Antitziganisme

Antitziganisme

L’Antitziganisme renvoie à l’hostilité, aux préjugés et au racisme direct envers les Rroms.

En tant que culture ayant tendance à pratiquer l’auto-ségrégation, les Rroms ont généralement assez bien résisté à l’assimilation d’avec les communautés indigènes aux pays où ils se sont installés ; ils sont donc conservé avec succès une culture unique et distincte. Le prix de cette longévité culturelle a par ailleurs été un important degré d’isolation par rapport aux populations les entourant, ce qui les a rendu vulnérables aux stéréotypes du type voleurs, voyous, diseuses de bonne aventure ou encore arnaqueur. Egalement en raison de cette même ségrégation culturelle, les Rroms ont été sujet à diverses discriminations à travers l’histoire et dans quasiment tous les pays où ils se sont implantés.

Sommaire

Étymologie

La racine zigan est la base du mot donné au peuple rrom dans beaucoup de langues européennes. Il faut néanmoins noter que dans plusieurs régions zigan et ses dérivés sont considérés comme péjoratifs et offensants. De nombreux militants and intellectuels préfèrent donc utiliser le terme de « Romphobie »

Histoire de l’Antitziganisme

Au Moyen Âge

Au début du XIIe siècle, dans les registres byzantins, les Atsínganoi sont mentionnés comme des « sorciers… inspirés par le diable et qui prétendent prédire l’inconnu.»[1] Vers le XVIe siècle beaucoup de Rroms en Europe centrale et orientale travaillaient comme musiciens, forgerons ou soldats[2]. L’expansion ottomane au travers de l’actuel territoire de la Bulgarie moderne les relégua au bas de l’échelle sociale, puisque les ottomans les percevaient comme n’ayant pas d’ «affiliation professionnelle permanente apparente »[3].

Dans le Royaume de Hongrie (aujourd’hui l’ouest de la Slovaquie, de la Hongrie et de la Croatie), des politiques fortement hostiles aux Rroms virent le jour à mesure que ces derniers étaient vus comme des espions turcs, ou comme la cinquième colonne. Dans cette atmosphère, ils étaient expulsés de nombreux endroits et adoptèrent progressivement un mode de vie nomade[4].

La première législation à l’encontre des Rroms apparu en March de Moravie en 1538, et trois ans plus tard, Ferdinand Ier ordonna l’expulsion des Rroms suite à une série d’incendies à Prague. Sept ans plus tard, la diète d’Empire à Augsbourg déclara que « quiconque tue un tzigane, ne sera pas coupable de meurtre »[5]. En 1556, le gouvernement intervint afin d"interdire la noyade des femmes et enfants tziganes."[6]

En Angleterre, l’Egyptians Act de 1530 interdit aux Rroms l’entrée dans le pays et demande à ceux y résidant de quitter le territoire dans les 16 jours. Le non-respect de décision entrant des confiscations de propriété, des peines d’emprisonnement ou de déportation. L’Egyptians Act 1954 amenda la loi précédente et posa que les Rroms devaient abandonner leur "vilaines, oisives et impies vie et compagnie" et adopter un mode de vie sédentaire. Pour ceux qui échoueraient à adopter un mode de vie sédentaire le Conseil privé interpréta l'acte en permettant l’exécution des Rroms ne respectant pas les lois 'comme un avertissement aux autres'[7].

XVIIIe siècle

En 1710, Joseph Ier émit un édit contre les Rroms, ordonnant que « tous les hommes adultes devaient être pendus sans procès, tandis que les femmes et les jeunes garçons devaient être fouettés and bannis à jamais. » De plus, les Rroms devaient avoir leur oreille droite coupée dans le Royaume de Bohême, et l'oreille gauche dans la Marche de Moravie. Dans les autres régions d’Autriche ils étaient marqués au fer dans le dos representant une potence. Ces mutilations permettaient aux autorités de les identifier comme Rroms en cas d’une seconde arrestation. L’édit encourageait les responsables locaux à traquer les Rroms imposant une amende de100 Rixdales à ceux qui ne le feraient pas. Quiquonque venait en aide à des Rroms était puni d’une demie année de travail forcé. En 1721 Charles VI amenda le décret pour y inclure l’exécution des femmes adultes rroms, alors que les enfants devaient être « mis dans des hôpitaux pour les éduquer.»[8]

