- B.P.S.22
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B.P.S.22 Informations géographiques Pays Belgique Ville Charleroi Adresse Site de l’Université du Travail Paul Pastur
Boulevard Solvay, 22
6000 CharleroiCoordonnées Informations générales Date d’inauguration 1911 (Palais de l'Art wallon)
2000 (Espace de création contemporaine)Superficie 1 020 m2 (exposition) Protection Patrimoine classé (2004) Informations visiteurs Site web bps22.hainaut.be Géolocalisation sur la carte : Belgique
modifier Le B.P.S.22 est l’espace de création contemporaine de la Province de Hainaut. Il s’agit d’un édifice industriel de verre et de fer, classé Monument Historique par la Région wallonne, d’une surface de plus de 1400 m2. Le lieu a été choisi pour accueillir la riche collection de la Province de Hainaut mais aussi toutes les formes artistiques, belges ou étrangères, qui vivifient la création actuelle. Le B.P.S.22 programme ainsi des expositions mais accueille également des expérimentations plus événementielles, réunissant différentes disciplines artistiques (musique, théâtre, danse etc.) qui créent des liens avec les arts plastiques.
Sommaire
Histoire du bâtiment
Le bâtiment où est hébergé le B.P.S.22 fut dessiné par Gabriel Devreux (1886-1917) comme Palais de l'Art wallon pour l'exposition de Charleroi de 1911. Il se compose d'un portique d'entrée surmonté d'un fronton courbe. Flanqué de part et d'autre d'un corps à verrière centrale de type bâtiment industriel, chacun d'eux encadré de baies serliennes[1].
Lors de l'exposition de 1911, le bâtiment abrite deux salons, répartis en vingt-quatre salles, celui des Arts anciens du Hainaut et celui d'Art moderne. Parmi les œuvres anciennes, il y a entre-autres celles de Hugo d'Oignies, Roger de la Pasture, Jacques Du Brœucq, Joachim Patenier et Watteau pour les plus anciens. François-Joseph Navez, Jean-Baptiste Carpeaux et Constantin Meunier pour les plus récents.
Le Salon d'Art moderne était accessible à tous les artistes belges, avec une préférence pour la Wallonie. Trois artistes seront particulièrement mis à l'honneur. La peintre Anna Boch, le sculpteur Victor Rousseau et le graveur Auguste Danse. Parmi les jeunes artistes se trouve le peintre Pierre Paulus.« L'engouement suscité par cette manifestation d'envergure a été tel qu'il a permis l'émancipation de cette classe [ouvrière] jusque-là hermétique à tout mouvement d'art »[2].
Après l'exposition, comme prévu, l'immeuble accueille les ateliers de machines outils de l'Université du Travail, école d'enseignement technique de la province de Hainaut inaugurée le 28 mai, lors de l'exposition. Le bâtiment sera aussi appelé bâtiment provincial Solvay[3]. Fin du XXe siècle, le bâtiment était devenu un entrepôt quand nait le projet d'y installer un espace d'art contemporain avec un mission d'éducation permanente[4].
Expositions
Depuis 2000, le B.P.S.22 propose un programme d’expositions d’art actuel essentiellement centré sur les questions de société. Patrick Everaert[5] (2002) invitait le spectateur à remettre en question le pouvoir de l’image via ses photographies retouchées ; Next Flag (2003), visait à montrer une Afrique différente de celle façonnée par les clichés attribués à ce continent ; Jota Castro (2005) mettait en évidence plusieurs thèmes d’actualité en les présentant sous un angle nouveau[6] ; Johan Muyle (2006) nous invitait à réfléchir à nos rapports au monde et aux autres[7], Kendell Geers (2007) questionnait nos perceptions des images, des symboles, des représentations auxquels nous sommes confrontés ; Wang Du (2008) proposait une remise en question des médias qui peuplent notre quotidien[8], Jean-Luc Moerman (2008) offrait aux visiteurs un focus sur les cultures urbaines[9],[10] ; Frédéric Lefever (2009) proposait un travail photographique focalisé sur les constructions collectives ou individuelles et, plus récemment, l’exposition One Shot ! Abordait et interrogeait le football et ses connexions (2010)[11].
En 2010, le B.P.S.22 accueillait Mexico : esperado/inesperado. Une sélection de la collection du couple Isabel et Agustín Coppel et explorait l’art mexicain en soulignant ses liens avec ses précurseurs historiques et la production artistique actuelle dans d’autres pays[12].
