- Aryen d'honneur
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Aryen d'honneur (au féminin aryenne d'honneur) est un titre décerné par Adolf Hitler pour distinguer ceux qui, bien que considérés comme n'étant pas aryens, ont « rendu des services exceptionnels » au mouvement national-socialiste, en particulier en Allemagne certaines personnalités d'origine juive.
Cette expression a aussi été utilisée de façon ironique ou calomnieuse pour désigner certains Juifs qui avaient obtenu des autorités allemandes des privilèges ou des exemptions de porter l'étoile jaune.
Sommaire
Histoire
Cette qualité de Ehrenarier, qui donnait lieu à un diplôme officiel du Bureau pour la race et le peuplement du IIIe Reich, conférait ou rétablissait la nationalité allemande avec tous les droits qui y étaient attachés.
Membres dans les différents pays
Allemagne
Ce titre était donné aux anciens militants ou sympathisants du NSDAP, aux quelques Juifs de l'entourage d'Hitler, ainsi qu'à certains Juifs ayant rendu des services à l'Allemagne comme :
- Max von Oppenheim, archéologue, mécène[1] ;
- Otto Heinrich Warburg, biochimiste, prix Nobel 1931 ;
- Henry Chasoul, chef de l'Institut de radiologie de Berlin.
Autres pays européens
En France, cette distinction a été accordée à 26 personnalités juives dispensées du port de l'étoile jaune, dont Jeanne Louise Rachel Franck, femme de l'ambassadeur de France en France Fernand de Brinon, qui étaient des collaborateurs notoires.
Bien que ne figurant explicitement pas dans le Statut des Juifs, elle permettait de faire jouer les clauses de sauvegarde prévues dans leurs articles 8. La conférence de cette distinction par les autorités allemandes a été demandée par le Maréchal Pétain à Fernand Brinon, afin de permettre de sauver des rigueurs et des persécutions de la police politique allemande des personnalités françaises d'origine israélite, comme les filles du Baron Louis Stern, Marie-Louise de Chasseloup-Laubat et Lucie-Ernesta Girot de Langlade, ainsi que Suzanne Stern (1887-1954), fille d'Edgar et de Marguerite Fould, femme divorcée du Comte d'Aramon.
Henri Bergson fut dispensé de porter l'étoile jaune et certains témoignages disent qu'il reçut ce titre, d'autres qu'il avait refusé[2].
Contrairement à ce qui a été écrit dans la presse en 1943, Robert Debré n'a pas été dispensé de porter l'étoile jaune et n'avait pas reçu le titre d'aryen d'honneur.
Joseph Joanovici, dit Joano le Ferrailleur[3], qui fit une immense fortune en revendant les biens confisqués aux Juifs.
Pays musulmans
- Amin Al Husseini, grand muphti de Jérusalem[4].
Japon
Bibliographie
- « Le premier aryen d'honneur créé par Hitler », in Ici Paris, no 20, 24 octobre 1945.
- Roger Faligot et Rémi Kauffer, Le Croissant et la Croix gammée : Les secrets de l'alliance entre l'Islam et le nazisme d'Hitler à nos jours, Albin Michel, Paris, 1990 (ISBN 2-226-03955-4), 308 p.
Notes et références
- Faligot et Kauffer, op. cit., p. 19-33, 40 à 47, 172-179.
- Frédéric Worms, Actualité de Bergson, Paris, PUF, 2007.
- Pascal Ory (professeur à l'université de Paris I), « Joano le ferrailleur », in L'Histoire, no 341, avril 2009.
- le 25 avril 1941
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