En 1774, Marie-Thérèse d’Autriche émit un édit interdisant les mariages entre Rroms. Lorsque qu’une femme rrom épousait un non-rrom, elle devait produire les preuves de "ses talents ménagers et de sa familiarité avec la doctrine catholique", alors qu’un homme rrom devait quant à lui prouver « ses capacités à aider sa femme et ses enfants », enfin les enfants de plus de cinq ans devaient être enlevés à leur famille et éduqués par des familles non-rroms.»[9]

Un panel fut établi en 2007 par le gouvernement roumain afin d’étudier l’esclavage des Rroms au XVIIIe et XIXe siècle pour les princes, propriétaires terriens et dans les monastères. L’esclavage des Rroms en Roumanie fut abolit aux alentours de 1856[10].

XIXe siècle

Le chapardage était un motif récurrent pour la persécution des Rroms. En 1899, le Nachrichtendienst in Bezug auf die Zigeuner (Service de renseignements concernant les Tziganes) fut créé à Munich sous la direction de Alfred Dillmann, collectant les données concernant l’ensemble des Rroms sur le territoire allemand. Ce service de renseignement ne cessa ses activités qu’en 1970. Les premiers résultats furent publiés en 1905 le Zigeuner-Buch[11] (livre des Tziganes) de Dillmann, et furent utilisés dans les années suivantes pour justifier le Porajmos. Ce livre décrit les Rroms comme une « peste », une « menace », mais de présente pratiquement comme « crimes tziganes » que des actes d'intrusion et de vol de nourriture[11].

Porajmos

German Nazi deportation of Sinti and Roma from Asperg, 1940

Article principal : Porajmos

La persécution des Rroms atteint son point culminant pendant la Seconde guerre mondiale lors du Parajmos, le pendant rrom de la Shoah. Parce que les communautés rroms d’Europe orientale étaient moins organisées que les communautés juives, il est plus difficile d’accéder au nombre réel des victimes, même si U.S. Holocaust Memorial Research Institute de Washington estime leur nombre être compris entre 500 milles et 1,5 million. L’ancien professeur d’ethnic studies Ward Churchill avança l’idée les populations rroms ont proportionellement souffert d’avantage que les juifs d’Europe et que leur sort a largement été mis de côté par les universitaires et les médias[12].

L’extermination des Rroms par les autorités de l’Allemagne nazi dans le Protectorat de Bohême-Moravie a été d’une telle ampleur que la langue romani de Bohême devint une langue morte. La politique des nazis varia d’un pays à un autre they conquered : ils tuèrent quasiment tous les Rroms des pays baltes, alors qu’ils ne s’attaquèrent pas à ceux du Danemark ou de encore de Grèce.

Les Rroms furent également persécutés par les Oustachis en Croatie, qui étaient alliés aux allemands. Il ne restait après la guerre presque aucun Rrom en Croatie.

Antitziganisme aujourd’hui

Femme rrom manifestant à Bucarest contre le président roumain Traian Băsescu, celui-ci ayant tenu des propos antitziganique contre un journaliste qui le menaçait en Mai 2007[13]. Le texte sur le T-shirt est Ţigancă împuţită! ("Tzigane puante!")