En 2011, place à l’exposition Europunk en collaboration avec la Villa Médicis qui retrace la culture visuelle punk en Europe depuis son apparition fin des années 60 en Angleterre. Réunissant plus de 550 objets, Europunk donne à voir les nouvelles formes artistiques développées au plus fort du mouvement et en parallèle à la musique punk : vêtements, fanzines, pochettes de disques, dessins, collages, tracts, affiches, films, etc. Si le mouvement punk a étonné et scandalisé des millions de personnes, l’exposition montre comment, avec chacune de leurs images, les artistes de l’époque ont tenté de changer le monde, comme l’impact qu’ils ont eu —et ont toujours— sur nombre de créateurs[13].
En cinq ans, le B.P.S.22 est devenu un lieu important de l’art contemporain en Belgique et à l’étranger. Sa programmation, réservée aussi bien aux artistes belges qu’internationaux, fait la part belles à des œuvres souvent montrées pour la première fois en Belgique, notamment grâce à une politique de partenariats avec des institutions internationales (Mac (Lyon), Palais de Tokyo (Paris), Baltic Art Center (Gateshead), etc.) et de soutien aux artistes via la production de nouvelles œuvres lors de chaque projet d’exposition. Les principes muséologiques mis en œuvre ont par ailleurs largement contribué au développement du lieu.
Ceux-ci ont été inspirés par la flexibilité du plateau de danse, plus conforme aux besoins de la création contemporaine. L’espace d’exposition est donc entièrement modulable : d’une fois à l’autre, le lieu est transfiguré ! Une donne renforcée lors de la prochaine phase de travaux, prévue en 2013, qui devrait pratiquement doubler les surfaces d’exposition et voir s’installer, à fréquence régulière, des œuvres de la collection en résonance avec les travaux de jeunes artistes.
Acteur social
Lors de chaque exposition, le B.P.S.22 propose des programmes pédagogiques spécifiques à l'attention des publics scolaires et des milieux associatifs.
C'est pourquoi, quand début 2011, la survie du B.P.S.22 semblait menacé, le Comité de quartier de Charleroi Ville-Haute organisa une pétition de soutient pour le maintient de l'acteur culturel et social[14].
Notes et références
- Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, 1994, 602 p. (ISBN 2-87009-588-0), p. 99
- Patricia Marion, « L'éveil artistique à Charleroi », dans Charleroi 1911-2011 : L'industrie s'associe à la culture, 2011, 564 p. (ISBN 978-2-87522-075-2), p. 306-321
- C'est cette dénomination qui est à l'origine du nom B.P.S.22 : bâtiment provincial (boulevard) Solvay (numéro) 22.
- Marcel Leroy, « L'invité du samedi - Rollin, le pilote du BPS22 », dans Le Soir, 5 mars 2005 [texte intégral (page consultée le 11 novembre 2011)]
- 500 chefs-d'œuvre de l'art belge, vol. 1 : De Wim Delvoye à Francis Alys, Éditions Racine/Le Soir, 2009, 175 x 230, 120 p. (ISBN 978-90-209-8081-3 et 978-90-209-8070-7) [présentation en ligne], p. 24-25
- Dominique Legrand, « « Exposition universelle 2 » à BPS22 », dans Le Soir, 5 mars 2005 [texte intégral (page consultée le 12 novembre 2011)]
- I.S., « Johan Muyle au BPS 22, c'est du belge », dans La Libre Belgique, 6 septembre 2006 [texte intégral (page consultée le 11 novembre 2011)]
- Jean-Marie Wynants, « La réalité interprétée », dans Le Soir, 12 mars 2008 [texte intégral (page consultée le 11 novembre 2011)]
- Pascal Lorent, « Moerman à l’œuvre au BPS22 », dans Le Soir, 20 août 2008 [texte intégral (page consultée le 11 novembre 2011)]
- 500 chefs-d'œuvre de l'art belge, vol. 1 : De Wim Delvoye à Francis Alys, Éditions Racine/Le Soir, 2009, 175 x 230, 120 p. (ISBN 978-90-209-8081-3 et 978-90-209-8070-7) [présentation en ligne], p. 66-67
- M.-A. G., « Le ballon rond, tout un art », dans La Libre Belgique, 10 septembre 2010 [texte intégral (page consultée le 11 novembre 2011)]
- Guy Duplat, « Un Mexique loin des clichés », dans La Libre Belgique, 10 septembre 2010 [texte intégral (page consultée le 11 novembre 2011)]
- Guy Duplat, « Chouette, les punks sont descendus au musée ! », dans La Libre Belgique, 21 octobre 2011 [texte intégral (page consultée le 11 novembre 2011)]
- Jean-Marie Wynants, « Quel avenir pour le BPS 22 ? », dans Le Soir, 3 mars 2011 [texte intégral (page consultée le 11 novembre 2011)]
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Patricia Marion, « L'éveil artistique à Charleroi », dans Charleroi 1911-2011 : L'industrie s'associe à la culture, 2011, 564 p. (ISBN 978-2-87522-075-2), p. 306-321
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