- Apogée (logiciel)
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Apogée Développeur Agence de mutualisation des universités et des établissements Type Progiciel Licence licence propriétaire Site web Site de l'AMUE modifier Apogée (pour "Application pour l’organisation et la gestion des enseignements et des étudiants") est un logiciel développé par l'Agence de mutualisation des universités et des établissements (AMUÉ) depuis 1995[1]. Il est destiné à la gestion des inscriptions et des dossiers des étudiants dans les universités françaises.
Le logiciel est conçu pour la gestion des inscriptions administratives (frais d'inscription, sécurité sociale), inscriptions pédagogiques (rattachement à un diplôme, une année, à un ensemble de modules), des examens (planning, relevé de notes), pour l’aide aux jurys de semestre et d'année (aide à la délibération) et à la production des diplômes (procès-verbaux, annexe au diplôme, etc.).
Il équipe près de 90 établissements d'enseignement supérieur[2], ce qui représente environ 1,5 à 2 millions de dossiers d'étudiants gérés. Grâce aux accords de coopération franco-marocains, le logiciel Apogée est également implanté dans 12 des 14 universités marocaines[3]. À cette occasion, il a été traduit en arabe[4].
En France, il permet l’échange de données avec les établissements d’enseignement secondaire (par le biais des opérations préalables à l’inscription, OPI), avec les organismes de gestion de la Sécurité sociale étudiante, avec les Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS), ainsi qu'avec la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance statistiques du Ministère. La durée de conservation des données ne peut excéder dix ans à compter de la dernière inscription, selon l’arrêté de 1995 (art. 4).
Le projet Apogée a été lancé en 1992 par une poignée d'établissements (universités Rhône-Alpes, Auvergne et Bourgogne), qui ont défini un premier cahier des charges. En 1993, un groupement d’intérêt public GIGUE a vu le jour pour mener à bien le développement[5]. En 1995 a commencé l’implantation et l’exploitation du logiciel.
Le logiciel est une application fonctionnant sur une base Oracle. Dans chaque établissement, deux serveurs sont généralement utilisés (un serveur de base de données, un serveur d'application) sous Linux. Le temps moyen d’une inscription par le Web est estimé à 10 minutes (moyenne de 9 à 10 écrans d’une minute chacun)[6].
Le prix du logiciel comprend une licence ainsi qu’une redevance annuelle, dont le montant dépend des ressources de l'établissement[7]: de 35 000 à 80 000 € pour la licence, de 7 000 à 27 000 € pour la redevance.
Sommaire
Structure
Apogée est structuré en « modules ».
- Inscription administrative. - Création automatique des formulaires d’inscription remplis par les étudiants lors de leurs réinscriptions via Internet.
- Dossier "Étudiant. - Données administratives des étudiants : cursus, situation comptable vis-à-vis de l’université, numéro de Sécurité sociale (en lien avec les organismes de gestion des étudiants type SMEREP ou LMDE), inscription pédagogique, adresse...
- Stage. - Gestion des conventions de stage
- Contrôle des connaissances. - Saisie des barèmes, coefficients et règles de calcul de notes et de résultat pour les UE ou pour la moyenne générale.
- Résultat. — Saisies des notes, calcul automatique des notes, classement des étudiants, calcul des ECTS acquis, calcul des moyennes (compte tenu des "points de jury" attribués en fin de semestre (soit à une UE en particulier pour l’obtention d’ECTS, soit à la moyenne générale). Impression de documents: procès-verbaux de notes, attestations de réussite, relevés de notes, diplômes... Archivage des données concernant les diplômés de moins de 3 ans.
- Inscription pédagogique. — Inscription des étudiants dans les cours, soit de manière individuelle (étudiant par étudiant), soit "en masse" (par les secrétariats, en particulier pour les cours obligatoires).
- Référentiel. — Stockage des données techniques. Par exemple, les données "Utilisateur" (droits d’accès des utilisateurs) ou les données "Environnement" (statuts des différents partenaires institutionnels, liste des composantes de l’université, etc.)
Critiques et mérites
Le coût du logiciel est un frein à son adoption[8]. L'AMUÉ évoque également à son propos les « difficultés à mettre en œuvre une véritable démarche de projet ».[9]
L'IGAÉNR relève également:
- les erreurs de calculs sur les taux de réussite: « Le fait que le logiciel de scolarité (…) ne prenne pas en compte les étudiants effectivement présents aux examens mais rapporte les étudiants qui obtiennent leur diplôme aux inscrits administratifs conduit à la très faible fiabilité des taux de réussite établis par le seul recours à cette application. »[10]
- les erreurs de saisie: « Les résultats sont saisis en général par des personnels administratifs, avec une saisie unique sur le logiciel "Apogée" : la mission a constaté que cette saisie n’offre pas toujours la sécurité requise, et par exemple les deux mentions "ajourné" et "défaillant" (c'est-à-dire "absent") étaient dans un département régulièrement utilisées l’une pour l’autre. »[11]
Les établissement en voient également les limites:
- difficulté à calculer la charge d'enseignement, mauvaise intégration des programmes de "formation permanente" et de formations à distance, bidouillage autour des heures complémentaires issues du Plan Réussite en Licence, difficulté à intégrer les cours mutualisés…[12]
- « lourdeurs, problèmes de communication et d’interfaçage, absence de référentiel unique »; « La description de l’offre de formation dans Apogée est complexe et hétérogène. »[13]
- « en matière d’authentification et de gestion des droits d’accès, (…) Apogée gère sa propre base de comptes, ce qui peut être considéré comme une anomalie et un handicap pour la sécurité globale des applications » (p. 24)[13]