Selon le rapport 2011 d’Amnesty International, « …des discriminations systématiques sont appliquées aux 10 millions de Rroms à travers l’Europe. L’organisation a recensé les échecs des gouvernements du vieux continent quant au respect de leurs obligations."[14]

L’Antitziganisme s’est poursuivi dans les années 2000 notamment en Roumanie, Bulgarie, Slovaquie[15], Hongrie[16], Slovénie[17] et au Kosovo[18]. Les Rroms vivent souvent dans des ghettos populaires, sont sujets à des discriminations à l’école et au travail, et sont également souvent sujets à des violences policières. En Bulgarie le professeur Ognian Saparev a écrit des articles expliquant que les « Tziganes » devraient être confinés dans des ghettos car ils ne s’intègrent pas, sont culturellement enclins au vol, ne désirent pas travailler, et utilisent leur statut de minorité pour « pratiquer tu chantage » envers la majorité[19]. Les responsables de l’Union Européenne ont boycotté la République tchèque et la Slovaquie en 2007 du fait de la ségrégation appliquée aux enfants rroms dans les écoles[20].

En 2006, de nombreux Rroms qui vivaient auparavant au Kosovo, vivaient dans des communautés de réfugiés au Monténégro et en Serbie. Ceux qui sont restés, craignent des attaques des Albanais, qui les voient comme « des collaborateurs serbes ». En février 2007, trois femmes rroms slovaques reçurent une compensation financière après un procès contre l’hôpital qui les avait stérilisées sans leur consentement. Alors que les stérilisations ont eu lieu entre 1999 et 2002, et que les trois femmes avaient à plusieurs reprises fait appel aux procureurs, elles étaient restées jusque là ignorées[21].

Le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe Thomas Hammarberg a été un critique virulent de l’Antitziganisme, tant lors des rapports que des Periodic Viewpoints. En aout 2008, Hammaberg notait que « aujourd’hui la rhétorique contre les Rroms est très similaire à celle utilisée par les nazis et les fascistes avant les exterminations de masse des années 30 et 40. Encore une fois, il est dit que les Rroms sont une menace à la sécurité et à la santé publique. Aucune distinction n’est faite entre quelques criminels et l’écrasante majorité de la population rrom. C’est honteux et dangereux.»[22]

Selon la dernière enquête de Human Rights First en matière de crime de haine, les Rroms souffrent quotidiennement d’attaques dans la rue et d’autres lieux publics, entre leur habitation, leur lieu de travail et les marchés. Dans un nombre sérieux de cas de violence contre des Rroms, les agresseurs se sont rendus dans des quartiers majoritairement habités par des Rroms. Ces schémas de violence généralisée sont parfois tant censés causer un préjudice immédiat aux Rroms sans distinction d’âge, que causer l’éradication physique de la présence des Rroms dans les villes et villages[23].

Europe (Union Européenne)

Le fait de placer les élèves rroms dans des écoles ou classes séparées reste important et répandu dans les pays d’Europe centrale et orientale[24]. En Hongrie, Roumanie, Bulgarie et en Slovaquie, beaucoup d’enfants rroms sont placés dans des écoles, ou des classes, qui leur sont réservés, mais où le niveau d’éducation est également inférieur à celui des autres écoles[25]. En Hongrie, Bulgarie et Slovaquie, beaucoup d’enfants rroms sont envoyés dans des écoles pour enfants avec problèmes d’apprentissage, que ces écoles leur soient appropriées ou non. En Bulgarie, ils sont envoyés dans des « écoles pour délinquants », où de nombreux droits de l’homme ne sont pas respectés[26].

Une étude des Nations Unies[27] montrait que les Rroms d’Europe centrale et orientale, comme ceux de Bulgarie, sont arrêtés pour vol proportionnellement d’avantage que les autres groupes[28]. Amnesty International et des organisations rroms telles que L’Union rrom a condamné le racisme et les persécutions courantes de la police et des gouvernements[29]. En juillet 2008, un article de Business Week trouvait que les régions où vivent des populations rroms étaient des « occasions manquées en matière d’économie »[30]. Des centaines de personnes du village d’Ostravice dans les montages Beskides ont signés une pétition contre le projet de déplacement de familles rroms d’Ostrava dans leur village, craignant une invasion rrom et que leurs écoles ne puissent pas faire face à l’afflux d’enfants rroms[31].

