- Famille Arminjon
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La famille Arminjon, ou Armenjon[1], originaire du massif des Bauges en Savoie, a été anoblie en 1835 par Charles Albert, roi de Sardaigne.
Elle fut l'une des principales familles de notables de cette province aux XIXe siècle et XXe siècle.
Sommaire
Armes
Les armes de la famille d'Arminjon se blasonnent ainsi : D'azur aux mains gantées d'or, mouvant du flanc senestre, tenant un arc bandé et fléché du même
Origines
Les premières filiations remonteraient aux XIVe siècle, au hameau du Villaret Rouge, situé sur la commune du Châtelard, où la famille possédait une fabrique de fer[1],[2],[3].
Personnalités
Jean-François Arminjon (1766-1827) fut notaire royal et syndic d'Evian[4]. Marié à Jeanne Marie Folliet, fille de François Folliet, avocat au Sénat de Savoie, ils eurent six enfants :
- Mathias Arminjon, né le 24 février 1793 à Evian, mort en 1859, fut avocat du Sénat de Savoie en 1820, puis avocat des Pauvres de cette même institution en 1829, avant de prendre le titre de sénateur en 1831. C'est à cette période que le roi Charles-Albert de Sardaigne l'anobli. Il devint par la suite conseiller à la Cour de Cassation de Turin en 1847. Il est fait chevalier des Saints-Maurice-et-Lazare (1842) puis commandeur du même ordre quelques années plus tard[5],[6]. Il fut député pour le duché de Savoie au parlement de Turin pour les collèges d'Evian (janvier 1849), puis de Saint-Pierre-d'Albigny la même année, et à nouveau en décembre 1853.
- Jean Marie Arminjon (1792-1848), officier du régiment des gardes du corps de Sa Majesté
- Joseph Arminjon (1795-1854), curé de Marin
- Gaspard Arminjon (1798-1837), magistrat
- François Arminjon (1807-1871), curé d'Annecy-le-Vieux
- Henriette Arminjon (1801-1855)
Mathias Arminjon (infra) épouse Henriette Dupuy avec qui il aura quatre fils :
- Charles Arminjon (Charles‑Marie‑Antoine), né le 15 avril 1824 à Chambéry, mort le 17 juin 1885 à Lyon, fut un prédicateur et conférencier, jésuite en rupture avec la Compagnie. Il fut chanoine des Cathédrales de Chambéry et d'Aoste, missionnaire apostolique, il est l'auteur de conférences qui inspirèrent Thérèse de Lisieux[6],[7]. Il est membre de l'Académie de Savoie en 1865[8].
- Ernest Arminjon (Georges-Ernest-Eloi), né le 8 décembre 1828, mort le 16 novembre 1901 à Chambéry, était magistrat. Conseiller à la Cour d'appel de Chambéry avant de terminer sa carrière comme président des cours d'assises des départements de Savoie et Haute-Savoie. Il a été fait commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand[6]. Il était membre de l'Académie de Savoie en 1884[8].
- Victor Arminjon, né le 9 octobre 1830 à Chambéry, mort le 4 février 1897 à Gênes. Amiral de la marine royale italienne, il entreprend entre 1865 et 1866 le premier tour du monde de la marine de guerre italienne. Il devint membre de l'Académie de Savoie en 1884[8].
- Albert Arminjon 1836-1870, ingénieur des Mines de Paris
Ernest Arminjon (infra) épouse Julie Gaillard, dont :
- Charles Arminjon, né le 7 juillet 1874, mort le 29 janvier 1966 à Chambéry, était avocat à la Cour d'appel de Chambéry. Il a été fait chevalier de la Légion d'Honneur et commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand. Élu en 1901 à l'Académie de Savoie, il en devint le président de 1927 à 1958[6],[8].
- Eugène Arminjon (1886-1961)
Charles Arminjon (infra) épouse Gabrielle Ochier de Villeret. Ils eurent dix enfants dont :
- Ernest Arminjon (1904-1978), chanoine de la Cathédrale de Chambéry
- Henri Marie Jean Arminjon, né le 24 juin 1906 à Chambéry, mort en 1997 à Anzy-le-Duc, était banquier. Il finit sa carrière en 1966 comme président directeur général de la Société Lyonnaise de Banque. Il a été fait officier de la Légion d'Honneur, commandeur de l'Ordre national du Mérite et a obtenu la Croix du Combattant. Il était membre de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon (1978) et de l'Académie de Savoie (1983). Il est l'auteur de Histoire d'une famille de Savoie : les Arminjon (1972), Un Savoyard, marin et diplomate (1983) et De la noblesse des sénateurs au Souverain Sénat de Savoie & des maitres-auditeurs à la Chambre des comptes (1977). Marié à Thérèse Neyrand, ils eurent 11 enfants.
- Gabriel Arminjon (1910-1984), journaliste il devint exploitant agricole. Chevalier du Mérite Agricole. Il est l'auteur de Charles Arminjon : ... ce prêtre qui inspira Thérèse de Lisieux, Editions Beauchesne, Coll. « Figures d'hier et d'aujourd'hui », 1972, p. 228.
Notes et références
- Henri Bouvier, Histoire du Châtelard-en-Bauges, La Fontaine de Siloë, Collection « Les Savoisiennes », 1997 (ISBN 2-84206-050-4, 9782842060503), p. 238-237.
- Xavier de Montclos, L'ancienne bourgeoisie en France du XVIe au XXe siècle, Éditions Christian, 2005 (ISBN 2-86496-135-0, 9782864961352), p. 157.
- Jean Nicolas, La Savoie au XVIIIe siècle, Noblesse et Bourgeoisie, La Fontaine de Siloë, Collection « Champs régional », 2003 (ISBN 2-842-06222-1, 9782842062224), p. 113.
- Louis Girod, Évian et le Chablais: au fil de l'histoire, Éditions Cabedita, collection « Sites et villages », 1993 (ISBN 2-88295-091-8, 9782882950918), p. 195.
- Mémoires et documents (Volumes 40 à 43), Académie chablaisienne, 1933.
- Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel (dir.), Yves-Marie Hilaire, La Savoie, Paris, Éditions Beauchesne, coll. Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, t. 8, 1996, 2003 (ISBN 2701013305, 9782701013305), p. 48-50.
- Gabriel Arminjon, Charles Arminjon : ... ce prêtre qui inspira Thérèse de Lisieux, Éditions Beauchesne, Coll. « Figures d'hier et d'aujourd'hui », 1972, p. 228. Voir aussi
- Etat des membres de l'Académie de Savoie ». Consulté le 28 juillet 2011. Académie de Savoie, «
Bibliographie
- Henri Arminjon, Histoire d'une famille de Savoie : les Arminjon, impr. Dugas et Cie, (Chambéry), 1972 (342 pages)
Liens externes
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