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Ahmed Friaâ
أحمد فريعةMandats 26e ministre de l'Intérieur
et du Développement local tunisien12 janvier 2011 – 27 janvier 2011 Président Zine el-Abidine Ben Ali
Fouad Mebazaa (intérim)Premier ministre Mohamed Ghannouchi Gouvernement Gouvernement Ghannouchi Prédécesseur Rafik Belhaj Kacem Successeur Farhat Rajhi 17e ministre de l'Éducation tunisien 20 mai 1994 – 14 novembre 1994 Président Zine el-Abidine Ben Ali Premier ministre Hamed Karoui Prédécesseur Hatem Ben Othmen Successeur Mohamed Charfi Biographie Date de naissance 17 février 1949 Lieu de naissance Zarzis, Tunisie Nationalité tunisienne Parti politique Rassemblement constitutionnel démocratique (?-2011), Parti Al Watan (2011), indépendant (2011- ) Profession Professeur modifier Ahmed Friaâ (أحمد فريعة), né le 17 février 1949 à Zarzis, est un universitaire et homme politique tunisien.
Plusieurs fois placé à la tête de différents ministères, comme ceux de l'Équipement et de l'Habitat (1989 à 1992) ou de l'Éducation (1994), il est nommé le 12 janvier 2011, en pleine révolution tunisienne, ministre de l'Intérieur en remplacement de Rafik Belhaj Kacem. À ce titre, il est nommé, l'avant veille du départ de Ben Ali, comme une ultime tentative de sortie de crise sachant que la répression des manifestations a causé la mort d'au moins 66 personnes en date du 13 janvier[1],[2].
Sa reconduction à ce poste au sein du « gouvernement d'union nationale » conduit par Mohamed Ghannouchi, après la fuite de l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali, cristallise la colère de la population qui exige la formation d'un gouvernement excluant les personnalités du Rassemblement constitutionnel démocratique (ancien parti présidentiel) dont Ahmed Friaâ est encore membre. Celui-ci quitte finalement ce parti le 20 janvier 2011[3] puis le gouvernement le 27 janvier. Peu après, il fait partie des fondateurs d'un nouveau parti baptisé Al Watan[4]. Il en démissionne le 13 juin 2011 suite à un courant protestataire au sein du parti qui considère qu'il est « un obstacle pour la progression du parti » au vu des nombreuses critiques qui lui sont adressées en raison de ses fonctions comme ministre de l'Intérieur pendant la révolution[5].
Un groupe d'avocats dépose en mars 2011 un ensemble de requêtes devant le procureur de la République auprès du tribunal de Tunis, demandant la poursuite de Friaâ et d'anciens commissaires de police pour homicide volontaire suite aux évènements du 13 janvier 2011. L'ancien ministre est soumis, le 17 mai, à un interrogatoire par le juge d'instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis ; le juge décide de le laisser en liberté en attendant la fin de l'enquête[6],[7]. Il est aussi accusé devant la chambre criminelle du tribunal militaire dans l'affaire des martyrs et des blessés des événements de janvier 2011[8].
Il a aussi été directeur de l'École nationale d'ingénieurs de Tunis.
Références
- (fr) « Le nouveau ministre de l'Intérieur et du Développement local prend ses fonctions », Tunis Afrique Presse, 12 janvier 2011
- (fr) « Tunisie : Ben Ali promet de ne pas se représenter en 2014 », Le Monde, 13 janvier 2011
- (fr) « Tunisie : les ministres quittent le parti de Ben Ali », Le Parisien, 20 janvier 2011
- (fr) « Tunisie – Mohamed Jegham et Ahmed Friâa créent le parti « El Watan » », Business News, 20 février 2011
- (fr) « Jegham "confirme l'existence d'un courant protestataire au sein du Parti "Al Watan" contre Ahmed Friaa" », Tunis Afrique Presse, 14 juin 2011
- (fr) « Ahmed Friaâ laissé en liberté après son interrogatoire », La Presse de Tunisie, 17 mai 2011
- (fr) Sadok Sayedi, « Ahmed Friaâ et d'anciens commissaires de police poursuivis pour homicide », Tunisie numérique, 16 mars 2011
- (fr) « Ben Ali, Rafik Haj Kacem et Ahmed Friaa devant la justice militaire », DirectInfo, 16 septembre 2011
Lien externe
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