En 2009, le comité antiracisme des Nations Unies soutenait que « les rroms souffrent d’un racisme répandu à travers toute l’Union Européenne» que « les crimes commis en raison de la race est une expérience quotidienne » pour les Rroms, selon l’Agence de l’Union Européenne pour les droits fondamentaux.»[32]

Bulgarie

En dépit du faible taux de fécondité dans le pays, le Ministère de la Santé bulgare envisageait une loi ayant pour but de diminuer le taux de fécondité de certains groupes minoritaires, et notamment celui des Rroms, en raison du fort taux de mortalité parmi les familles rroms, qui est typiquement élevé. Ce projet fut abandonné un peu plus tard notamment en raison du conflit engendré entre la législation européenne et la constitution bulgare[33].

Attaka a également été à plusieurs reprises accusé d’alimenter les sentiments antitziganistes.

République Tchèque

Sign banning entry of itinerant Gypsies and rovers, 1920s

Les Rroms représentent 2 à 3% de la population de la République Tchèque. Selon Říčan (1998), les Rroms représentent plus de 60% de la population carcérale tchèque et environ 20 à 30% gagne leur vie de façon illégale, telle que la prostitution, le trafic ou d’autres crimes[34]. Ils sont donc ainsi vingt fois surreprésentés dans les prisons tchèques, si l’on compare avec leur part dans le total de la population.

Le taux de criminalité élevé et le comportement asocial génèrent une hostile des tchèques envers les Rroms. Selon une enquête de 2010, 83% des tchèques considèrent les Rroms comme asociaux et 45% d’entre eux aimeraient les expulser de République tchèque[35]. La majorité des tchèques ne veulent pas avoir de Rroms parmi leurs voisins (presque 90%, bien plus que n’importe quel autre groupe[36]), les voyant comme des voleurs et des parasites sociaux. En dépit des longs délais pour l’adoption d’un enfant, les enfants rroms dans les orphelinats ne sont pratiquement jamais adoptés par les couples tchèques[37]. Après la révolution de velours en 1989 les métiers employant traditionnellement des Rroms ont soit disparu ou ont été offerts à des travailleurs venus d’Ukraine, Roumanie, Pologne, Slovaquie, Mongolie, ou même du Nigéria.

Alors que l’attitude générale des tchèques envers la minorité rrom est négative, les actes de violences antitziganiques sont condamnés par l’opinion publique et réprimés par les autorités. Parmi les cas les plus médiatisés compte l’incendie criminel de Viktov en 2009, lors duquel quatre militants d’extrême-droite blessèrent sérieusement trois vielles femmes rroms. L’opinion publique réagit par des dons aux familles, qui grâce à cet argent purent racheter une nouvelle maison, alors que les coupables étaient condamnés à 18 et 22 ans de prison. Les Rroms sont au cœur de l’agenda public des groupes d’extrême-droite en République tchèque, groupes qui répandent l’Antitziganisme, notamment par la médiatisation des actes criminels commis par des Rroms contre la majorité tchèque, et surtout les cas de meurtres, viols comme par exemple le viol et le meurtre d’un garçon de 13 ans à Duchcov ou encore le viol d’une jeune fille de 17 dans une église de Novy Bydzov[38], ou enfin le meurtre brutal d’une femme de 81 ans à Olesnice par un gang d’enfants rroms, qui avaient été envoyés commettre ce crime par le père de l’un d’entre eux, afin de profiter des punitions moindre appliquées aux mineurs[39]. Les groupes d’extrême-droite organisent également des manifestations[40],[41],[42] dans les quartiers où les Rroms sont majoritaires, ou organisent encore des « patrouilles criminelles »[43],[44] dans ces mêmes zones. (Il n’y a néanmoins pas de milices à proprement parler, puisque les patrouilles appellent d’avantage les policiers en aide). L’extrême-droite promeut également le rapatriement volontaire des Rroms en Inde, expliquant que l’Etat tchèque devrait couvrir l’ensemble des frais, y compris l’établissement de nouveaux lieux de vie sur place[45],[46]. Plusieurs organisations rroms en appellent à un projet similaire, néanmoins au lieu d’une relocalisation en Inde, ils défendent une relocalisation en Allemagne, France, Royaume-Uni, Danemark, Suède, Finlande ou en Belgique, dont la République tchèque devrait rembourser l’intégralité des coûts[47].