Les usagers se plaignent également[14]:
- « Apogée accroît le poids des tâches administratives et diminue la souplesse de gestion qu’on se permettait auparavant »; cela constitue une « dérive bureaucratique qui brime les initiatives individuelles et grève les marges de manœuvre locales »
- Apogée provoque un « lissage des singularités des différentes disciplines et porte ainsi atteinte à leurs qualités propres »
À l'inverse, le Comité national d'évaluation (ancêtre de l'AÉRES) remarque que « l’utilisation du logiciel Apogée a permis d’harmoniser les pratiques et l’accès à des données fiables, et de renforcer la rigueur des procédures, en particulier pour ce qui concerne la validation des modalités de contrôle des connaissances par le CÉVU et le respect des règlements d’examen. »[15]
Notes et références
- Arrêté du 26 janvier 1995 portant création d'une application informatique nationale de gestion des enseignements et des étudiants
- École des hautes études en sciences sociales (ÉHÉSS), École nationale supérieure d'architecture de Grenoble, École nationale supérieure d'ingénieurs de Caen, École nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand, École nationale supérieure de chimie de Montpellier, École nationale supérieure de chimie de Rennes, École pratique des hautes études (ÉPHÉ), INP Grenoble, Institut d'études politiques de Bordeaux, Institut d'études politiques de Rennes, Institut national des langues et civilisations orientales, Institut national des sciences appliquées de Toulouse, Institut national polytechnique de Lorraine, Institut national polytechnique de Toulouse, Université d’Aix-Marseille I, Université d’Aix-Marseille 2, Université d’Aix-Marseille 3, Université d’Amiens, Université d’Angers, Université des Antilles et de la Guyane, Université d’Artois, Université de Besançon, Université de Bordeaux I, Université de Bordeaux II, Université de Bordeaux III, Université de Bordeaux 4, Université de Brest, Université de Bretagne Sud, Université de Caen, Université de Cergy-Pontoise, Université de Chambéry, Université de Clermont-Ferrand I, Université de Clermont-Ferrand II, Université de Corse, Université de Dijon, Université d'Évry-Val d'Essonne, Université de Grenoble 1, Université de Grenoble 2, Université de Grenoble III, Université de La Réunion, Université du Havre, Université du Mans, Université de Lille II, Université de Lille III, Université de Limoges, Université du Littoral, Université de Lyon I, Université de Lyon II, Université de Marne-la-Vallée, Université de Metz, Université de Montpellier 1, Université de Montpellier 2, Université de Montpellier 3, Université de Mulhouse, Université de Nancy I, Université de Nancy II, Université de Nice, Université d'Orléans, Université de Paris I, Université de Paris III, Université de Paris IV, Université de Paris V, Université de Paris VII, Université de Paris X, Université de Paris XI, Université de Paris XII, Université de Paris XIII, Université de Paris Dauphine, Université de Pau, Université de Perpignan, Université de Poitiers, Université de Reims, Université de Rennes 1, Université de Rennes 2, Université de Rouen, Université de Saint-Étienne, Université de Strasbourg I, Université de Strasbourg II, Université de Strasbourg III, Université de Toulon, Université de Toulouse I, Université de Toulouse II, Université de Toulouse III, Université de Tours, Université de Valenciennes, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
- Accueil > Formation - Vie de l'étudiant > Logiciels > APOGEE > Présentation > Liste des établissements équipés sur www.amue.fr. Consulté le 10 octobre 2010
- http://www.terena.org/activities/development-support/eumedevent2/presentations/Tricha-EUMed2.pdf
- http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reso_0751-7971_1995_num_13_69_2640 Gueissaz, Albert. "Informatisation et construction de systèmes d'information : quelques dilemmes de la modernisation des organisations universitaires". In: Réseaux, 1995, volume 13 no 69. p. 97-119.
- Cahier des charges d’implantation d’Apogée sur www.amue.fr. Consulté le 10 octobre 2010, page 41 [PDF]
- Contributions des établissements au financement de l'Amue sur www.amue.fr. Consulté le 10 octobre 2010 [PDF]
- http://www.univ-paris-diderot.fr/comm/Lettre3.html
- http://www.amue.fr/fileadmin/amue/documents-publications/amue/CR_GuidScol.pdf Marie-Pierre Dorville, "Quelle utilisation... jusqu’où ?"
- http://media.education.gouv.fr/file/38/4/6384.pdf
- http://media.education.gouv.fr/file/65/5/6655.pdf
- http://eti.univ-bpclermont.fr/getfile.php/tap_boiteoutils/201/RAPESUP%207%20mai%202010.pdf
- http://www.u-bordeaux1.fr/fileadmin/images-PDF/UNIVERSITE/Vie_institutionnelle/IGAENR-SIP-Bordeaux1.pdf
- http://www.iae.univ-lille1.fr/intranet/espacespersos/Profs/530/Cours/Institutions_et_gouvernance/papier_ustl.doc Stéphanie Mignot-Gérard, "Échecs patents et effets latents des politiques d’établissement. Réflexions sur la rationalisation de l’université française".
- https://www.cne-evaluation.fr/WCNE_pdf/Bulletin44.pdf Comité national d'évaluation, «SUIVI DES ÉVALUATIONS. L'UNIVERSITÉ DE PICARDIE - JULES-VERNE». Bulletin Nº44 - 2004
Voir aussi
- Site de l'AMUE
- Scolarix, logiciel concurrent en open source édité par le consortium Cocktail (dit consortium de La Rochelle), adopté par 54 établissements
- Sconet ("Scolarité sur le Net"), logiciel de gestion des élèves des établissements scolaires du second degré en France (anciennement "Gestion des élèves et des personnels (GÉP)")
- Geste ("Gestion des structures des établissements"), logiciel de gestion des élèves en Belgique
Catégories :- Progiciel de gestion intégré
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- Administration des universités françaises
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