- 盖碗
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Gaiwan
Un gaiwan (蓋碗 "bol couvert") est une tasse chinoise à couvercle servant pour les infusions et la consommation de thé. Le terme zhōng est aussi couramment utilisé.
Sommaire
Zhōng ou gaiwan ?
Son nom serait une déformation d'un verbe 盅 chōng, « verser de l'eau, faire du thé, rincer », en référence à l'usage spécifique de cette tasse. Il semble que le terme précis pour désigner l'objet soit 蓋碗/盖碗 gàiwǎn, soit « bol », 碗, « à couvercle », 蓋/盖, et que le terme 盅 (zhōng) désigne un autre type de tasse, plus haute, munie d'une anse et d'un couvercle, sans soucoupe, surtout utilisée à Canton. L'importance de Canton dans le commerce du thé explique la confusion qui a mené 盅 zhōng à remplacer 蓋碗/盖碗 gàiwǎn.
Histoire
Depuis la dynastie chinoise Ming, le thé était généralement consommé dans la vaisselle où il était préparé. Comme décrit par le maître de thé Lu Yu, ce bol spécial doit être assez large pour l’infusion du thé, suffisamment compact pour être tenu confortablement dans une main pour être consommé. Le terme pour cette pièce de vaisselle était simplement chawan (litt. « bol à thé »). Ce fut pendant la dynastie Ming que les innovations dans le rituel du thé et dans sa préparation qu’est né cette vaisselle maintenant incontournable, le gaiwan.
Fonction
Le gaiwan est considéré par beaucoup de connaisseurs comme étant la meilleure méthode pour infuser des thés avec de délicats arômes et odeurs, tel que les thés verts et thés blanc. L’utilité du gaiwan fait qu’il est souvent utilisé dans la préparation du oolong à cause de son habileté particulière pour infuser plusieurs fois ; toutefois le gaiwan est utilisable pour tout type de thé. Le gaiwan est important dans la dégustation des thés, il permet de voir le thé pendant qu’on le boit, et il n’altère pas les saveurs et l’odeur du thé. Le gaiwan est composé d’un saucier, d’un bol et d’un couvercle. Le couvercle permet au thé d’être infusé dans le bol avant d'être versé dans un autre récipient, ou bien d’y être directement bu — en utilisant le couvercle pour bloquer les feuilles lorsque l’on boit. Dans ce dernier cas, le thé choisi ne doit pas infuser trop vite, puisque l'on boit dans un intervalle de temps.
Le gaiwan en lui-même peut être fait de multiple matériaux, de la porcelaine au verre. Les gaiwan d'argile de Yixing ou de jade sont très prisé par les collectionneurs.
Mode d'emploi
Voir aussi le site de Maître Tseng.
- mettre quelques feuilles dans le récipient;
- verser un peu d'eau froide (1/4 du total) pour réhydrater les feuilles doucement et éviter qu'elles ne soient brûlées par la chaleur;
- compléter avec de l'eau chaude;
- vider immédiatement en gardant les feuilles grâce au couvercle : le thé est rincé,
- en profiter pour ouvrir et sentir l'arôme des feuilles;
- reremplir de la même façon (eau froide puis chaude);
- laisser infuser, éventuellement en remuant avec le couvercle,
- boire à petites gorgées en retenant les feuilles avec le couvercle, ou bien verser dans des tasses.
L'on sent et l'infusion et le couvercle, sur lequel les parfums du thé se sont déposés et concentrés tandis que la vapeur condensée est retombée dans la tasse. Selon le thé, les feuilles peuvent encore être infusées deux à trois fois, en jouant sur le temps d'infusion, qui est généralement plus court. La tasse se doit d'être blanche, de sorte que l'on puisse admirer la teinte de l'infusion.
Il serait hors de question d'infuser dans une théière un thé fragile, qui cuirait ; le thé vert ainsi cuit possède une amertume, un goût d'herbe désagréables et son âcreté, lorsqu'il est mal préparé, est aux antipodes des saveurs qu'il recèle.
Voir aussi
Thé thé blanc | thé vert | thé jaune | thé bleu (oolong) | thé noir (rouge) | thé noir (post-fermenté)
thé aromatisé | Earl Grey | thé à la menthe | thé glacé | thé au beurreCérémonies et méthodes Autour du thé Généralités | Japon | Chine | Inde | Mongolie | Maghreb | Samovar Maisons de thé | Théière | Salon de thé | Boîte à thé | Raku - Portail de l’alimentation et de la gastronomie
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Catégorie : Thé
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