- Servilius Priscus Fidenas
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Quintus Servilius Structus Priscus Fidenas
Pour les articles homonymes, voir Servilius Priscus Structus.Quintus Servilius Structus Priscus Fidenas est un homme politique romain du Ve siècle av. J.-C., fils de Publius Servilius Priscus Structus (consul en 463 av. J.-C.) et père de Caius Servilius Structus Axilla (tribun militaire à pouvoir consulaire en 419, 418 av. J.-C. (et 417 av. J.-C. ? ; maître de cavalerie en 418 av. J.-C. ?)) et de Quintus Servilius Priscus Fidenas (tribun militaire à pouvoir consulaire en 402, 398, 395, 390, 388 et 386 av. J.-C.).
En 435 av. J.-C., les consuls sont Lucius Verginius Tricostus et Caius Iulius Iullus. La peste qui sévit à Rome redouble de vigueur, décimant le peuple romain. Les Fidénates, profitant du fait que Rome est paralysée, ravagent le territoire de la ville, puis s'unissant aux Véiens, traversent l'Anio et établissent le camp près de Rome. Le consul Iulius s'installe près des armées ennemies, tandis que Verginius convoque le sénat dans le temple de Quirinus. Il est décidé que l'on nomme Quintus Servilius Structus Priscus dictateur avec l'accord de Iulius, et il choisit alors Postumius Aebutius Helva Cornicen comme maître de cavalerie[1].
Le dictateur nouvellement élu ordonne la mobilisation générale. L'ennemi se retire sur les hauteurs, où Servilius les suit puis bat les Étrusques près de Nomentum. Il les repousse alors dans Fidènes. La ville est fortifiée, et les réserves pleines. La citadelle, appuyée sur la montagne, est imprenable par assaut, et un siège serait inutile. Il fait alors creuser une galerie jusqu'à la ville ennemie, faisant relayer à tour de rôle son armée divisée en quatre corps. Attirant l'attention des Fidénates par des assauts vains, il s'empare de la citadelle dans leur dos, mettant fin à la guerre[2]. Il reçoit pour cet exploit le cognomen de Fidenas.
En 431 av. J.-C., les deux consuls doivent faire face aux Èques et aux Volsques une nouvelle fois unis. Soit qu'ils aient perdu une bataille, ou tout simplement que leur opposition à la tête de la république est nuisible, le sénat souhaite la nomination d'un dictateur pour mener la guerre. Les deux consuls s'y refusent, et c'est Quintus Servilius Priscus, sûrement celui qui a pris Fidènes, qui débloque la situation. Il fait appel aux tribuns de la plèbe d'user de leur pouvoir pour contraindre les consuls, et ces derniers sont alors forcés de céder[3].
En 428 av. J.-C., il est vraisemblablement membre de la commission qui juge à Fidènes ceux qui auraient participé à un raid sur le territoire romain au côté des Véiens. Ceux qui ne peuvent justifier de leur absence de la ville au moment du raid sont exilés à Ostie, et des colons peuplent Fidènes à leur place[4].
En 418 av. J.-C., son fils, Caius Servilius Structus Axilla est l'un des tribuns militaires à pouvoir consulaire. Les Èques, aidés des habitants de Labicum, se préparent à une nouvelle guerre. Or, les tribuns consulaires se disputent l'honneur de les combattre dédaignant de gouverner la ville. Quintus Servilius Priscus, usant de son autorité paternelle, ordonna à son fils de rester à Rome pour administrer la ville, tout en le pressant de mobiliser de nouvelles troupes[5]. Les autres tribuns consulaires de cette année 418 av. J.-C. sont défaits par l'armée ennemie[6].
La situation est grave, et par un sénatus-consulte, Quintus Servilius Priscus est à nouveau nommé dictateur, et nomme un des tribuns consulaires maître de cavalerie, peut-être son propre fils, qui aurait lancé le sénatus-consulte. Grâce aux troupes levées par son fils, il part immédiatement faire face aux ennemis de Rome, aidé d'un corps de Tusculum[6]. Il écrase les Èques, s'empare de leur camp, puis les poursuit à Labicum, qu'il prend dans la foulée, détruisant totalement les dernières forces ennemies. Tite-Live précise qu'il lui a fallu huit jours pour venir à bout de ces ennemis et abdiquer. Le sénat décrète qu'une colonie doit être envoyée dans la ville[7].
En 416 av. J.-C., les plébéiens menées par leurs représentants les tribuns, souhaitent voir une distribution équitable des terres de la République. Suivant l'idée de Appius Claudius Sabinus, petit-fils du décemvir, soutenu par Quintus Servilius Priscus, les patriciens retournent une partie du collège des tribuns contre leurs collègues, les empêchant de prendre une décision[8].
Famille des Servilii Prisci StructiArticles détaillés : Servilii et Servilius Priscus Structus.-
- Quintus Servilius Priscus Structus, maître de cavalerie en 494 av. J.-C. ;
- Quintus Servilius Priscus, fils du précédent, consul en 468 et 466 av. J.-C. ;
- Publius Servilius Priscus Structus, oncle du précédent consul en 495 av. J.-C. ;
- Spurius Servilius Priscus Structus, fils du précédent, consul en 476 av. J.-C. ;
- Publius Servilius Priscus, fils du précédent, consul en 463 av. J.-C. ;
- Quintus Servilius Structus Priscus Fidenas, fils du précédent, dictateur en 435 et 418 av. J.-C. ;
- Caius Servilius Structus Axilla, fils du précédent, tribun consulaire en 419, 418 (et 417 av. J.-C. ? ; maître de cavalerie en 418 av. J.-C. ?) ;
- Quintus Servilius Priscus Fidenas, frère du précédent, tribun consulaire en 402, 398, 395, 390, 388 et 386 av. J.-C. ;
- Quintus Servilius Fidenas, fils du précédent, tribun consulaire en 382, 378 et 369 av. J.-C. ;
- Quintus Servilius Structus Priscus Fidenas, fils du précédent, dictateur en 435 et 418 av. J.-C. ;
- Publius Servilius Priscus, fils du précédent, consul en 463 av. J.-C. ;
- Spurius Servilius Priscus Structus, fils du précédent, consul en 476 av. J.-C. ;
- Quintus Servilius Priscus Structus, maître de cavalerie en 494 av. J.-C. ;
- Lucius Servilius Structus, (tribun consulaire en 417 av. J.-C. ?) ;
- Spurius Servilius Priscus, censeur en 378 av. J.-C. ;
- Spurius Servilius Structus, tribun consulaire en 368 av. J.-C.
Sources
Notes
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre IV, 21
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre IV, 22
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre IV, 26
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre IV, 30
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre IV, 45
- ↑ a et b Tite-Live, Histoire romaine, Livre IV, 46
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre IV, 47
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre IV, 48
- ↑ Il s'agit soit de Caius Servilius Structus Axilla, tribun militaire à pouvoir consulaire cette année-là, qui serait aussi le fils de Quintus Servilius Structus Priscus Fidenas, le dictateur nommé, ou d'un Caius Servilius Structus Ahala, le consul de 427 av. J.-C. ou le tribun consulaire de 408 av. J.-C.
Références
- Tite-Live, Histoire romaine, Livre IV, 21-22/26/30/45-48 sur le site de l'Université de Louvain.
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