- Bataille de l'Anio (-437 ou -428)
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Bataille de l'Anio Informations générales Date 437 ou 428 av. J.-C. Lieu Latium, sur les rives de l'Anio Issue victoire romaine Belligérants République romaine Véies
Fidènes
FalisquesCommandants Mamercus Æmilius
Cornelius CossusLars Tolumnius † Forces en présence supérieures aux Romains Pertes importantes importantes modifier La Bataille de l'Anio est un engagement opposant une armée des villes de Véies et Fidènes soutenues par les Falisques à l'armée de la République romaine au début du Ve siècle av. J.‑C..
Sommaire
Histoire
En 437 av. J.-C, Fidènes a abandonné la République au profit de Véies ; Lars Tolumnius, roi de Véies, avait mis à mort quatre députés romains (Cloelius Tullus, Gaius Fulcinius, Spurius Antius et Lucius Roscius) venus en tant qu'ambassadeurs à Fidènes afin de demander les motifs du mécontentement et déclencha par ce fait la Seconde Guerre de Véies.
Attaque étrusque
Le Véiens et les Fidenates traversent la rivière Anio, et pénètrent en territoire romain. Le consul romain Sergius L. Fidenas les affronte et les oblige à se retirer. Le dictateur repousse alors les ennemis de Rome au-delà de l'Anio, qui s'installent près de Fidènes, où ils sont rejoints par une armée falisque[1].
La bataille
Le dictateur romain Mamercus Æmilius avait disposé ses troupes au confluent du Tibre et de l’ Anio.
Selon Tite-Live, l'armée du roi Tolumnius est supérieure en nombre à celle des Romains. L'armée des trois peuples était rangée de manière que les Véiens formaient l'aile droite, les Falisques la gauche, et les Fidénates le centre. Le dictateur Mamercus Æmilius commandait l'aile opposée aux Falisques; Quinctius Capitolinus, à la gauche, marcha contre les Véiens; Cincinnatus, à la tête de sa cavalerie, couvrait le centre. Les Étrusques ne voulaient combattre qu'autant qu'ils y seraient forcés, et le dictateur, les yeux fixés sur le Capitole, attendait que les augures, quand le moment serait favorable, lui fissent le signal convenu. Dès qu'il l'eut aperçu, il commença par lancer ses cavaliers sur l'ennemi, l'infanterie suivit et attaqua avec vigueur. L'infanterie étrusque subit le choc, alors que la cavalerie résista et enfonça les Romains, avec à sa tête le roi en personne[2]. C'est alors que le tribun militaire Aulus Cornelius Cossus, du corps de la cavalerie, s'élança et tua Lars Tolumnius lors d'un duel, mettant en fuite la cavalerie ennemie qui était la seule à mettre en difficultés les Romains[3]. Le dictateur, en vertu d'un sénatus-consulte, rentra à Rome en triomphe, tandis que Cornelius porta les dépouilles du roi, qu'il consacra au temple de Jupiter Férétrien. C'est la première fois depuis Romulus qu'on y déposait les « dépouilles opimes »[4].
Imprécisions et doutes
C'est ainsi en tout cas que Tite-Live narre l'évènement, mais il émet plusieurs doutes[4] :
- Tous les historiens romains racontent cet évènement ainsi, mais Cornelius n'est que tribun militaire, et seul le fait qu'un général romain tuant un général ennemi fait des dépouilles ennemies des « dépouilles opimes », et que le général reconnu est seulement celui sous les auspices duquel se fait la guerre : en l'occurrence, le dictateur.
- De plus, l'inscription tracée sur les dépouilles est sans équivoque : « Aulus Cornelius Cossus, consul ». Or, ce dernier n'est consul qu'en 428 av. J.-C., c'est-à-dire 9 ans plus tard.
- Ainsi, on pourrait croire qu'il y aurait une erreur de date, et que cet évènement daterait du consulat de Cornelius. Mais ces années, autour de 428 av. J.-C., sont surtout connues à cause de la peste et la famine, empêchant toute guerre.
- Peut-être alors l'évènement daterait-il de 426 av. J.-C., où Cornelius est tribun militaire à pouvoir consulaire, c'est-à-dire quasiment consul, puis maître de cavalerie. Il se pourrait que ce soit à ce moment-là qu'il tue le roi de Véies, lors de la bataille et de la prise de Fidènes.
- Finalement, Tite-Live conclut qu'on ne peut catégoriquement rejeter aucune hypothèse, mais se refuse à déplacer l'évènement dans le temps, trouvant les autres conjectures sans fondement. Peut-être que Cornelius a eu l'audace de faire inscrire qu'il était consul, ou l'a t-il fait après coup, sous son consulat ...
Retraite des Étrusques
Le roi Tolumnius mort, les armées étrusques se replient, poursuivies par la cavalerie romaine de Cornelius Cossius. Cette victoire met fin à toute menace directe sur Rome, mais une épidémie empêche Rome de finaliser cette victoire.
Voir aussi
Bibliographie
- Tite-Live, Histoire romaine, Livre II sur le site de l'Université de Louvain ;
Notes et références
Catégories :- Bataille des guerres de l'Antiquité
- Bataille de Rome
- Histoire étrusque
- Histoire du Latium
- Bataille du Ve siècle av. J.-C.
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