- Auguste Forestier
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Benoît Auguste Forestier, né à Ambert (Puy-de-Dôme) le 26 octobre 1811, mort à Privas (Ardèche) le 28 juin 1873, est un ingénieur en chef des Ponts et chaussées.
Il fait de grands travaux dans les ports, étudie et met en œuvre de nouveaux moyens de conservation des bois à la mer.
Sommaire
Biographie
Né en 1811, Benoît-Auguste Forestier, usuellement Auguste Forestier, est le fils de Jacques Benoît Forestier, receveur des finances révoqué à la Restauration, devenu négociant, et de Marie-Adélaïde Malmenayde.
Auguste Forestier entre à l'École Polytechnique en 1830. Le registre matricule de l'école précise[1] qu'il est boursier, titulaire d'une demi-bourse en 1830-1831 reconduite l'année suivante ; il est brun, mesure 1m73. Entré 8e en 1830, il sort de l'école le 9e en 1832[1], et entre ensuite à l'École des ponts et chaussées.
Ingénieur des Ponts et chaussées, il exécute de grands travaux dans les ports maritimes[2].
En 1844, il étudie l'hydrographie de la Charente et son évolution historique[3].
Il est nommé ingénieur en chef des Ponts et chaussées pour la Vendée en 1863.
Travaux sur la conservation des bois
Auguste Forestier est surtout connu pour ses travaux sur la conservation des bois à la mer. Il publie ses premières observations dans les Annales des ponts et chaussées en 1861, puis à la demande de son ministère de tutelle, il en fait un mémoire qu'il publie en 1868 ; ce mémoire est signalé en 1893 comme étant « encore consulté avec fruit »[2],[4].
Il étudie notamment la créosote, et le créosotage des bois. Le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle note à « créosote » :
- « M. Auguste Forestier, ingénieur en chef des ponts et chaussées, qui a fait des expériences très-concluantes sur le créosotage des bois, évalue à 300 kilogr. la quantité de créosote que doit absorber 1 mètre cube de bois, pour une imprégnation complète et efficace. »[5]
Auguste Forestier est mort à Paris en 1873. Il était chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de plusieurs ordres étrangers[6].
Il a épousé Emma Eugénie Lachaud de Loqueyssie, fille de François Lachaud de Loqueyssie, payeur général à la Grande armée puis en Dordogne, et de Louise Colard ; il est le père de :
- Georges Forestier (1838-1905), inspecteur général des Ponts et chaussées, président du Congrès international de l'automobile en 1900.
- Une fille, qui épouse Jules Dingler (1836-1901), directeur des travaux du canal de Panamá.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur, 1843[6].
- Officier de l'ordre de la Couronne de chêne des Pays-Bas, 1870[6].
- Chevalier de la couronne royale de Prusse, 1867[6].
- Chevalier de l'ordre de la Couronne d'Italie, 1869[6].
Ouvrages
- Exposition des produits de l'industrie, de l'agriculture et des beaux-arts de Saintes, en 1851, Compte rendu du jury, Forestier, rapporteur, Saintes, Lacroix, s.d. (1851).
- Plan général du port des Sables d'Olonne, par A. Forestier, Paris, s.n., 1861.
- « Emploi à la mer des bois créosotés », dans les Annales des ponts et chaussées: Partie technique. Mémoires et documents, Commission des Annales des ponts et chaussées, pp. 352 et suivantes, mai-juin 1861 [lire en ligne].
- Mémoire sur la conservation des bois à la mer, au point de vue surtout de leur préservation contre les attaques du taret, Paris, Dunod éditeur, 1868 [lire en ligne] (Pré-publié dans les Annales des ponts et chaussées, 1868, pp. 307-392 [lire en ligne]).
Sources bibliographiques
- « Forestier (Benoît-Auguste) », dans La Grande encyclopédie, tome 17, Paris, Lamirault, 1893, p. 790 [lire en ligne].
- « Forestier (Benoît-Auguste) », dans Prévost, Roman d'Amat, Dictionnaire de biographie française, tome 14, Paris, Letouzey, 1976.
Notes et références
- Site de la bibliothèque de l'École polytechnique, notice « Forestier, Benoît Auguste » avec fiche et registre matricule parmi la famille polytechnicienne.
- Forestier (Benoît-Auguste) », dans La Grande encyclopédie, tome 17, Paris, Lamirault, 1893, p. 790 [lire en ligne]. «
- Bulletin de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis (ISSN 20214227), Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Champion, 1885, pp. 196-197 [lire en ligne].
- Annales, 1868.
- Créosote », dans Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 vol., 1863-1890 [détail de l’édition]. «
- Notice no LH/997/86, sur la base Léonore, ministère de la Culture, « Forestier, Benoît Auguste ».
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la bibliothèque de l'École polytechnique, notice « Forestier, Benoît Auguste » avec fiche matricule et registre matricule parmi la famille polytechnicienne.
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