- Baisemain
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Le baisemain, baise-main, ou baise main[1], est un geste de courtoisie, de politesse, de respect, d'admiration ou encore de dévouement d'un homme envers une dame, d'un vassal envers son suzerain ou encore d'un enfant envers son parent ou son beau-parent.
Ce geste consiste pour l'homme à s'incliner profondément, voire à plier humblement le genou et la nuque devant la dame, et à saisir délicatement la main de cette dernière afin de porter celle-ci à ses lèvres pour y porter silencieusement et le plus respectueusement possible ses lèvres en signe d'hommage, sans la toucher.
Le baisemain "à la française", qui est faussement cru fort ancien alors qu'il fut inventé à la fin du XIXe siècle en référence à l'amour courtois[2], ne doit se pratiquer, en principe, que dans un lieu fermé, lors de réunions, de réceptions, etc., jamais dans la rue[3]. L'homme est censé prendre l'initiative. Selon les règles classiques, seules les femmes mariées ou les femmes célibataires de position importante ou âgées peuvent recevoir cet hommage[3]. L'homme, en prenant délicatement la main de la dame, feint d'y poser ses lèvres en se penchant[3]. Cette main n'est normalement pas gantée en dehors des tenues de soirée[3].
Dans certains pays, le baisemain fait partie de la demande en mariage. Dans ce cas, le fiancé s'agenouille d'abord devant sa future belle-mère afin de lui demander officiellement sa fille en mariage. Si celle-ci lui accorde sa permission, elle lui tend sa main à baiser que son futur gendre porte alors respectueusement à ses lèvres. Ensuite, le fiancé met un genou en terre devant sa fiancée et lui demande sa main. Si celle-ci est accordée, le fiancé lui glisse alors l'alliance au doigt et, toujours agenouillé, lui baise la main et l'alliance. Ce geste symbolise ainsi son respect et son dévouement à sa dame devenant son épouse.
Dans certaines cultures d'Asie du Sud et du Sud-Est notamment, le baisemain est pratiqué dans d'autres contextes : par des enfants envers leurs parents, grands-parents ou professeurs, par la belle-fille envers sa belle-mère, voire par l'épouse envers son mari.
Notes et références
- Larousse, le Robert et André Jouette ne donnent que « baisemain » ; le TLFi donne « baise(-)main ». Le
- Frédéric Rouvillois, Histoire de la politesse. Ainsi, ces baisemains constituent dans de nombreux films "d'époque" des anachronismes, tels que ceux par exemple pratiqués dans le film Les liaisons dangereuses, de Frears.
- Savoir vivre, Savoir plaire, Sélection du Reader's Digest, 1975, p. 273.
Voir aussi
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