Bateau propre

Le bateau propre est un type de bateau répondant à des normes écologiques.

Production de l'énergie

Interactions

Structure du bateau

Antifouling

Les antifouling sont des peintures "antisalissure" contenant des biocides empêchant aux organismes aquatiques de se fixer sur la coque des navires. L'antifouling protège la partie constamment immergée, en contribuant à l'entretient du bateau (pas moins de 20 000 tonnes sont utilisées pour protéger les bateaux français). Les salissures se trouvant sur la coque augmentent les forces de frottement, le poids du bateau, entrainant ainsi une surconsommation de carburant. Mais ces protections contiennent une forte concentration de produits toxiques pour la vie aquatique.

L'Homme se bat contre les salissures depuis plus de 2 000 ans. Les Vikings utilisaient de la graisse de phoque (anti-adhésion) et les Carthaginois mettaient des clous et des revêtements de cuivre, mais cela était très toxique. Au XVIII° siècle, apparaissent les coques en fer. Mais l'association du fer et du cuivre entraine une corrosion dite galvanique (une pile électrochimique se forme) empêchant de mettre des clous ou plaques de cuivre pour protéger la coque. C'est au milieu du XIX° siècle que les premières peintures antifouling arrivent : en 1870, plus de 300 brevets sont déposés. Dans les années 1950, les coques s'améliorent et une nouvelle famille de biocides très efficaces apparait: les organoétains, plus particulièrement le tributylétain (TBT).

Une matrice est un milieu où quelque chose prend racine, se développe, se produit. Les matrices des bateaux sont soit des matrices "dures" (l'eau pénètre à travers des pores et dissout le biocide) ou des matrices "érodables" (le biocide est fixé à un liant soluble et les deux sont libérés simultanément de façon quasi constante). En 1974, un brevet est déposé pour une matrice dite "autopolissante", grâce à celle-ci, l'érosion est régulière, mieux maitrisée (l'efficacité dure 5 ans).

Voici quelques antifouling:

• Le TBT: Peinture bon marché, efficace à faible dose. Mais en 1980, des publications scientifiques françaises révèlent que ce produit nuit à beaucoup de gastéropodes dont les huîtres. Chez ces dernières, la peinture entrainait une masculinisation des femelles (= Imposex) mais aussi le chambrage des coquille Crassostrea gigas, c'est-à-dire une anomalie de leur calcification se traduisant par l'apparition de chambres remplies d'une substance gélatineuse translucide. En 1981, suite à la chute de production des huîtres dans le Bassin d'Arcachon, l'utilisation du TBT pour les bateaux de moins de 25 mètres de long est interdite en France. Puis peu à peu dans de nombreux pays.

• Peintures sans biocides: Dans les années 1970, des peintures sans biocides se développent également, mais le décrochement des organismes dépend de la vitesse du bateau. Cet antifouling est cher, difficile à entretenir et souvent incompatible avec d'autres couches de peinture.

• A base de cuivre: Au début des années 1980, des industries cherchent des biocides moins toxiques que le TBT, ainsi le cuivre est redevenu la substance principale antisalissure, mais on a tout de même rajouté une sous-couche anticorrosion pour limiter la corrosion galvanique. Toutefois, cette solution n'est pas efficace contre tous les organismes, par exemple les algues vertes qui y sont insensibles. L'efficacité est d'une dizaine d'années, l'application et l'entretien sont faciles. Le "coppercoat" est commercialisé depuis 1991, c'est un mélange entre une résine époxy et de la poudre de cuivre très fine en forte concentration.

• A ultrason: Il faut coller à l'intérieur de la coque (en plastique ou métallique) un appareil à hautes fréquences qui empêche aux algues et aux coquillages de s'accrocher sur la carène du bateau. Celui-ci est composé d'un générateur et d'un transducteur qui doivent être branchés en permanence à quai pour maintenir la protection. Cet appareil peut protèger jusqu'à 11 mètres de long. D'après certaines personnes, l'efficacité dure environ 60 jours et provoquerait des résonnances nuisibles à la structure de la coque. Et pour finir, ce mécanisme a un coût très élevé.

• Le "Pearling": Des laboratoires ont constaté que les coquilles d'huîtres mortes immergées n'étaient pas colonisées de la même façon côté externe et côté nacré. Aucun organisme ne semblerait pouvoir s'incruster sur la nacre. Les chercheurs ont donc voulu créer un antifouling basé sur les mêmes conditions physicochimiques. Cependant, les possibilités de la création de "vraie" nacre artificielle de façon industrielle poserait des problèmes techniques et financiers, et la nacre artificielle a été remplacée par du mica. Mais les résultats des premiers tests étant peu satisfaisants, il a fallu renforcer la formule avec un faible pourcentage de biocides. Ces derniers tests ont été plus convenables, mais pas assez : il semblerait que la glisse soit inférieure aux antifouling à base de silicone.

Phénomène d'osmose

Rejets

Notes et références

Annexes

Articles connexes

• Navire à hydrogène

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