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Économie de Vaucluse
Le Vaucluse aujourd'hui, c'est plus de 15 000 commerces, entreprises industrielles et de service, plus de 10 000 artisans et plus de 8 000 exploitations agricoles.[1]
Près de 43 % de la population vauclusienne est active.[1]
Le Vaucluse a longtemps été un département profondément rural, dont l'économie était marquée par l'agriculture pastorale et l'industrie centrée sur la transformation des produits agricoles. L'existence de la zone fertile est historiquement un catalyseur du développement local, avec la persistance d'un secteur maraîcher encore dynamique, puisqu'il fournit l'essentiel de la production française en fruits (melons, cerises, fraises, raisin de table...) et légumes (tomates...). Toutefois, le secteur est soumis à des problèmes de compétitivité liés à la concurrence de l'Espagne notamment.
Le secteur viticole jouit d'une bonne réputation grâce aux Côtes du Rhône produits principalement sur les côteaux de Châteauneuf-du-Pape, Beaumes-de-Venise, Gigondas ou Vacqueyras. Les vins du Luberon et du Ventoux tendent à se développer sur une gamme de produits élargie (rosés), davantage associée aux vins provençaux.
L'élevage, qui a longtemps été le socle d'une économie montagnarde de subsistance sur les versants des reliefs, est une activité marginale.
Les cultures spécialisées (lavande, herbes aromatiques...) se développent grâce à un marché en expansion.
Le secteur industriel, historiquement fondé sur la transformation de la production agricole, a connu une extension vers des secteurs plus spécialisés au cours du XIXe siècle (manufactures de garance). Malgré l'installation au XXe siècle de pôles de production majeurs, notamment au nord de l'agglomération avignonnaise (Electro-Réfractaire - devenu tour à tour SEPR, puis Saint-Gobain - , poudrerie SNPE, Isover Orange etc.), le tissu industriel reste peu dense, subissant également des vagues des réductions importantes d'effectifs à partir des années 1980.
Le maillage industriel local reste ainsi assuré par les PME, souvent familiales et d'implantation historique, dans les secteurs de la transformation agricole. La construction reste un pourvoyeur important d'emploi salarié et d'artisanat, compte tenu du dynamisme du secteur résidentiel (sous le double effet de l'arrivée de migrants et de la pression touristique).
Le secteur tertiaire est de loin le plus dynamique dans le département: sur la base de la production importante de primeurs en Vaucluse, le M.I.N. est devenu le pôle structurant de l'activité commerciale dans le département, prenant le pas sur les marchés locaux (notamment celui de Carpentras). Dans les années 1980-1990, le développement des échanges de marchandises entre le Nord et le Sud de l'Europe ont renforcé la position d'Avignon comme carrefour logistique, et favorisé la création d'entreprises de transport et de stockage dans l'habillement et l'alimentaire.
Le commerce de détail sur le modèle de la grande distribution s'est développé et imposé dans toutes les villes moyennes (Orange, Cavaillon, Carpentras...), avec une concentration importante sur l'agglomération avignonnaise.
Le département accueille quelques 3 500 000 touristes chaque année,[1] et nombre de maisons et de terres ont été rachetés par des gens en quête d'une résidence secondaire ou pour leur retraite. Un réel engouement s'est répandu depuis les années 1970, d'abord pour le Luberon, puis pour le reste du département, attirant des investisseurs lassés du surpeuplement estival et du bétonnement de la Côte d'Azur. Notamment des Européens comme les Suisses, les Allemands, les Belges, les Hollandais et les Britanniques. Depuis quelques années la région attire aussi nombre de Nord-Américains. Il est aujourd'hui très difficile d'y acquérir la moindre masure ou le moindre lopin de terre et les prix des transactions sont à l'avenant, d'autant que le Parc naturel régional du Luberon interdit toute nouvelle construction dans son périmètre.
Répartition des activités en Vaucluse
Informations prises dans le quotidien "La Provence" du lundi 21 mars 2005.
Tous ces chiffres sont de 1999.
Le recensement de 1999 indique 185.215 emplois, se répartissant ainsi :
- Agriculture : 7,7 %
- Industrie : 12,5%
- Construction : 6,4 %
- Tertiaire : 73,4 %
Le tertiaire, de loin la partie la plus importante, se répartit de la façon suivante :- commerce : 23,4%
- services aux entreprises : 12,9 %
- services aux particuliers : 9,9 %
- autres catégories : 53,7%
Par rapport à une population totale de 499.685 habitants
Taux de chômage : 16,5 %
Taux de chômage, des chiffres à nuancer
Il existe dans ce département (comme sur le reste de la PACA) une assez forte activité "clandestine" (ménage, jardinage, immobilier ou chambres d'hôtes "au noir") avec une augmentation depuis le passage au 35 heures (c’est-à-dire après la publication de ces chiffres). Beaucoup de "personnels d'entretien de surface pour particulier" (hommes et femmes de ménage) profitent de l'arrivée estivale des étrangers dans leurs résidences secondaires ou dans des locations saisonières pour monter leurs prix en refusant d'être déclarées pour ne pas perdre leurs "avantages" (chomages, aides...).
Idem pour l'immobilier, notamment dans le Comtat Venaissin et le Luberon (petit et grand, nord et sud) où de rares français, mais surtout des étrangers (Holandais, Belges et Anglais) installés sur le secteur travaillent (même depuis chez eux) la plupart du temps sans carte professionnelle ni assurance. Pour les étrangers, l'idée est de travailler avec une clientèle de leur pays d'origine afin de se faire payer directement les commissions là-bas. Il n'est pas rare non plus de voir des propriétaires de chambres d'hôtes faire ce genre de chose, ou faire le tour des agences pour demander une commission d'apporteur.
Le taux de chômage est donc à prendre avec des pincettes et les chiffres officiels de la répartition des emplois aussi.
Notes et références
- ↑ a , b et c Vaucluse, les chiffres clefs
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