- Famille de Mello
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Pour l’article homonyme, voir Maison de Dammartin.
La famille de Mello est une famille de la chevalerie française du Moyen Âge qui possédait en fief la terre de Mello. Par mariage, une branche acquit le comté de Dammartin et prit alors le nom de Dammartin.
Sommaire
Premiers seigneurs
Le premier seigneurs est un Gilbert de Mello, mort après le 25 février 1084, qui eut pour enfants :
- Yves de Mello
- Dreux de Mello, seigneur de Mello, tige de la branche aînée
- Aubry de Mello, comte de Dammartin, tige de la branche cadette
- Guy de Mello
Branche aînée
A faire Branche cadette (seconde famille de Dammartin)
Aubri Ier ou 1080 et décéde vers 1112, épouse Aelis de Dammartin, héritière de la première famille. Aubri reprend le comté de Dammartin, n'ayant plus de représentants de la Première Maison en France.
Gilbert de Mello, 1045 - ?;
Alberic II de Mello, 1075 - 1103, seigneur de Dammartin, fils du précédant;
Aubri II ou , Albéric de Dammartin, comte de Dammartin, Grand chambellan de France, Grand chambrier de France, né vers 1100-1102, mort vers 1183, est le fils du précédents.
Aubri III ou Alberic III de Dammartin, comte de Dammartin, sire de Lillebonne, né à Dammartin-en-Goële vers 1135 et mort le 19 septembre 1200 à Londres, en Angleterre (enterré à l'Abbaye de Jumièges), est le fils de Albéric de Dammartin, comte de Dammartin. Il épouse vers 1164 Mahaud ou Mathilde ou encore Mathilda de Clermont-en-Beauvaisis de Ponthieu, née à Ponthieu, en Picardie en 1138, morte après octobre 1200, fille du Comte Renaud II de Clermont-en-Beauvaisis, et de Clémence de Bar.
La première mention d’Aubri en tant que comte de Dammartin est une charte de 1162 par laquelle il confirme tous les biens tenus par l’abbaye de Chaâlis sur le comté de Dammartin le jour où l’investiture du comté lui a été donnée par le roi Louis VI de France : Albericus camerarius et filius ejus comes de Dammartin… de manu Ludovici regis Francorum investituram consulatus Domnimartini idem Albericus suscepit. Cette abbaye avait déjà fait l’objet de donations de la part de Renaud de Clermont qui se présentait en comte de Dammartin en 1138. D’après la charte de 1162, Aubri a reçu l’investiture du comté des mains du roi. En effet, même si Renaud faisait office de comte de Dammartin, en tant que mari de Clémence, le roi avait conservé le château comme l’indique une charte de 1176. Appartenant au lignage des Dammartin, Aubri pouvait prétendre à ce comté. A la mort du comte Renaud de Clermont, le roi le lui confie. Certainement pour dédommager Clémence des droits qu’elle possédait sur le comté, il marie Aubri, le nouveau comte de Dammartin avec Mathilde, fille de Renaud de Clermont et de Clémence.
Aubri II de Dammartin semble faire partie des fidèles du roi. En 1180/1181, il est envoyé par le roi Philippe Auguste de France à la tête d’une délégation auprès du roi d’Angleterre. Il participe, au côté du roi, aux opérations contre le comte Philippe de Flandre, durant lesquelles sont pris le château de Dammartin et fait prisonnier le comte Aubri : « 1182, Principes autem ejus (comitis Flandriae), ut leonem catuli, circuibant regionem regis, audactes euntes per arte Silvanectum, depopulando usque in villam quae dicitur Lovres non multum distans a civitate Parisiensi, ceperuntque Albericum comitem de Danmartin super lectum suum, et captus ad comitem Flandriae adduxerunt. ». En 1186, le roi de France fait la paix avec le comte de Flandre et commence à s’opposer au roi Henri II d'Angleterre. Il semble alors que les Dammartin, père et fils, passent au service de ce dernier, puisqu’ils réapparaissent dans les comtes de l’échiquier anglais pour le Norfolk et le Suffolk.
Il est difficile de comprendre l’attitude des Dammartin : veulent-ils agrandir leurs possessions en Angleterre ? Aubri a-t-il mal digéré sa captivité chez le comte de Flandre et veut se venger du roi de France ou se met-il au service du plus puissant selon lui ? Il est difficile de répondre à ces questions. Dans tous les cas, ce choix a pour conséquence leur perte et surtout voit le destin le plus tragique de la famille des Dammartin : Renaud, connu pour être le traître de Bouvines.
