- Étang de Diane
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Étang de Diana Administration Pays France Province Corse Géographie Latitude
LongitudeType Lagune littorale Superficie 6,00 km2 Altitude 0 m Hydrographie Alimentation ruisseau d'Arena Géolocalisation sur la carte : Corse
modifier L'étang de Diana est une lagune corse située au nord d'Aléria[1].
Sommaire
Géographie
L'étang de Diana est le troisième de Corse par sa superficie (570 hectares), après l'étang de Biguglia (1 450 ha) et l'étang d'Urbino (790 ha)[1]. Sa profondeur moyenne est de 4 mètres pour une maximale de 11 mètres. Il est le plus profond de Corse.
Situation
L'étang est « à cheval » sur les communes de Tallone au nord et d'Aléria au sud. Il est séparé de la mer Tyrrhénienne, au nord du grau par un lido sableux qui est la plage de Tallone, et au sud par une bande de terre appelée Mare Stagno de près de 1,2 km dans sa partie la plus large, sur trois kilomètres de long. Côté étang, Mare Stagno a une avancée de terre appelée Cap Gros.
L'étang de Diana est situé entre l'étang de Terrenzana (127 ha acquis par le Conservatoire du littoral) au nord et le Tavignano au sud.Son origine est tectonique, résultant d'un mouvement extensif ayant provoqué un bassin d'effondrement au sein des terrains sédimentaires Miocènes.
Trois petits cours d'eau l'alimentent :
- le ruisseau d'Arena. Il est le plus important et se jete dans l'étang à hauteur de l'île de Diana (Tallone). A l'approche de l'étang se situe une zone humide, le marais de Pompugliani ;
- le ruisseau de Pietroni. Il marque la séparation entre les deux communes.
- le ruisseau de Ronsignese est le plus méridional de l'étang.
Sur la partie Tallone, se situe une zone habitée, le hameau de Terravecchia.
Environnement
Quoique son milieu soit écologiquement moyen, l'étang présente un grand intérêt écologique, tant par sa flore que par sa faune qui sont remarquables. Son grau semi-naturel est désensablé tous les ans, permettant ainsi un renouvellement des eaux de la lagune et les échanges juvéniles et adultes de poissons divers avec la mer ainsi que la création de frayères et de nourriceries. Il recèle des gisements naturels de coquillages (huître plate), des herbiers à Cymodoceas dominantes et zostères.
Sur les bords, le maquis méditerranéen est luxuriant. Au niveau du grau est une zone halophile à salicornes, et au débouché du ruisseau d'Arena, une vaste roselière avec des petites zones humides à phragmites, joncs et scripes autres plantes des marais .
De nombreux invertébrés sont présents, dont la grande nacre qui est protégée sur le plan national. L'étang est riche de 34 espèces de poissons dont l'anguille qui a depuis toujours été pêchée et exportée en Italie.
La zone humide de Diana abrite de nombreuses espèces d'oiseaux rares et menacés en Corse, en reproduction ou de passage tels les grands cormorans, mouettes, goélands, canards colverts, foulques[1].L'étang est une lagune privée, propriété du Conservatoire du littoral et géré par le conseil général de Haute-Corse. Site inscrit, il est une zone protégée et bénéficie d'un périmètre de protection. ZNIEFF terrestres et marines de type I[2].
L’étang est une zone humide d’importance internationale selon la convention de Ramsar.
Histoire
« A quelques kilomètres d'Alalia, l'étang de Diana pouvait abriter une flotte de commerce et se prêter aux évolutions d'une flotte de guerre. Ainsi commençait à se dessiner un Empire grec dans la Méditerranée occidentale »[3].
À l’époque romaine l'étang de Diana était le "Port de Diana"[4]. Diana a servi à la flotte de Misène dont la base navale romaine était située près de Naples. Les Romains appréciaient déjà les huîtres de l'étang.
« Bons cavaliers et bons fantassins, les Corses étaient aussi d'excellents marins. La flotte de Misène avait deux stations dans l'île, l'une à Aléria et l'autre à Mariana. Le commandement de la flottille était exercé par un triérarque des galères (Tacite, Histoires, L. II. c. 16.)[5] ».
Au sud du grau se situe la Tour génoise de Diane ruinée. A l'ouest de la tour, est un îlôt haut de 24 mètres, sur lequel avait été bâtie la chapelle Santa-Maria dont il ne reste que des vestiges.
De nos jours il est exploitée par cinq structures professionnelles[1] pour la pêche, la conchyliculture et l'aquaculture. La pêche traditionnelle toujours pratiquée, concerne l'anguille, le loup et le mulet. L'élevage des coquillages concerne les huîtres, palourdes et moules. Les parcs à huîtres sont « à cheval » sur les communes de Tallone et d'Aléria.
Les élevages de poissons : loups et dorades royales, sont des pratiques plus récentes.Voir aussi
Liens externes
- Réseau de Suivi Lagunaire Corse
- Étang de Diana sur Eaufrance
- Université Paul Valery Montpellier III Master Gestion des Littoraux et des Mers - Fiche descriptive de l'étang de Diane
Notes et références
- Université Paul Valery Montpellier III Master Gestion des Littoraux et des Mers - Fiche descriptive de l'étang de Diane
- Étang de Diana sur Eaufrance
- Histoire de Corse - Colonna de Cesari-Rocca et Louis Villat - Anc. Lib. Furne Boivin & Cie Éd. 1916
- ADECEC Eléments pour un dictionnaire des noms propres
- Xavier Polo in La Corse dans l'Antiquité et dans le Haut Moyen Âge Linrairie Albert Fontemoing Paris 1907
Catégories :- Lagune
- Lac de Corse
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