- Prunus mahaleb
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Prunus mahaleb Bois de sainte Lucie Classification classique Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Rosidae Ordre Rosales Famille Rosaceae Sous-famille Prunoideae Genre Prunus Nom binominal Prunus mahaleb
L., 1753Classification phylogénétique Ordre Rosales Famille Rosaceae Sous-famille Prunoideae Vue rapprochée
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sont disponibles sur CommonsLe Bois de Sainte Lucie, ou Cerisier de sainte Lucie ou faux merisier (Prunus mahaleb) est un petit arbre de la famille des Rosaceae et du genre Prunus. Il est assez commun dans toute l'Europe occidentale, autour de la Méditerranée au Maroc et au Moyen-Orient et en Asie centrale[1]. Il pousse dans les fourrés arbustifs, les bois clairs ou les garrigues (préférence pour les sols calcaires). Parmi ses noms vulgaires on rencontre également quénot, canot, canonier, amarel, faux merisier, et prunier odorant.
Sommaire
Description
Le nom de « Bois de Sainte Lucie » trouve son origine d'un couvent de Minimes, Sainte-Lucie-du-Mont, situé sur les hauteurs de Sampigny où s'est développé au XVIIe siècle, un artisanat d'objets religieux fabriqués dans le bois de cette essence que l'on trouve abondamment aux alentours du couvent[2].
Il est proche du cerisier par son bois, mais ses fruits, noirs à maturité, sont beaucoup plus petits et acides que les cerises.
Son écorce lisse noir à pourpre, se détache par bandes circulaires.
Les feuilles de 5 cm de long sont ovales et finement dentées, de minuscules glandes sont présentes entre les dents sur le bord du limbe. À la base du limbe, deux ou trois nectaires (glandes mellifères) sécrètent un liquide sucré qui attire les fourmis, lesquelles remercient le cerisier en le protégeant des insectes susceptibles de ronger les feuilles (caractéristique des espèces du genre Prunus). Le parfum qui se dégage du bois, de l'écorce et des feuilles provient de la coumarine que contiennent aussi certaines graminées et qui contribue à donner au foin fraîchement fauché son odeur caractéristique.
Ses fleurs blanches à 5 pétales groupées par 4 à 10 en racèmes sont très parfumées.
Culture
Extrait de la correspondance de Malesherbes : « Le mahaleb ou arbre de Sainte-Lucie, qui est un padus, est certainement celui de tous les arbres que j'ai plantés qui vient le mieux dans les mauvais terrains, de tout genre, soit sablonneux, soit crayeux. Dans la bonne terre de mon jardin, il s'élève presque aussi haut qu'un aulne et avec du soin, il s'élève droit. Cependant son naturel est d'être buisson. »
En arboriculture fruitière, bien que cette espèce soit sensible au phytophthora, on l'utilise comme porte-greffe pour le cerisier car il s'adapte remarquablement à tous types de terrains (pauvres, secs, calcaires mais aussi aux sols mal drainés, humides et acides) et supporte bien la sécheresse.
Le Prunus mahaleb (Sainte-Lucie) fait l'objet d'un important travail depuis de nombreuses années à l'INRA de Bordeaux.
Sélectionné au sein d'un lot de Prunus mahaleb en 1960, diffusé à partir de 1967, le clone SL 64 (pour Sainte-Lucie no 64) est utilisé depuis plusieurs décennies ; il donne satisfaction comme porte-greffe de vigueur moyenne, et c'est actuellement le porte-greffe de cerisier le plus multiplié (150 000 plants par an). Plusieurs générations d'autofécondations réalisées à partir de types autocompatibles de Prunus mahaleb ont ensuite permis l'obtention d'un nouveau porte-greffe : Ferci (PONTALEB ®) ou SL 405, proposé récemment aux arboriculteurs et qui, en plus de sa facilité de multiplication par semis, présente des qualités d'homogénéité et de productivité induite largement reconnues (100 000 plans par an actuellement).
Certains francs de Sainte-Lucie se sont toutefois révélés incompatibles avec certains cultivars à cerises douces dans différents vergers pendant une période allant jusqu’à six ans après les plantations[3]. De plus, lorsque le Sainte-Lucie est utilisé comme porte-greffe, la croissance du tronc au point de greffe peut être inégale, celle du greffon ayant tendance à surpasser celle du porte-greffe. Ces arbres deviennent alors nains et ont habituellement une faible longévité.
Ils peuvent être attaqués par la chenille fileuse et défoliatrice d'un petit papillon de nuit : Yponomeuta mahalebella.Utilisation
- En cuisine gréco-orientale, on se sert des amandes provenant des noyaux de ses fruits pour fabriquer une épice nommée « Mahaleb ».
- Les fruits sont utilisés dans la fabrication de liqueurs: par exemple, en Italie, le mirinello di Torremaggiore[4] produit par macération dans l’alcool, ou, en Bourgogne, le quenot, par macération dans du vin rouge avec adjonction d’alcool et de sucre, en Languedoc les baies de Sainte Lucie mélangées avec de l'eau de vie et du moût de grenache noir.
Notes et références
- Prunus mahaleb information (en)
- Notice sur le cerisier Mahaleb et sur Sainte Lucie in Mémoires de la Société philomathique de [[Verdun (Meuse)|]] 1846 pages 239 à 254
- Union aberration of sweet cherry on Prunus mahaleb rootstock associated with X-disease - Uyemoto J. K, 1989
- mirinello di Torremaggiore (it)
Annexes
Bibliographie
- G.Luzu,H.Vedel,J.LANGE Arbres et Arbustes... Nathan
- A. Quartier Guide des Arbres et Arbustes d'Europe Delachaux et Niestlé 1973
Articles connexes
Liens externes
- Référence Flora of Missouri : Prunus mahaleb (en)
- Référence Catalogue of Life : Prunus mahaleb (en)
- Référence Tela Botanica (France métro) : Prunus mahaleb L., 1753 (fr)
- Référence ITIS : Prunus mahaleb L. (fr) ( (en))
- Référence NCBI : Prunus mahaleb (en)
- Référence GRIN : espèce Prunus mahaleb L. (en)
- Bouturage du Prunus mahaleb
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