- Abbaye de Juvigny
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L'abbaye de Juvigny, aujourd'hui disparue, se situait dans une boucle de La Loison, aux confins de la forêt de Woëvre, aux limites des terres de l'Empire d'Allemagne et du Royaume de France, entre les villes de Montmédy, Stenay et Damvillers. Vendue comme bien national lors de la Révolution française, elle a été détruite au début du XIXe siècle.
Sommaire
Histoire
L'abbaye de moniales aurait été fondée en 874 par la reine Richilde et son époux, Charles II le Chauve, petit-fils de Charlemagne. Y furent alors déposées les reliques de sainte Scolastique, vénérée comme étant sœur de saint Benoît de Nursie.
Quarante abbesses auraient présidé, à travers les siècles, aux destinées de Juvigny-les-Dames : une tradition du couvent prétendait que la première abbesse aurait été la reine Richilde elle-même… ou Bertrande venue du monastère Sainte-Aure de Paris. On ignore le nom des abbesses des deux premiers siècles après la fondation. Cependant Walburge ou Galburge (1086-1106) est le premier nom mentionné dans les actes avec certitude. Puis suivirent, citées au hasard des années et des documents :
- Hadwide (1124-1139)
- Judith (1150),
- Gerberge (1174),
- Ide de Chiny (1187),
- Hadwide II de Chiny (1206),
- Marguerite I d'Âpremont (1259-1271),
- Ide des Wales (1279-1286),
- Agnès de Montquintin (1299-1327),
- Helwide ou Hadwide de Prény (1342-1347),
- Marguerite II de Bazeilles (1350-1370),
- Égidia ou Gillette de Chappez (1390-1396),
- Jeanne de Pins (1396),
- Jeanne II de Nanteuil (1398),
- Gillette II de Chappes ou Chappy (1402),
- Marguerite III de Laval (1406-1430),
- Hawis de Sampigny (1446-1447),
- Marie de Ville (1482),
- Catherine d'Espinal (1491-1495),
- Alix de Dommartin (1505-1520) également abbesse de Sainte-Glossinde à Metz,
- Renée de Blandin ou Blandry (1520),
- Anne d'Âpremont ((1522-1531),
- Catherine de Failly (1531-1567),
- Françoise de Failly (1567),
- Anne de Failly (1588),
- Nicole de Lenoncourt (1588-1594),
- Catherine III de Lenoncourt (1594-1608),
- Scholastique-Gabrielle de Livron-Bourbonne (1608-1662),
- Catherine-Gabrielle-Marie de Livron (1662-1705),
- Louise-Gabrielle de Livron (1705-1711),
- Alexis-Madeleine de Vassinhac-Imécourt (1711-1777),
- Marie-Louise-Victoire de Vassinhac-Imécourt (1777-1793) morte au château d'Imécourt le 19 août 1807, âgée de 86 ans.
À cela s'ajoutent les noms de quelques prieures claustrales :
- Charlotte de Lenoncourt (1609),
- Nicolle d'Orey (1610),
- Barbe de Renesson (1627),
- Alexis-Anne de Herbemont (1665)
Vestiges
De cette belle abbaye de femmes, il ne subsiste plus que quelques vestiges aujourd'hui : ainsi restent l'hôpital (1629) qui abritait une pharmacie et voisinait avec la distillerie (petit bâtiment toujours existant), la grande maison des Prévôts, la maison des Chapelains (1634), la brasserie, la vacherie, le moulin (avec ses niches à coquille contenant naguère les statues de la Vierge à l'enfant, saint Benoît et sainte Scholastique), ainsi que plusieurs puits et caves, et, totalement intact sur une trentaine de mètres, le mur de clôture crénelé (1636), haut de 6 mètres et entourant toute l'abbaye.
Voir aussi
Sources
- Le Pouillé de Verdun
- Bulletins du 19°siècle du Pensionnat de Juvigny sur Loison.
- Michel de la Torre, Guide de l'art et de la nature, Meuse, Berger Levraut, 1982.
- Le Patrimoine des Communes de Meuse, Flohic Éditions, 1999. (pages 684-687).
Catégorie :- Abbaye de la Meuse
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