- Église de la Sainte-Trinité (Paris)
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Église de la Sainte-Trinité de Paris Présentation Culte Catholique romain Type Église paroissiale Rattaché à Archidiocèse de Paris Début de la construction 1861 Fin des travaux 1867 Style(s) dominant(s) Architecture néoclassique Géographie Pays France Région Île-de-France Département Paris Ville Paris Coordonnées modifier L’église de la Sainte-Trinité, dans le 9e arrondissement de Paris, est située place d'Estienne-d'Orves, au départ de la rue Blanche, de la rue de Clichy et de la rue de la Chaussée d'Antin (elle était conçue pour être vue depuis l'Opéra), ainsi que dans le prolongement de la rue Saint-Lazare et de la rue de Châteaudun.
Sommaire
Un édifice du second empire
Théodore Ballu en est l'architecte. La construction répond à une commande du baron Haussmann dans le contexte de la révolution industrielle et de la modernisation de Paris voulue par l'empereur Napoléon III. Elle passe pour avoir été très économique malgré le luxe des décorations — un peu moins de 4 millions de francs de l'époque. Le bâtiment n'en est pas moins impressionnant avec ses 90 m de long, 34 m de large, 30 m de hauteur et son clocher qui culmine à 65 m de hauteur.
Avant la construction de l'église, le lieu abritait un restaurant célèbre, La Grande Pinte.
L'église donne son nom à la station de métro Trinité.
Histoire
La construction commence en 1861 et s'achève en 1867 ; l'église est bénie cette même année et consacrée en 1913.
Le 11 mars 1869, les obsèques d'Hector Berlioz y sont célébrées.
En 1986, la paroisse de la Trinité est la première de France à être confiée à la Communauté de l'Emmanuel par Mgr Lustiger, pour y animer l'ensemble du service pastoral[1].
Description
Extérieur
L'édifice est construit au-dessus d'un petit square dessiné par Jean-Charles Alphand. Sa façade richement décorée est inspirée de la Renaissance italienne, avec des niches comme à Saint-Jean de Latran, des frontons et des pilastres. Les décors et les statues illustrent le mystère de la Sainte Trinité et les pères de l'Église qui ont défendu ce dogme. En haut de la façade sont représentées les quatre vertus cardinales et autour du clocher en forme de beffroi, influencé par la Renaissance française, les symboles des quatre Évangélistes. En contrebas, c'est la symbolique du chiffre trois qui domine : trois fontaines à triple vasque, surmontées de trois statues illustrant les trois vertus théologales. En 2001 ont été placées devant les vasques une série d'œuvres picturales de grande taille (représentant les jeux du cirque dans la Rome antique). Elles ont été exécutées selon le style de Jean Dubuffet. Des élèves des écoles d'art plastique proches ont contribué à leur exécution. Elles ont été disposées sur des installations tubulaires, qui, à dessein, font comme un écho à l'architecture externe du Centre Georges Pompidou. Elles servent tout à la fois à la mise en valeur populaire de l'art contemporain et de barrières protectrices des bassins, profonds et animés de dangereux tourbillons (pour éviter notamment que des enfants ne tombent à l'eau). Il y fut observé, de plus, la présence de mollusques dont le contact pouvait provoquer des irritations cutanées[réf. nécessaire].
Intérieur
Le chœur surélevé et monumental, avec un somptueux maître-autel, est flanqué de dix colonnes en stuc vert représentant les Dix Commandements de Dieu. Les six piliers qui soutiennent la nef supportent chacun deux apôtres.
Les murs sont richement décorés de peintures de l'École académique soutenue par Napoléon III. Des peintures en pseudo-mosaïques sur les arcades représentent notamment les Pères de l'Église. La Sainte Trinité figure sur l'arc triomphal au-dessus du chœur ; au fond, au-dessus du grand-orgue, on peut voir une scène de l'Apocalypse.
On remarquera également, au fond de la nef, un balcon se situant en dessous des grandes orgues : celui-ci était à l'origine destiné à accueillir l'Empereur et sa suite lors de grandes cérémonies religieuses. Cependant, ce dernier ne se rendit jamais dans l'espace qui lui était réservé. On notera que c'est de ce balcon que la vue sur la nef est la meilleure, du fait de son alignement avec l'allée centrale et l'autel.
Chapelles
Les chapelles situées de part et d'autre de la nef et au fond du chœur sont, elles aussi, richement ornées de tableaux.
