Yves Saint-Martin

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Yves Saint-Martin, né le 8 septembre 1941 à Agen, Lot-et-Garonne, est un ancien jockey. Il est considéré comme le plus grand champion français de sa catégorie dans l'histoire des courses hippiques, remportant le Prix de l'Arc de Triomphe, l'épreuve reine des courses, à quatre reprises, et étant le récipiendaire à 15 reprises de la Cravache d'or (1960 (année de la création du prix), 1962, 1963, 1964, 1965, 1966, 1967, 1968, 1969, 1973, 1974, 1975, 1976, 1981, et 1983).

Il a également obtenu le Prix Claude Foussier de l'Académie des sports en 1971 pour son action en faveur du monde équestre.

Biographie

Après des débuts dans l'écurie de l'entraîneur Mathet le 15 septembre 1955, il gagne sa première course le 26 juillet 1958 sur Royalic (poulain de Mme Volterra) à l'hippodrome du Tremblay (là-même où débuta Freddy Head en 1964), pour un total final culminant à 3314 victoires (dont 3275 en France) en 1987 (pour partie 117 en Groupe I, ce qui constitue également le record français). (Lester Piggott cumule avec un total de 4493 trophées; Cash Asmussen dépasse également les 3000, Freddy Head en comptabilise 2937 comme jockey).

Avec de fort diverses montures, il se construisit un palmarès inégalé: La Sega, Reliance, Nelcius, Danseur, Tapalque, Match II, Sassafras, Rescousse, Allez France, Pawneese, Madelia, Acamas, Top Ville, Sagace, Exceller, Darshaan, Mouktar, Natroun, Relko, Rheingold, Dahlia, Sumayr...

Marié en 1964, ses témoins de mariage n'étaient autres que... Maurice Chevalier et Coco Chanel^[1].

Son fils, Éric Saint-Martin, également jockey, remporte le Prix de l'Arc de Triomphe en 1993, en selle sur Urban Sea. Il a aussi concouru à Hong Kong.

Passionné de golf (et de voitures anciennes et de prestige), il préside l'AFIG (Association Française des Internationaux Golfeurs). Il a ainsi remporté en 2008 le 1^er Masters de Golf des Champions à Saint-Raphaël (ainsi que Valescure et L'Estérel), devant une pléiade de plus de 80 anciens grands sportifs français de très haut niveau, ce durant 3 jours de compétitions.

Palmarès

France

Vainqueur de toutes les grandes classiques françaises de Groupes 1:

