), site Cap Ampère, Saint-Denis.
• Le Passage (1999) - sculpture créée et exposée pour la première fois sur les Champs-Élysées lors de l’exposition : « Les Champs de la sculpture II » (Paris, 1999), a été montrée lors du Colloque international pour sauver l’eau, hall de l’Hôtel de Ville de La Haye (1999-2000, Pays-Bas), puis devant le Centre culturel de la Banco do Brasil lors d’une exposition personnelle (2000-2001, Rio de Janeiro), et sur la Place Guillaume II lors de l’exposition « Les Femmes sculpteurs » (Duché de Luxembourg, 2002).
• Fontaine aux roseaux d'argent (2000), sculpture permanente installée en extérieur dans le jardin médiéval du Musée de Cluny.
• Équilibre (2000), sculpture permanente installée en extérieur devant le nouveau Palais de justice et les remparts de la ville d’Avignon, inaugurée pour l’exposition « La Beauté, 2000 »^[4].
• La Colonne, bronze en édition de trois + une épreuve d’artiste, commande du Fonds national d’art contemporain, F.N.A.C., Paris.
• Échelle de vie (2002), sculpture permanente destinée au hall du bâtiment des laboratoires de recherche de l’Hôpital européen Georges-Pompidou^[5]
• Dancing Reeds (2002) - sculpture permanente pour le hall de l’immeuble Trees de la compagnie d’assurance américaine, Progressive Insurance Inc., Mayfielfd, Ohio, commande de Toby Devan-Lewis.
• La Fontaine de Lauro (2003) - sculpture permanente en extérieur pour les jardins de la collection d’art contemporain d’Angela et Massimo Lauro, Città della Pieve, Italie.
• Time Zero (2006) - acquisition du Musée juif de New York.
• Garden Room#6 (2006) - The Dune eco Beach, près de Pondicherry, Tamil Nadu (Inde).
• Demotica (2008), Ashdod (2008) - commandes de deux sculptures permanentes par le Musée international de la parfumerie, à Grasse.

Bibliographie

• Annie Chevrefils-Desbiolles, « Zone d’équilibre », in Brigitte Nahon - Keremein, catalogue d’exposition, Paris, Éditions Usines Ephémères, 1988.
• Annie Chevrefils-Desbiolles, Brigitte Nahon, catalogue d’exposition, Paris-La Défense, Éditions Espace Acier / Usinor-Sacilor, 1989.
• Caroline Andrieux, « Brigitte Nahon », in Nouvelles Acquisitions 1990, catalogue d’exposition, Paris, Éditions F.N.A.C., 1990.
• Jérôme Sans, « Équilibre instable », in Parcours privés, catalogue d’exposition, Paris, 1991.
• Annie Chevrefils-Desbiolles, « Entretien », in Nozitagne Lemsebal, catalogue d’exposition, Marseille, Éditions Galerie de Marseille, 1991.


• Paul Ardenne, « Brigitte Nahon : la sculpture sur le fil », Art Press, n° 174, novembre 1992, p. 44-47.
• Paul-Hervé Parsy, « Sur le fil », in Brigitte Nahon, catalogue d’exposition, Éditions Abbaye Saint-André de Meymac, Centre d’art contemporain et affaires culturelles de la ville de Paris, 1992.
• Jean-Paul Blanchet, « Une poétique du sensible », in Brigitte Nahon, catalogue d’exposition, Éditions Abbaye Saint-André de Meymac, Centre d’art contemporain et affaires culturelles de la ville de Paris, 1992.
• Catherine Millet, L’Art contemporain en France, Paris, Éditions Flammarion, 1994.
• Paul Ardenne, « Brigitte Nahon : Le vertige d’une esthétique », in Nouvelle Vague, catalogue d’exposition, Nice, Éditions du musée d’art contemporain et d’art moderne de Nice, 1994.

• Brigitte Nahon, « Brigitte Nahon », in Avant-Garde walk a Venizia - Part I, catalogue d’exposition, Turin, Éditions d’art Fratelli Pozzo, 1995.
• Isabelle Jarry, « Sator Arepo Tenet Opera Rotas », in C’est arrivé demain, catalogue d’exposition, Bobigny, Éd. Conseil Général Seine Saint-Denis, 1995.

• Brigitte Nahon, « Brigitte Nahon », in Avant-Garde walk a Venizia - Part II, catalogue d’exposition, Turin, Éditions d’art Fratelli Pozzo, 1996.
• Tom Moody, « Thread », in Thread, catalogue d’exposition, New York-Monza, Éditions Cristinerose Gallery, 1997.
• Jean Lauxérois, « La stance du souffle », in Dans l’atelier du musée Zadkine - Brigitte Nahon, catalogue d’exposition, Paris, Éditions Paris musées, 1997.

• Paul Ardenne, Art : l’âge contemporain, une histoire des arts plastiques à la fin du XX^e siècle, Paris, Éditions du Regard, 1997.

• Lisa Corrin, « Hanging by a Thread », in Thread, catalogue d’exposition, Londres, The Serpentine Gallery, 1998.