- À droite de la nef : chapelle de saint Denis, chapelle de sainte Geneviève, chapelle de saint Vincent de Paul.
- À gauche de la nef : chapelle du Sacré-Cœur.
- Au fond du chœur : chapelle de la Vierge.
Il existe encore deux autres chapelles, qui se situent de chaque côté des balcons encadrant le chœur de l'église. Leur accès est interdit au public, mais on peut apercevoir les fresques murales ornant les murs de ces chapelles.
Les grandes orgues
L'orgue a été construit en 1869 par Aristide Cavaillé-Coll. Il comporte :
- 3 claviers manuels et pédalier,
- 60 jeux,
- la traction électrique des claviers et des jeux.
I Grand-Orgue C–g3 Montre 16′ Bourdon 16′ Montre 8′ Flûte harmonique 8′ Bourdon 8′ Gambe 8′ Prestant 4′ Flûte octaviante 4′ Nazard 22/3′ Doublette 2′ Cornet V Plein Jeu IV Cymbale II–IV Bombarde 16′ Trompette 8′ Clairon 4′ II Positif C–g3 Jeux sous expression: Cor de nuit 8′ Flûte douce 4′ Nazard 22/3′ Flageolet 2′ Tierce 13/5′ Piccolo 1′ Clarinette 8′ Quintaton 16′ Principal 8′ Flûte harmonique 8′ Salicional 8′ Unda maris 8′ Prestant 4′ Doublette 2′ Cornet II–V Fourniture IV Basson 16′ Trompette 8′ Clairon 4′ III Récit
(expressif) C–g3Bourdon 16′ Flûte traversière 8′ Bourdon 8′ Gambe 8′ Voix céleste 8′ Flûte octaviante 4′ Nazard 22/3′ Octavin 2′ Tierce 13/5′ Cymbale III Bombarde 16′ Trompette 8′ Basson-Hautbois 8′ Voix humaine 8′ Clairon 4′ Tremblant Pédale C–g1 Flûte 32′ Soubasse 16′ Contrebasse 16′ Flûte 8′ Bourdon 8′ Violoncelle 8′ Plein Jeu IV Bombarde 16′ Trompette 8′ Clairon 4′ Très gravement touché lors de la Commune de Paris, il fut entièrement reconstruit par Aristide Cavaillé-Coll, et Alexandre Guilmant en fut nommé titulaire. Ce célèbre compositeur créa la majorité de ses œuvres sur les grandes orgues de la Trinité.
Olivier Messiaen a été organiste titulaire de la paroisse de la Trinité durant 61 ans (de 1931 jusqu'à sa mort en 1992).
- Organiste honoraire
- Madeleine Zakia (depuis 2011)
- Organistes titulaires
- Charles-Alexis Chauvet (1869-1871)
- Alexandre Guilmant (1872-1901)
- Charles Quef (1902-1929)
- Olivier Messiaen (1931-1992)
- Naji Hakim (1993-2008)
- Maxime Patel (depuis 1999)[2]
- Loïc Mallié (depuis 2011)[3]
Artistes ayant participé à la décoration de l'église
liste non exhaustive
- Félix-Joseph Barrias : La Sainte Trinité (peinture murale)
- Aristide Cavaillé-Coll : grandes orgues
- Jules-Élie Delaunay : Assomption (peinture murale)
- Paul Dubois : Vierge à l'Enfant (sculpture)
- Francisque Joseph Duret
- Charles-Alphonse-Achille Gumery : Anges (sculpture)
- Félix Jobbé Duval : L'Agneau mystique (peinture murale)
- Désiré François Laugée : Mort de saint Denis l'Aéropagite et Apothéose de saint Denis (huiles, 1876)[4]
- Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouy : peinture murale
- Eugène-Louis Lequesne
- Émile Lévy : peinture murale
- Placide Poussielgue-Rusand : maître-autel
- Pierre-Nicolas Brisset : Les Âmes du Purgatoire et La Mise au tombeau (peintures)
Galerie
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Église de la Sainte-Trinité au tout début du XXe siècle. On voit au premier plan deux tramways de la ligne Enghien - Trinité
Sources
- Feuillet anonyme disponible à l'entrée de l'église
- Diocèse de Paris : Sainte Trinité
Note
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Site de la paroisse de la Trinité, avec les horaires d'ouverture
- Description de l'architecture de l'église de La Trinité
- Communauté de l'Emmanuel
- Orgues de France Les orgues Cavaillé-Coll de l’église de La Trinité
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