- 141 État 141-001 à 250
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Les 141 État 141-001 à 250 sont des locomotives à vapeur du type Mikado construites pour l'Administration des chemins de fer de l'État.
Sommaire
Genèse
L'Administration des chemins de fer de l'État devait pour assurer ses service mixte s'appuyer sur une flotte disparate de locomotives et se montra donc désireuse de possèder une série unique de grande puissance et économique.
Ce furent les 141 PO 5801 et 5802 qui servirent de base à la série avec quelques adaptations de détails selon les normes de l'Administration des chemins de fer de l'État.
Ces locomotives furent construites entre 1921 et 1923 par :
- la société Schneider pour les 141-001 à 141-190
- la SACM sise à Graffenstaden pour les 141-191 à 141-250
Description
C'était des machines disposant d'un moteur à simple expansion à deux cylindres, munies d'un surchauffeur Schmidt. Le foyer était un foyer de type « Belpaire » à boite à feu carré et l'échappement était à trèfle à 3 jets avec une cheminée de type « État » puis il fut remplacé par un de type « Kylchap ».
Utilisation et services
Dès le début elles se montrèrent apte à la remorque de trains lourds de marchandise de 1800 t tout en étant capable de remplacer une Pacific en tête d'un express grâce à vitesse limite de 100 km/h et de démarrages énergique.
Ces locomotives bénéficièrent de diverses amélioration au cours de leurs carrière tel que :
- augmentation du timbre de la chaudière passant de 12 kg/cm² à 14 kg/cm²
- pose de l'échappement de type « Kylchap » après essai d'un de type « Lemaître » sur la 141-112 qui ne sera pas retenu.
- pose d'écrans pare-fumée de petite taille typique de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest
- remplacement de la pompe de type « Fives-Lille » double phase par une bi-compound
- pose de différents types de réchauffeur dont :
- le type « Weir » d'origine anglaise sur les 141-029 et 141-050
- le type « Worthington » pour 10 locomotives
- et le type « ACFI » pour 99 locomotives
- pose de soupapes types Coale Unifiées SNCF
Transformations
Trois locomotives seront modifiées plus ou moins profondément:
- La 141-050 fut la première en recevant une distribution de type « Renaud » en 1928 identique aux 6 231 R et la 241-101 État. Mais cette distribution ne donnant pas satisfaction elle fut remise dans son état normal en 1934.
- La 141-136 fut la suivante recevant en 1934 une distribution de type « Dabeg », des bielles allégées, un cendrier débordant sur l'extérieur et un échappement de type « Kylchap », une enveloppe englobant la sablière, le dôme et une seconde sablière rajoutée et des écrans pare-fumée identique à ceux des 231 État 231-501 à 783. Cette locomotive sera immatriculée 3-141 D 136 par la SNCF.
- La 141-113 fut la dernière en 1945 et subit aussi la plus lourde transformation selon les principes d'André Chapelon. Elle se vit ainsi munie d'une enveloppe telle la 141-136, de section de passage de la vapeur augmentées, de tiroir à longue course, d'écrans pare-fumée de plus grandes dimensions avec plans inclinés, d'un échappement de type « Kylchap » et d'une pompe de type « Dabeg ». Cette locomotive sera immatriculée 3-141 E 113 par la SNCF.
En 1938, à la création de la SNCF les exemplaires de la série dont le timbre n'avait pas encore été modifié fut réimmatriculée : 3-141 B 1 à 250. Au fur et à mesure de la modification les locomotives furent réimmatriculées : 3-141 C 1 à 250 comme celles déjà transformées avant 1938 qui étaient déjà réimmatriculées : 3-141 C 1 à 250.
Lors de ces transformations certaine unités reçurent une porte de boîte à fumée de type « Nord » modernisant ainsi leur aspect.
En 1960 la série comptait encore 239 unités mais en 1969 il ne restait plus que 44 unités! Les dernières représentantes de la série, à savoir les 3-141 C 131, 145, 181, 184 et 210, furent radiées à la fin de la même année au dépôt de Nantes-Blottereau.
Jusqu'en octobre 1971, date de liquidation définitive de la série, les machines suivantes: 141 C 25 et 100 du Mans, 141 C 40 de Mézidon, 141 C 34, 124, 140 et 230 de Thouars, 141 C 194 et 203 d'Argentan, furent conservées en bon état pour renforts éventuels[2].
Tenders
Ces locomotives furent accouplées à des tenders de type « État » contenant 22 m³ d'eau et 8 t de charbon. Ces tenders construits à 643 exemplaires pour le réseau de l'État, furent à la création de la SNCF en 1938 numérotés 22 C pour ceux qui étaient équipés d'une écope de prise d'eau en marche, et 22 B pour ceux qui étaient d'origine démunis de système d'écopage ou suite à leur dépose, causant ainsi des discontinuités dans les numérotations des deux séries.
Ce sont des 22 B qui furent accouplés au 141 C.
Caractéristiques
- Pression de la chaudière : 12 kg/cm² puis 14 kg/cm²
- Surface de grille : 3,87 m²
- Surface de chauffe : 207,37 m²
- Surface de surchauffe : 46,35 m²
- Diamètre et course des cylindres : 630 mm * 700 mm
- Diamètre des roues du bissel avant : 850 mm
- Diamètre des roues motrices : 1350 mm
- Diamètre des roues du bissel arrière : 1250 mm
- Mase à vide : 78 t
- Masse en ordre de marche : 89,2 t
- Masse adhérente : 67,8 t
- Longueur hors tout : 13 m
- Vitesse maxi en service : 100 km/h
- Puissance : 1700 cv
Préservation
Une seule machine est préservée par le Trains à vapeur de Touraine à Richelieu dans l'Indre et Loire : la 141 C 100 avec son tender 22 B 609.
Locomotives similaires
Il existait aussi:
- 2 machines similaires, construites par la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans, n°5801 et 5802, dont les plans ont été utilisés par l'Administration des chemins de fer de l'État pour cette série
- 12 machines similaires, 141 A 1 à 12, construites en 1932 pour la Compagnie des chemins de fer du Maroc, sur des plans de l'OCEM, par la firme polonaise "Fablok S.A." à Chrzanow.
Notes et références
- Notice no PM37000374, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Les Mikado État, par André LEPAGE, 1986, Éditions Modernes et Illustrées.
Sources
Voir aussi
Articles connexes
Articles connexes étrangers
Liens externes
Bibliographie
Catégories :- Locomotive à vapeur française
- Matériel roulant de l'État
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