• Jean-Paul Gavard-Perret, « Et puis il y a eu la lumière », in Verso, Paris, Éditions Verso, « Arts et lettres » n°11, Juillet. 1998

• Jean-Luc Chalumeau, « La sculpture à la limite », 'in 'Verso, Paris, Éditions Verso, « Arts et lettres » n°11, Juillet 1998.

• Catherine Francblin, « Brigitte Nahon : pensées cousues de fil et d’eau », in Revinniir zagaizz, catalogue d’exposition, Paris, Galerie Jérôme de Noirmont, 1999^[6].
• Christine Macel, « Brigitte Nahon », in « 20 artistes, 20 fondeurs », catalogue d’exposition, Paris, Éditions Gallimard, 2000.



* Faye Hirsch, Brigitte Nahon, catalogue d’exposition, New York, Cristinerose Gallery, 2000.


• Jean-Luc Chalumeau, « Brigitte Nahon », in Art in the City, Éditions Cercle d’art, Paris, 2000.
• Jean-Marc Levy-Leblond et Brigitte Nahon, « Les équilibres arrêtés », in « Pour une nouvelle culture du risque : culture-science-technique », Alliage n°48-49, Nice, automne 2001.
• Catherine Francblin, « Brigitte Nahon », in Connecting Worlds – Sculpture contemporaine de l’Union européenne, catalogue d’exposition, New York, John F. Kennedy Center for the Performing Arts, 2001.

• Catherine Francblin et Faye Hirsch, Brigitte Nahon, catalogue d’exposition, Éditions Centro Cultural Banco do Brasil, Rio de Janeiro, décembre 2001.

• Catherine Grenier, « Brigitte Nahon », in Alter Ego : 35 artistes contemporains à Luxembourg, catalogue d’exposition, Luxembourg, 2002 ; et in Les jeux dans l’art du XXème siècle, catalogue d’exposition, Espace Bellevue, Biarritz, Saragosse, 2002 ; et in Los jues en el Arte des sieglo XX, catalogue d’exposition, Palacio de Montemuzo, Saragosse, 2002.
• Henry-François Debailleux, « Pièces de cristal, Arts. Installations tout en légèreté de Brigitte Nahon », Libération, Paris, vendredi 21 octobre 2005 – 2ème édition nº7605.

• B. M., « Brigitte Nahon, l’instant suspendu », Connaissance des arts nº632, Paris, novembre 2005.

• Valérie Duponchelle, « Brigitte Nahon : le miracle de la lumière », Le Figaro, Paris, lundi 12 décembre 2005 - nº19 084.

• Carole Boulbes, « Brigitte Nahon, Galerie Jérôme de Noirmont », Art press n°319, Paris, janvier 2006.

• Laurie Hurwitz, « Brigitte Nahon at Jérôme de Noirmont », ARTnews, février 2006, Paris Reviews, New York, 2006.

• Paul B. Franklin, « Brigitte Nahon at Jérôme de Noirmont », Art in America, Paris Reviews, New York, mai 2006. 

• Robert Morgan, « Brigitte Nahon, New Talent : The Most Important Artists Working in Glass You’ve Never Heard of (yet) », Glass Art Design : Culture magazine n°103, New York, été 2006, couverture et p. 33 et p. 103-104.

• Carole Boulbes, « Brigitte Nahon », Art press n° 319, Paris, janvier 2006, p. 78.

• Émilie Klein, « Brigitte Nahon, la klaxonneuse », La Revue de l’Inde n°5, Paris, octobre-décembre 2006, p. 115-117.

• Toby Devan-Lewis et Peter Lewis, « Brigitte NaHoN », Artworks the progressive Collection, préface de Toni Morrison, Distributed Art Publishers, Inc., New York, 2006, p. 144-145.
• Dan Cameron, « Work+Work=Life », Artworks the progressive Collection, préface de Toni Morrison, Distributed Art Publishers, Inc., New York, 2006, p. 21.

• « Brigitte NaHoN », in Who’s Who, Paris, Éd. Who’s Who France.
• « Brigitte NaHoN », in Dictionnaire de l’Art Contemporain, Éditions du Regard, Paris, ad vocem.
• Article « Brigitte NaHoN », HaMagazine, Ashdod, 21 août 2009.

• Article « Brigitte NaHoN », The Paper of Ashdod, Ashdod, 18 septembre 2009.

• Hedwig Brenner, « Brigitte NaHoN », in Dictionary of Jewish artists women, Éd. universitaires, Berlin, 2009.
• Manuela Di Leonardis, « Interview with Brigitte NaHoN », Alias nº1, Interview spécial, Rome, janvier 2010.
• Véronique Bouruet-Aubertot, « Les dix artistes israéliens à connaître » (« The 10 artists to know »), Connaissance des arts nº678, Spécial Israël, Paris, janvier 2010
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Notes et références

Liens externes

• Site officiel de l'artiste
• Portfolio de l’artiste sur le site de son galeriste.

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