- Bard-lès-Pesmes
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Bard-lès-Pesmes Administration Pays France Région Franche-Comté Département Haute-Saône Arrondissement Arrondissement de Vesoul Canton Canton de Pesmes Code commune 70048 Code postal 70140 Maire
Mandat en coursChristophe Henriet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du val de Pesmes Démographie Population 124 hab. (2008) Densité 24 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 198 m — maxi. 291 m Superficie 5,21 km2 Bard-lès-Pesmes est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
Histoire
Bard-lès-Pesmes, dont le nom signifierait hauteur près de Pesmes, est aujourd’hui une commune paisible, peuplée d'une petite centaine d'âmes.
Le village existait déjà au XIIe siècle ; à cette époque y était implantée une seigneurie qui était aux mains de la famille De Bard. Après l’extinction de cette dernière, celle-ci fut transmise à d’autres familles et finit par échoir, à l’aube de la révolution, aux Choiseul-Stainville, seigneurs de Pesmes.
Une maison-forte, transformée en ferme au XIXe siècle, témoigne aujourd’hui du passé seigneurial du village.
Il y a fort longtemps que le culte est célébré à Bard. Une confrérie de la Sainte Vierge y existe depuis des siècles. L’église paroissiale qui tombait en ruines fut démolie puis entièrement reconstruite en 1753.
En 1776 et en 1784, les habitants et leur curé construisirent les deux chapelles de ce bâtiment servant au culte. Menacée de disparition à l’époque révolutionnaire, la paroisse subsista malgré tout et prit de l’importance au fil des ans. En 1880, deux cloches furent bénites et en 1933, l'abbé SIGNE fit ériger une statue de la vierge sur les hauteurs du village ce qui, depuis ce temps, donne lieu à une procession chaque 15 août. La paroisse a été confiée au curé de Chaumercenne en 1944.
Le village, autrefois essentiellement composé de vignerons, connut des heures de gloire sous le Second Empire mais à la fin du XIXe siècle, le phylloxera s’attaqua aux vignobles et fit la ruine des malheureux qui les entretenaient ; beaucoup de gens quittèrent la commune. Ceux qui restèrent se reconvertirent en agriculteurs.
Outre les nombreuses caves et une maison vigneronne très typée qui rappellent le passé viticole de la commune, on pourra remarquer à Bard des fermes fort anciennes, deux fontaines-lavoir, un joli pigeonnier du XIXe siècle, de vieux calvaires de pierre ainsi qu’une belle maison bourgeoise de la seconde moitié du XIXe siècle, autrefois propriété du sénateur GRAS.
Sources : Benoît Caurette.
Héraldique
Les armes de le commune se blasonnent ainsi :
émanché de deux pièces et deux demies d’argent sur deux de gueules, accostée de deux crois recroisetées au pied fiché aussi de sable.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1792 1816 Jean-Claude CLERGET 1816 1816 Jean-Baptiste DUPUY 1816 1818 Sébastien-Henri REGNIER 1818 1826 François DUPUY 1826 1843 Etienne-Stanislas HENRY 1843 1848 Denis BRUN 1848 1850 François DUPUY 1850 1852 Pierre REGNIER 1852 1853 Denis BRUN 1856 1862 Sébastien-Félix HENRY 1862 1871 Jean-Baptiste RAMOT 1871 1872 Pierre-François CLERGET 1872 1876 François REGNIER 1876 1878 Pierre-François CLERGET 1878 1884 Jean-Baptiste RAMOT 1884 1889 Flavien HUOT 1889 1892 Eugène HENRY 1892 1896 Hermand HUOT 1896 1900 Henri CHAPPARD 1900 1912 Hermand HUOT 1912 1919 Emile DUPUY 1919 1920 Victor CLERGET 1920 1921 Justin GAILLARD 1921 1925 Hermand HUOT 1925 1935 Eugène REGNIER 1935 1941 Louis-François GUILLEMOT 1941 1944 Jean-Baptiste RUFFY 1944 1945 Louis-François GUILLEMOT mai 1945 mars 1965 Jean-Baptiste Ruffy mars 1965 mars 1971 Gaston Maillot mars 1971 mars 1983 Jean Maillot mars 1983 juin 1995 Jean Tissot juin 1995 mars 2008 Claude Rebeyre mars 2008 Christophe Henriet Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique (Source : Insee[1]) 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005* 82 97 86 86 88 94 119 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes * Enquête annuelle (nouveau mode de calcul du recensement) Lieux et monuments
Histoire de l’église
L’église de Bard-lès-Pesmes a été construite en 1753 à l’emplacement d’un édifice plus ancien qui menaçait ruines depuis une dizaine d’années.