• 4 Prix de l'Arc de Triomphe (Longchamp) (Sassafras (1970), Allez France (1974), Akiyda (1982), Sagace (1984))
• 4 Grand Prix de Paris (Longchamp) (Reliance (1965), Danseur (1966), Exceller (1976), Sumayr (1985))
• 5 Prix de Diane (Chantilly) (La Sega (1962), Rescousse (1972), Allez France (1973), Pawneese (1976), Madelia (1977))
• 5 Poule d'Essai des Poulains (Longchamp) (Adamastor (1962), Relko (1963), Zeddaan (1968), Melyno (1982), No Pass No Sale (1985))
• 7 Poule d'Essai des Pouliches (Longchamp) (Solitude (1961), La Sega (1962), Pola Bella (1968), Koblenza (1969), Allez France (1973), Madelia (1977), Masarika (1984))
• 7 Grand Prix de Saint-Cloud (Saint-Cloud) (Relko (1964), Rheingold (1972, 1973), Dahlia (1974), Shakapour (1980, mort en course), Akarad (1981), Strawberry Road (1985))
• 9 Prix du Jockey Club (Chantilly) (Reliance (1965), Nelcius (1966), Tapalque (1968), Sassafras (1970), Acamas (1978), Top Ville (1979), Darshaan (1984), Mouktar (1985), Natroun (1987))
• 7 Prix d'Ispahan (Longchamp) (La Sega (1962), Jour et Nuit (1964), Silver Shark (1966), Zeddaan (1968), La Troublerie (1973), Allez France (1974), Crystal Glitters (1983))
• 6 Prix Saint-Alary (Longchamp) (Solitude (1961), La Sega (1962), Tonnera (1966), Saraca (1969), Madelia (1977), Grise Mine (1984))
• 5 Prix d'Astarté (Deauville) (Breloque (1960), Tamouré (1965), Cover Girl (1966), Gay Style (1974), Carolina Moon (1976))^[2]
• 5 Prix du Cadran (Longchamp) (Waldmeister (1965), Danseur (1967), Recupere (1974), Buckskin (1977, 1978))
• 5 Prix Vermeille (Longchamp) (Saraca (1969), Allez France (1973), Paulista (1974), Sharaya (1986), Darara (1986))
• 5 Prix de Royallieu (Longchamp) (Bobette (1961), Monique (1963), Amazer (1978), Euliya (1984), Sharaniya (1986)) (Gr II)
• 5 Prix Daniel Wildenstein (Longchamp) (Embellie (1965), Rockcress (1969), Prince Jet (1970), Faraway Son (1971), Monsanto (1976)) (Gr II)
• 4 Grand Prix de Paris (Longchamp) (Reliance (1965), Danseur (1966), Exceller (1976), Sumayr (1985))
• 4 Prix Ganay (Longchamp) (Rheingold (1973), Allez France (1974, 1975), Sagace (1985))
• 4 Prix Chaudenay (Longchamp) (Waldmeister (1964), Cheik (1965), Largny (1970), Chawn (1975)) (Gr II)
• 4 Prix de Psyché (Deauville) (Paulista (1974), Patia (1977), La Koumia (1985), Darara (1986)) (Gr III)
• 3 Prix Marcel Boussac (Longchamp) (Allez France (1972), Theia (1975), Aryenne (1979))
• 3 Prix de l'Opéra (Longchamp) (Sea Sands (1975), Waya (1977), Kilmona (1981)) (Gr II)
• 3 Prix Niel (Longchamp) (Akarad (1981), Sagace (1983), Mouktar (1985)) (Gr II)
• 3 Prix Foy (Longchamp) (Sagace (1984, 1985), Mersey (1986)) (Gr II)
• 2 Prix Morny (Deauville) (Amber Rama (1969), Broadway Dancer (1974))
• 2 Prix Maurice de Gheest (Deauville) (Irish Minstrel (1970), Flying Water (1977))
• 2 Prix Royal-Oak (Longchamp) (Sassafras (1970), Denel (1982))
• 2 Prix de la Forêt (Longchamp) (Faraway Son (1971), African Sky (1973))
• 2 Prix Jacques Le Marois (Deauville) (Lianga (1974), Flying Water (1977))
• 2 Prix Lupin (Longchamp) (Acamas (1978), Top Ville (1979))
• 2 Prix Jean Prat (Chantilly) (Melyno (1982), Ginger Brink (1983))
• 2 Prix du Gros-Chêne (Chantilly) (Adraan (1980), Last Tycoon (1986)) (Gr II)
• 2 Grand Prix de Deauville (Deauville) (Perrault (1981), Babby Turk (1986)) (Gr II)
• 2 Prix Dollar (Longchamp) (Welsh Term (1983), Yashgan (1985)) (Gr II)
• 1 Prix de l'Abbaye de Longchamp (Longchamp) (Lianga (1975))
• 1 Prix du Moulin de Longchamp (Longchamp) (Gravelines (1976))
• 1 Prix de la Salamandre (Longchamp) (Noblequest (1984))
• 1 Prix Jean-Luc Lagardère (Grand Critérium) (Longchamp) (Danishkada (1986))

Royaume-Uni

Vainqueur de nombreuses grandes classiques britanniques de Groupes 1:

• 2 King George VI and Queen Elizabeth Diamond Stakes (Match (1962), Pawneese (1976))
• 2 Oaks d'Epsom (Monade (1962), Pawneese (1976))
• 2 1000 guinées Stakes (Altesse Royale (1971), Flying Water (1976))
• 1 Derby d'Epsom (Relko (1963)) (seul français à remporter l'épreuve, avec Olivier Peslier en 1998 et Mickael Barzalona en 2011)
• 1 2000 guinées Stakes (Nonoalco (1974))
• 1 July Cup (Lianga (1975))
• 1 St. Leger Stakes (Crow (1976))

États-Unis

Groupes 1:

• 1 Washington, D.C. International Stakes (au Laurel Park Racecourse, proche de Baltimore, Maryland) (Match II (1962))
• 1 Breeders' Cup Turf (Lashkari (1984))
• 1 Breeders' Cup Mile (Last Tycoon (1986))

Le roman de Paul Vialar

Le roman La Cravache d'Or de Paul Vialar (éd. Flammarion, 1968) retrace en partie la vie de ce champion.

Entre autres anecdotes, il le montre à ses débuts : ce n'est pas un lad (un garçon d'écurie) très travailleur... mais il est déjà très doué en monte.

Références

• (en) Time Magazine, 23 novembre 1962, article sur Yves Saint-Martin et le Washington, D.C. International 1962
• Souvenirs D'une Cravache D'or, Yves Saint-Martin et Maurice Bernardet, éd. Calmann Levy - 1968
• Ils Ont Réussi, Claude Brovelli, éd. France Empire, 1984 (un chapitre complet)
• Au Galop!, Yves Saint-Martin et Jean-Michel François, éd. Robert Laffont, 1986 (broché) ISBN 978-2221043684

Divers

• Yves Saint-Martin: La Casaque D'Or (jeux de société)

Notes et références

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