Aubry III eut pour enfants[1] :
- Renaud († 1227), qui suit
- Raoul, cité en 1199 et en 1206.
- Simon († 1239), auteur d'une troisième branche, qui tint le comté de Ponthieu
- Aélis de Dammartin, mariée à Jean Ier, châtelain de Trie
- Agnès de Dammartin, mariée à Guillaume de Fiennes
- Clémence de Dammartin, mariée à Jacques de Saint-Omer
Renaud de Dammartin, né vers 1165, mort en 1227, fut comte de Boulogne de 1190 à 1227, comte de Dammartin de 1200 à 1214, comte d'Aumale de 1204 à 1214 et grand féodal. Il était fils d'Albéric III de Dammartin, comte de Dammartin, et de Mathilde de Clermont.
Elevé à la Cour de France, Renaud de Dammartin devient l'ami d'enfance de Philippe II Auguste, roi de France, il combat néanmois, sur l'ordre de son père, sous la bannière des Plantagenêts. Il est pardonné, car il n'a fait que suivre les ordres paternels et épouse une cousine du roi, Marie de Châtillon, fille de Guy II de Châtillon, seigneur de Châtillon, et d'Alix de Dreux.
Sur le conseil du Roi Philippe Auguste de France, qui souhaite détacher le Boulonnais de l'influence flamande, il répudie son épouse pour enlever et épouser de force Ide de Lorraine († 1216), comtesse de Boulogne, veuve du duc Bertold IV de Zähringen et fille de Mathieu d'Alsace et de Marie de Blois, comte et comtesse de Boulogne. Ce faisant, il place le comté de Boulogne, qui dépendait jusque là du comté de Flandre, sous la vassalité directe du royaume de France. Ce mariage le rend puissant et suscite des jalousies, notamment dans la famille de Dreux, parent de Marie de Châtillon, et la famille de Guînes, le comte de Guînes étant fiancé d'Ide.
En 1203, Renaud et son épouse octroie une charte à la ville de Boulogne-sur-Mer, donnant des privilèges aux marchands de la ville. Ceux-ci ont en fait probablement acheté leur liberté moyennant finance à Renaud, toujours à court d'argent. En 1204, Philippe Auguste lui donne le comté d'Aumale, mais Renaud prend à nouveau ses distances.
En 1211, il refuse de comparaître devant le roi de France à la suite d’un différend qui l’opposait à l'évêque de Beauvais Philippe de Dreux, puis négocie avec Jean sans Terre, le rejoint en 1212 et lui rend hommage.
Avec l'Empereur Othon IV de Brunswick et le Ferrand de Flandre, il attaque le royaume de France en 1214, et la bataille entre les deux armées eut lieu à Bouvines. Vaincu, il est l'un des derniers à se rendre et refuse de se soumettre au roi. Le Roi Philippe-Auguste de France lui confisque ses terres, pour les donner son fils Philippe Hurepel et marie celui-ci avec la fille de Renaud Mathilde de Dammartin, et Renaud restera emprisonné dans la forteresse de Péronne jusqu'à sa mort en 1227.
Il n'a pas eu d'enfants de Marie de Châtillon. D'Ide de Lorraine, il eut une fille :
- Mathilde de Dammartin (1202 † 1259), comtesse de Boulogne, d'Aumale et de Dammartin, fille des précédents
- mariée à :
- en 1218 à Philippe Ier Hurepel de France (1200 † 1234), comte de Clermont-en-Beauvaisis
- en 1235 à Alphonse III, roi de Portugal (1210 † 1279);
- Dreux II de Mello (? - après 1136), seigneur de Mello[2];avait un frère Martin, chanoine de Notre Dame de Paris et fondateur de la collégiale de Mello en 1103 et une sœur ? épouse de Yves de Beaumont comte de Beaumont /Oise;
- Dreux III de Mello (avant 1136 - après 1153), seigneur de Mello et St-Bris[3];
- Dreux IV de Mello(~1138 - 1218), seigneur de St-Bris ou St Pris, se croisa et parti avec Phillipe Auguste pour la Terre Sainte en 1191, le roi le récompensa pour son courage et ses faits d'armes par la charge de Connetable de France, puis en 1204[4];par la ville de Loches et de Châtillon/Indre, prises au roi d'Angleterre.
