- Auguste du Marhallac'h
-
Auguste François Félix du Marhallac'h (parfois dénommé Monseigneur ou Mgr du Marhallac'h) est un archéologue et un ecclésiastique entré tardivement dans l'Église catholique romaine. Il est né le 6 septembre 1808 à Quimper et est décédé le 17 août 1891 à Plomelin (Finistère). Il a été brièvement député du Finistère en 1871, puis vicaire général du diocèse de Quimper et Léon. Il a été cité à l'ordre de l'armée et fait chevalier de la Légion d'honneur en 1870 pour sa conduite courageuse dans la bataille de l'Haÿ-les-Roses comme aumônier d'un bataillon de gardes mobiles du Finistère.
Vie
Issu d'une famille de propriétaires terriens, dont l'un des berceaux est le hameau du Marhallac'h en Plonéis (Finistère), son père, Jean-Félix du Marhallac'h a émigré pendant la Révolution et a servi dans l'armée de Condé. Rentré sous l'Empire, il occupe diverses charges publiques jusqu'en 1848, dont la députation.
Après des études de droit et de médecine, Auguste est nommé inspecteur des monuments historiques en 1835.
. Dans sa jeunesse, il fait partie du le groupe de jeunes nobles qui veulent redonner du lustre à la Bretagne, sans revenir à l'Ancien Régime, et y maintenir les traditions religieuses et les coutumes anciennes. En 1838, il est l'un des participants au voyage pour assister à l'Eisteddfod d'Abergavenny (Pays-de-Galles) et avec Auguste Brizeux et La Villemarqué, il est accueilli comme barde d'honneur par la Gorsedd du Pays de Galles.
Il se marie en 1839 et a trois enfants.
Après la mort de ceux-ci et de son épouse, tous emportés par la maladie, il entre en 1851 au séminaire de Quimper et est ordonné prêtre en 1854.
En 1870, il est, sur sa demande, aumônier d'un bataillon de mobiles du Finistère. Lors de la bataille de l'Haÿ-les-Roses, le 30 novembre 1870, il reste près des soldats et sa soutane et son chapeau sont traversés par des balles. Le 2 décembre, sur la place de l'Hôtel de Ville de Paris, il est cité à l'ordre de l'armée par le colonel du régiment et fait, par la suite, chevalier de la Légion d'honneur.
Député du Finistère de février à octobre 1871, il démissionne pour devenir, à sa demande, recteur (curé) d'une paroisse rétablie dans l'archipel des Glénan, au large de Fouesnant où les conditions de séjour sont très rudes en hiver. Il y fait bâtir une église sur l'île du Loc'h.
En 1873 il est nommé vicaire général de l'évêque de Quimper, puis est élevé par le pape Léon XIII à la dignité de protonotaire apostolique, qui lui donne droit au titre de Monseigneur.Dernier représentant de sa lignée et héritier sans descendance du château du Pérennou en Plomelin, il y dirigea des fouilles archéologiques dans une villa gallo-romaine avec ses thermes du Ier siècle découverts par son père. Il fut vice-président pendant 17 ans de la Société archéologique du Finistère, dont il enrichit le musée par ses découvertes. Il accueillit dans ce même château du Pérennou dans les dix dernières années de la vie de celui-ci, son beau-frère, l'historien et homme politique, Louis de Carné (1804-1876), dont la petite-fille, Marie, fut sa légataire universelle.
Bibliographie
- Jean Pascal. Les députés bretons de 1789 à 1983. Paris : PUF, 1983. p. 525.
- Finistère : dictionnaire bibliographique illustré, Paris, 1911. p. 281.
- Annexe au procès-verbal de la réunion de la Société archéologique du Finistère du 27 août 1891. Le décès d'A. du Marhallac'h est indiqué comme intervenu le 16 août.
Catégories :- Ancien député du Finistère
- Chevalier de la Légion d'honneur
Wikimedia Foundation. 2010.