En janvier 2010, Amnesty International a publié un rapport titré Injustice Renamed: Discrimination in Education of Roma persists in the Czech Republic[48]. Selon la BBC, Amnesty International défendait y l’idée que malgré des changements cométiques introduits par les autorités, peu d’améliorations réelles ont été recensées ces dernières années en matière de discrimination contre les enfants rroms[49].

Danemark

Au Danemark, il y a eu de nombreuses controverses lorsque que la ville d’Elseneur décida de placer tous les élèves rroms dans des classes spéciales au sein des écoles publiques. Les classes ont été plus tard abandonnées, notamment après qu’il a été déterminé qu’elles étaient discriminantes, et les élèves rroms ont été remis dans les classes normales[50].

France

Voir : Mesures d'éloignement des Roms de nationalité étrangère en France

La France a été la cible de critiques notamment pour son traitement des Rroms. A l’été 2010 les autorités françaises ont démoli au moins 51 camps rroms illégaux and ont commencé à rapatrier leurs résidents vers leur pays d’origine[51]. Le gouvernement français a été accusé de mener ces actions dans un seul but politique[52].

Allemagne

Après 2005 l’Allemagne déporta vers le Kosovo 50 000 personnes, pour la plupart des Rroms. Ils étaient des demandeurs d’asile, qui avaient fui leur pays durant la guerre du Kosovo. Les personnes ont été déportées, après avoir vécu plus de dix ans en Allemagne. Les déportations ont été hautement controversées : beaucoup des enfants déportés, recevaient une éducation en Allemagne, parlaient allemand comme leur langue maternelle, et se considéraient comme allemands[53].

Hongrie

La Hongrie a été le lieu d’une escalade de violence contre les Rroms. Le 23 février 2009, un homme rrom et son fils de cinq ans ont été tués à Tatárszentgyörgy, un village du-est de Budapest, alors qu’ils étaient en train de fuir leur maison en feu, incendiée au cocktail Molotov. Les deux autres enfants de la victime ont été quant à eux gravement brulées. Les suspects ont été arrêtés et leur procès est actuellement en cour[54].

Un autre observateur ressent également que la Hongrie est au bord d’une guerre ethnique entre les paramilitaires hongrois de la Magyar Garda et les Rroms de la Romani Garda[55].