- Guillaume de Mello (? - 1248), seigneur de St-Bris, dit le jeune et le pacifique, prisonnier avec Matthieu de Marly et d'autres seigneurs au combat de Vexin-Francçois (1198) entre Philippe Auguste et Henri II[5];
- Dreux de Mello (? - 1250), seigneur de Brechart, se croisa et parti en terre Sainte en 1248 avec le roi, référencé pour le réglement de l'héritage de son oncle sur les possessions de (châteaux, terres, villes) de Loches et Chatillon sur Indre[6];
- Guillaume II de Mello, seigneur d'Espoisse et de Givry frère de Dreux, ils furent connu pour un partage et le paiement de redevances au roi enregistrés en 1284 à la Pentecôte, il mourut peu après[5];
branche des comtes de Ponthieu
Simon de Dammartin, comte de Ponthieu, comte d'Aumale, comte de Montreuil, né vers 1180, mort vers 1239, est le frère cadet de Renaud de Dammartin. Il épouse vers 1208 Marie de Ponthieu, comtesse de Ponthieu, comtesse de Montreuil, mortee vers 1250, fille de Guillaume II dit Guillaume IV Talvas de Ponthieu, et d'Adèle de France. De ce mariage, sont nées:
- Jeanne de Dammartin, comtesse de Ponthieu, comtesse d'Aumale, comtesse de Montreuil, née vers 1220, morte vers 1278 ou Abbeville 16 Mar 1279 (enterrée au monastère de Valoires). Elle épouse
- en premières noces en 1237 le Saint Ferdinand III, roi de Castille, de Tolède, de León, de Galice, et des Asturies, né vers 1199, mort à Séville le 30 mai 1252. Par héritage, le comté de Ponthieu passa de la famille de Dammartin à la Maison Royale de Castille et de Léon, puis à la Maison Royale d'Angleterre par le mariage de leur fille, Éléonore de Castille, comtesse de Ponthieu, qui épousa Édouard Ier d'Angleterre en 1279, fils du roi Henri III d'Angleterre, et d'Éléonore de Provence. Leur fils, Édouard II d'Angleterre, fut comte de Ponthieu dès 1290 et le comté resta anglais jusqu'en 1369, sous le règne d'Edouard III d'Angleterre, comte de Ponthieu, son fils. Il fut confisqué par Charles V, roi de France.
- en secondes noces vers 1260 Jean de Nesle, seigneur de Falvy et de La Hérelle, mort en le 2 février 1292.
- Philippe ou Philippa de Dammartin, morte vers 1280. Elle épouse en 1253 le Comte Otton II de Gueldre, né vers 1215 et mort vers 1271.
- Marie de Dammartin, morte vers 1279. Elle épouse vers 1240 Jean de Pierrepont, né vers 1205 et mort vers 1251.
- Agathe de Dammartin, morte vers 1268. Elle épouse le vicomte Aimeri de Châtellerault, mort vers 1242.
Armoiries
La branche aînée de la famille portait : d'or, à deux fasces de gueules, accompagné de neuf merlettes du même, rangées en orle.
La branche cadette de Dammartin portait pour armoiries fascé d'argent et d'azur à la bordure de gueules. Il est dit[7] que le fascé représente les armoiries des premiers comtes de Dammartin, et que la bordure est une brisure des Mello. Cette assertion est malheureusement fausse, car les plus anciennes armoiries n'étant attesté qu'à partir du milieu du XIIe siècle, les premiers comtes de Dammartin n'ont pas pu avoir d'armoiries. Le fascé représente peut-être le motif de leur bannière, mais rien ne permet de l'affirmer. D'autre part, on se demande pourquoi, alors que la branche cadette reprit le nom de l'ancienne famille de Dammartin, elle se crut obligée de briser l'écu des Dammartin plutôt que de le reprendre inchangé.
Notes et références
- Foundation for Medieval Genealogy : Aubry III de Dammartin
- Vingt-huitième génération
- Vingt-huitième génération
- Vingt-huitième génération
- Vingt-sixième génération
- Vingt-sixième génération
- l'origine de cette affirmation est inconnue.
Sources
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