- Banvou
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Banvou Administration Pays France Région Basse-Normandie Département Orne Arrondissement Argentan Canton Messei Code commune 61024 Code postal 61450 Maire
Mandat en coursJoël Jourdan
2011-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Varenne et du Houlme Démographie Population 619 hab. (2008) Densité 48 hab./km² Gentilé Banoïciens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 173 m — maxi. 259 m Superficie 12,98 km2 Banvou est une commune française, située dans le département de l'Orne et la région Basse-Normandie, peuplée de 619 habitants[1] (les Banoïciens).
Sommaire
Géographie
Toponymie
Le suffixe -ou, que l'on rencontre au sud de la Normandie et au-delà, s'explique généralement par le gaulois -avo > -avum, suffixe locatif.
René Lepelley[3] et Xavier Delamarre[4] explique le premier élément par le gaulois *banuos « jeune porc » (cf. irlandais banb « jeune porc », gallois banw « jeune porc », breton bano « truie »). Ce dernier pose un possible archétype *Banuavum équivalent des Porchères, Pourcieux de la toponymie romane.
Histoire
Banvou (ou Bannou et Banoicum vicum, le « bourg de Ban ») [réf. nécessaire].
« En la marche de Gaule et de Petite Bretagne, il y avait autrefois deux rois qui avaient épousé deux sœurs germaines, l'un s'appelait Ban de Banoïc et l'autre Bohort de Gannes. » (incipit du Lancelot en prose, XIIIe siècle).
La paroisse de Banvou, dans l'Orne, était autrefois la plus au nord de l'ancien diocèse du Mans, le pays des Cénomans, exactement située en marche de trois diocèses anciens, et préalablement aux circonscriptions ecclésiastiques, à trois pays ou pagi gallo-romains : le pays breton (diocèse de Dol), le pays normand (diocèse de Sées), le pays manceau (diocèse du Mans). Banvou occupe de fait une position privilégiée dans l'angle de la Varenne et des collines qui forment la ligne de partage des eaux entre le versant de la Manche et celui de l'Atlantique.
À Banvou se croisaient, à l'emplacement du bourg actuel, trois voies romaines : celle de Jublains à Vieux, celle du Mans à Valognes et celle de Rennes à Lisieux.
La racine Ban, d'où la paroisse de Banvou tire son nom est d'origine germanique, elle n'a pu apparaître avant l'arrivée des Francs dans le Maine ni avant l'implantation des Bretons continentaux en Armorique à la fin du VIe siècle.
C'est là que vient s'établir au VIe siècle, un ermite, saint Ernier, envoyé par saint Innocent, alors évêque du Mans. Il y fonde un ermitage au cœur des solitudes boisées du Passais et ses miracles défraient tôt la chronique. En son honneur se tient une procession aux étranges rites, chaque année vers le 10 août.
On y entend plusieurs récits, celui d'une fontaine qui déclenche des orages lorsque l'on y plonge un reliquaire, d'une aubépine qui fleurit l'hiver et ce autour de saint Ernier, dont la figure semble avoir fourni quelques traits à la confection d'un personnage de la Table Ronde, Léonce de Payerne (pagus Erneaie), régent du Banoïc dans les récits arthuriens.
Cette « gémellisation » des traits d'un personnage héroïque avec ceux d'un saint personnage est connue, elle a été étudiée par un clerc mayennais, l'abbé Moisan, qui en a fait sa thèse de doctorat ès lettres. L'érudit local René Bansard élargissant son champ de recherches à partir de ces constats avait découvert dans cette région magnifique et retirée que d'autres ermites du Bas-Maine étaient, aux marches de la Normandie, dans le même cas que saint Ernier et que leurs hagiographies recoupaient, sur certains points, les récits légendaires de plusieurs chevaliers de la Table Ronde : saint Bômer (Bohamadus) et Baudemagu, le roi de Gorre, et surtout saint Fraimbault (Sanctus Frambaldus, soit le porteur (baldo) de lance (framée)) avec Lancelot du Lac, meilleur chevalier du monde, héros des romans arthuriens, né en la Marche de Gaule et de Petite Bretagne, en la demeure de son père, Ban de Bénoïc.
De ces informations, allait se forger en lui l'intime conviction que le terroir du Passais avait servi de terreau à une matière qu'on appellera la Matière de Bretagne composée sous commande de Plantagenêts. Et il n'eut de cesse, jusqu'à sa mort, de développer ses hypothèses dans ce sens.
Prospectant activement sur le terrain qu'il parcourait en vélosolex pendant près de vingt ans, il en était arrivé à la conclusion que le pays du Passais, (du latin passus = lieu de passage) a condensé sur son terroir un grand nombre d'événements symboliques que l'on retrouve à peine travestis dans la Matière dite de Bretagne. Ainsi, il avait croisé, à la façon d'un Schliemann vérifiant sur place les faits rapportés dans l'Iliade et l'Odyssée pour aboutir à la découverte du site hypothétique de l'ancienne Troie, parcourant à nouveau les itinéraires des chevaliers de la Table Ronde partis, par exemple, à l'aventure qui pour secourir la reine Guenièvre enlevée au royaume de Gorre (Gorron) par Méléagant le fils de Baudemagu, qui dans leur Quête du Saint Graal vers le Munt Salvage (Mont sauvage).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité ? 1993 Louis Jourdan 1993 mars 2008 Jean-Louis Pellerin Entrepreneur de travaux agricoles mars 2008 juin 2011[5] Martine Guérin SE Laborantine (retraitée), décédée en cours de mandat juin 2011 en cours Joël Jourdan SE Maire par intérim, ancien 1er adjoint Toutes les données ne sont pas encore connues.
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et un adjoint.Démographie
Banvou a compté jusqu'à 1 126 habitants en 1861[6].
Évolution démographique
(Source : Insee[7])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 535 488 436 418 441 456 619 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
Lieux et monuments
- Église Saint-Ernier (XIXe) en pierre avec mobilier du XIXe.
- Chapelle Saint-Ernier et croix sculptée de 1695.
- Pont mégalithique de la Vallée, en limite avec Le Châtellier.
Activité et manifestations
Personnalités liées à la commune
- Émile de Marcère (1828-1918), homme politique, est inhumé au cimetière.
Notes et références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[8].
- Population municipale 2008 (site de l'Insee)
- Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée
- ISBN 2-905461-80-2). p. 58. Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (
- ISBN 2-87772-237-6). p. 66. Dictionnaire de la langue gauloise, Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, Collection des Hespérides, 2003 (
- Ouest-france.fr - Démission du maire de Banvou, près de Flers. Consulté le 21 juin 2011
- Notice communale - Banvou », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 14 novembre 2011 Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962
- Banvou sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix)
Voir aussi
Liens externes
Catégorie :- Commune de l'Orne
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