Notes et références

  1. George Soulis (1961): The Gypsies in the Byzantine Empire and the Balkans in the Late Middle Ages (Dumbarton Oak Papers) Vol.15 pp.146-147, cited in David Crowe (2004): A History of the Gypsies of Eastern Europe and Russia (Palgrave Macmillan) ISBN 0-312-08691-1 p.1
  2. David Crowe (2004): A History of the Gypsies of Eastern Europe and Russia (Palgrave Macmillan) ISBN 0-312-08691-1 p.XI
  3. Crowe (2004) p.2
  4. Crowe (2004) p.1, p.34
  5. Crowe (2004) p.34
  6. Crowe (2004) p.35
  7. (en) David Mayall, English gypsies and state policies, vol. 7, Univ of Hertfordshire Press, 1995 (ISBN 9780900458644) [lire en ligne (page consultée le 2010-02-28)], p. 21, 24 
  8. Crowe (2004) p.36-37
  9. Crowe (2004) p.75
  10. Company News Story
  11. a et b Alfred Dillmann, Zigeuner-Buch, Munich, Wildsche, 1905 
  12. Patrin © 1997, « Truth & Memory »
  13. Basescu chided for 'gypsy' remark, BBC News (23 May 2007). Consulté le 2009-07-21.
  14. Amnesty International – International Roma Day 2011 Stories, Background Information and video material, Amnesty International, 7 April 2011. Consulté le 15 May 2011
  15. Amnesty International
  16. Hungary's anti-Roma militia grows | csmonitor.com
  17. roma | Human Rights Press Point
  18. Roma and Ashkali in Kosovo: Persecuted, driven out, poisoned
  19. BHC
  20. IHT.com
  21. Slovakia court compensates Gypsy women : World
  22. Viewpoints by Council of Europe Commissioner for Human Rights
  23. Human Rights First Report on Roma
  24. The Impact of Legislation and Policies on School Segregation of Romani Children, European Roma Rights Centre, 2007. Consulté le 2009-07-21
  25. name="eumap">Equal access to quality education for Roma, Volume 1, Open Society Institute - EU Monitoring and Advocacy Program (EUMAP), 2007
  26. name="eumap" />
  27. (en) Andrey Ivanov, Avoiding the Dependence Trap: A Regional Human Development Report, Bratislava, United Nations Development Programme, décembre 2002 (ISBN 978-92-1-126153-0) [lire en ligne], « 7 » 
  28. Anti-Roma racism in Europe, Amnesty International, 2002. Consulté le 2007-08-26
  29. Rromani People: Present Situation in Europe, Union Romani. Consulté le 2007-08-26
  30. Businessweek.com
  31. Centrum.cz (cs)
  32. Traynor, Ian : Gypsies suffer widespread racism in European Union, Guardian de London (23 April 2009). Consulté le 26 August 2010.
  33. Women’s reproductive rights and right to family life interferance by the Health Minister, Social Rights Bulgaria, 2006-10-11
  34. Pavel Říčan, S Romy žít budeme - jde o to jak : dějiny, současná situace, kořeny problémů, naděje společné budoucnosti, Praha, Portál, 1998 (ISBN 0-7869-1850-8) [lire en ligne], p. 58–63 
  35. Češi propadají anticikánismu, každý druhý tu Romy nechce, zjistil průzkum
  36. Czech don't want Roma as neighbours. Consulté le 2007-04-15
  37. What is keeping children in orphanages when so many people want to adopt? - 07-02-2007 - Radio Prague
  38. rape and attempted murder of 13 year old, in which two young Romani boys first explained to the Czech boy, that they will show him "the treatment the gypsies underwent in the concentration camps". Afterwards they beat him, raped him, took his property (i.e. mobile phone) and when he fell unconscious they left him severely wounded on a railway track. While one of the Romani perpetrators couldn't be prosecuted due to his age, the other one was found guilty of sexual abuse, blackmailing, rape, robbery and racially motivated attempted murder. The 16 year old Romani perpetrator was punished with sentence of 10 years in prison, the maximum a minor may obtain in the Czech Republic, see Šestnáctiletý Rom dostal za zbití jiného chlapce deset let, Tyden.cz. Consulté le 2010. The appeal court had however not found the defendant guilty of attempted murder, and sentenced him only to five years in prison, see Trest pro romského mladíka, který týral chlapce, se smrskl na půlku, iDNES.cz (March 17, 2011). Consulté le March 17, 2011. For wide criminal activity and a rape by Romani perpetrators in Nový Bydžov, see «  »
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  48. Injustice Renamed: Discrimination in Education of Roma persists in the Czech Republic Amnesty International report, Jan 2010
  49. Amnesty says Czech schools still fail Roma Gypsies, BBC News (13 January 2010). Consulté le 14 January 2010.
  50. Roma-politik igen i søgelyset, DR Radio P4, 18 January 2006
  51. France sends Roma Gypsies back to Romania, BBC (August 20, 2010). Consulté le 2010-08-22.
  52. France Begins Controversial Roma Deportations, Der Spiegel (2010-08-19). Consulté le 2010-08-20.
  53. Germany Sending Gypsy Refugees Back to Kosovo
  54. Egy megdöbbentő gyilkosságsorozat részletei, Index (2011-03-25). Consulté le 2011-03-25.
  55. D'Amato, Erik : Why Fidesz can't profit from "Gypsy crime"?, Politics.Hu (2009-02-03). Consulté le 2009-04-03.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Antitziganisme de Wikipédia en français (auteurs)

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