Dès janvier 1746, la communauté vendit 29 arpents et 14 perches de bois provenant de ses bois pour financer une reconstruction. Mais un premier projet, présenté par le sieur Piraux, fut refusé au motif que d’après les gens de Bard, celui-ci « n’étant que peu expert dans cette profession, la nouvelle église érigée selon ses plans s’écroulerait bien vite ».
Le projet fut ajourné et ce n’est qu’en avril 1753 qu’on songea de nouveau à construire une nouvelle église. Le 19, sept représentants de Bard retinrent à Gray la candidature de l’architecte Jean-Baptiste Dupoirier.
Dans la foulée, Claude Jambar, entrepreneur à Pin l’Emagny, vint au village pour démolir l’édifice vétuste. « L’église de ce dit lieu de Bard étant entièrement ruineuse, on la démolit actuellement pour la rebâtir tout à neuf » écrit l’abbé Pierre Garnier à l’Archevêque de Besançon.
Fin juillet, il ne restait plus rien, comme l’atteste un nouveau courrier du prêtre : « L’église dudit Bard étant entière démolie, il est expédiant de bénir la première pierre de la nouvelle que l’on doit bâtir ».
Le 1er août 1753, Pierre Garnier procédait à la bénédiction et le jeune Antoine Régnier donnait le premier coup de marteau.
Un an plus tard, l’église était achevée. Elle fut utilisée pour la première fois et bénie le 3 août 1754 par l’abbé Garnier, après une visite, quelques jours plus tôt, du curé Vienet de Pesmes.
Les successeurs de Pierre Garnier se chargèrent de l’enrichir en mobilier. Un reliquaire contient depuis la fin du Second Empire des ossements attribués à Saint-Ferréol et Saint-Ferjeux, les patrons de la paroisse.
A l’initiative des abbés Guy et Francis Schlienger, l’intérieur de l’édifice fut entièrement rénové en 1962. La toiture du clocher fut remplacée en août 1989, et bénie par les mêmes prêtres.
- Chapelle de l’Immaculée-Conception
Au fond à droite, la première des deux chapelles de l’église de Bard fut érigée fin 1776 sous l’impulsion de l’abbé Paul François Cornu, « bâtie à l’amiable par les habitants qui ont tiré les pierres des carrières, fait les voitures et qui ont payé les maçons ».
Dédiée à l’Immaculée-Conception, mais plus communément appelée "Chapelle de la Sainte-Vierge", elle fut ouverte au culte le 26 décembre 1776 et décorée avec l’argent de la confrérie de la vierge, fondée au village au XVIIème siècle.
Elle abrita quelques années la pierre tombale de Jean d’Arguel que les habitants relevèrent du vieux cimetière, « par respect pour la mémoire des anciens seigneurs de cette paroisse ». Elle se trouve aujourd’hui sous le clocher, à l’entrée de l’église.
- Chapelle Saint-Joseph
Fin 1783, l’abbé Cornu poursuivit son œuvre de bâtisseur en faisant ériger la chapelle Saint-Joseph. Cette construction fut rendue possible par le testament d’une propriétaire aisée, Cécile Chissey, morte en février 1784 et qui laissa 200 livres à l’église, « outre le bien qu’elle a fait pendant sa vie ».
La chapelle Saint-Joseph fut bénie le 16 juillet 1784.
(D’après "L’ombre du Clocher", tome 1 : "Le chemin des Miséreux". Benoît Caurette, "La mémoire du vieux Bard", janvier 2003).
Personnalités liées à la commune
C’est à Bard que naquit en 1846 le R.P. Célestin RAMOT, religieux qui tint un rôle très important dans l’histoire des missionnaires du Sacré-Cœur d’Issoudun. C’est là également que vint prendre épouse, en 1808, le capitaine d’Empire Anne Emmanuel BLANC, fils de Jean Denis Ferréol BLANC, avocat au parlement de Besançon qui se fit connaître en publiant des pamphlets contre MIRABEAU.
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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