Waris Dirie

Waris Dirie
Naissance	1965 (Non vérifié) région de Galkacyo,  Somalie
Nationalité	Autriche
Profession	Mannequin Écrivaine Actrice
Distinctions	Chevalier de la Légion d'honneur
Famille	Aleeke (fils) (1997)

Waris Dirie (Somali : Waris Diiriye, Arabe : واريس ديري‎), née en 1965 dans la région de Galkacyo en Somalie, est une écrivaine, ancienne mannequin et actrice. Elle a été, durant plusieurs années, ambassadrice de l'ONU, chargée des questions de mutilations sexuelles.

Biographie

Excisée à l'âge de cinq ans, comme le veut la tradition, Waris Dirie n'a que treize ans lorsqu'elle s'enfuit du camp nomade où vivent ses parents, ses frères et sœurs, pour échapper à un mariage forcé (par son père) avec un homme d'une soixantaine d'années contre cinq chameaux.

Après plusieurs jours d'errance dans le désert somalien, elle rejoint Mogadiscio (capitale de la Somalie) où elle vivra successivement, chez sa sœur aînée et chez deux de ses tantes, pour une période d'un an.

À quatorze ans, un de ses oncles, nouvellement nommé ambassadeur de Somalie à Londres, décide de l'embaucher comme domestique. Quatre ans plus tard, le mandat de celui-ci ayant expiré, la famille repart en Somalie. Mais Waris, qui a alors dix-huit ans, décide de rester au Royaume-Uni, dans l'espoir de commencer une carrière de top-model, comme Iman, la fille d'une amie de sa tante maternelle^[1].

Après quelques mois de travail chez McDonald et logeant dans un YMCA, elle est repérée par un photographe britannique et par la suite repérée par le célèbre photographe britannique Terence Donovan qui la fera poser pour la couverture du prestigieux calendrier Pirelli en 1987. Une carrière de Top Model International commence enfin pour cette jeune femme brillante.

Au milieu des années 1990, lors d'une entrevue pour le magazine Marie-Claire, elle livre un témoignage bouleversant sur son excision et — en général — sur les mutilations sexuelles subies encore par des millions de fillettes en Afrique. Elle est alors contactée par le Fonds des Nations unies pour la population et devient "ambassadrice de bonne volonté" de l'ONU contre les mutilations génitales féminines^[2]. Elle a toutefois abandonné ces fonctions depuis 2003 préférant continuer son action au travers de sa Fondation^[3].

En 2005, elle est naturalisée autrichienne et le 12 juillet 2007, elle a été élevée au titre de Chevalier de la Légion d'honneur pour son travail humanitaire^[4].

Elle est aussi membre d'honneur du Club de Budapest^[5].

Affaire Dirie

Le mercredi 5 mars 2008, la police belge a lancé un avis de recherche pour disparition inquiétante. Waris Dirie avait été vue pour la dernière fois dans la nuit du mardi au mercredi montant dans un taxi et n'avait plus donné signe de vie depuis, alors qu'elle devait recevoir un prix aux Pays-Bas et donner une conférence à Bruxelles les 6 et 7 mars. Elle avait rendez-vous avec Condoleezza Rice au Parlement européen. Elle a été retrouvée le 7 mars sur la Grand-Place de Bruxelles^[6] et a d'abord déclaré s'être simplement « perdue » pendant trois jours. L'homme qui se trouvait avec Waris Dirie quant elle a été reconnue par une agent de police en civil vendredi après-midi est connu : il s'appelle William D., est laveur de vitres et a fait partie de la bande Maâche, annonce la Dernière Heure dans son édition dominicale^[7]. Le laveur de vitres et la mannequin se sont rencontrés dans un café de la rue de Laeken. « Je ne savais pas qui c'était. J'ai tenté ma chance, je lui ai demandé en anglais si elle voulait boire quelque chose », raconte William au journal. Le laveur de vitres et le mannequin papotent alors, sans que Waris Dirie ne dise son nom. « Elle m'a dit qu'elle avait faim. Je lui ai proposé de manger chez moi. Elle a dit « yes »... » Le duo se rend alors au supermarchés GB de la Bourse de Bruxelles « main dans la main, en se faisant des mamours », d'après William. C'est sur le chemin de son appartement qu'une agent de police en civil reconnaît le mannequin et demande ses papiers au couple. William découvre alors qui est sa compagne. « Waouw, je m'étais dit qu'elle était belle et que j'allais passer un bon moment mais jamais je n'avais pensé que c'était elle ! » Au bout de quatre heures d'audition, William et Waris étaient libres. « Je lui ai vite donné mon numéro de GSM. Elle m'a donné son écharpe, celle que je porte », termine William, qui a purgé quatre ans de prison pour avoir fait partie de la bande Maâche. Le laveur de vitres William avait déjà été arrêté en compagnie de Naomi Campbell à Tanger en 2003^[8]. Selon l'avocat du mannequin Maître Gerold Ganzger, qui défend également Natascha Kampusch, Waris Dirie aurait été séquestrée et ligotée pendant deux jours par un conducteur de taxi, dans sa maison de la périphérie bruxelloise. Il aurait tenté de la violer^[9]. Waris Dirie a précisé que son agresseur n'était pas William D. avec qui elle a été retrouvée. Selon Walter Lutschinger, son manager, elle aurait des blessures à l'épaule et aux jambes qui témoignent de la séquestration et des tentatives de viol^[10]. Waris Dirie a été hospitalisée à Vienne en Autriche pendant trois jours. Jos Colpin, le porte-parole du parquet de Bruxelles, estime que « l’affaire a assez duré et que nulle part dans la déposition de Mme Dirie, il n’est fait état d’enlèvement et encore moins de tentative de viol. Par contre, dès l’annonce de la disparition, mercredi, la police nous avait informés des problèmes d’alcool que traversait la personne disparue… »^[11] Waris Dirie a accusé la police belge de l’avoir « traitée comme une prostituée » et menacée d’une mise en détention, alors qu’elle demandait de l’aide pour retrouver son hôtel après une sortie en boîte de nuit^[12]. Selon le quotidien Österreich, Mme Dirie estime que ses demandes d’assistance ont été négligées dans deux commissariats « à cause de sa couleur de peau ». « C'est un scandale », a déclaré, de son lit d’hôpital, l'ancienne envoyée spéciale de l'ONU contre l'excision, qui a ajouté compatir avec tous les immigrants qui viennent en Belgique car elle sait maintenant comment ils sont traités^[13]. Waris Dirie s'exprime dans une vidéo diffusée sur le net, depuis son lit d'hôpital, sur sa mésaventure qu'elle a intitulée My Belgium Nightmare (Mon cauchemar belge)^[14]. Waris Dirie a connu des problèmes d’alcool par le passé. Elle avait déjà « disparu » précédemment à Londres et Munich^[15].

Bibliographie

• 1998 : Fleur du désert : du désert de Somalie à l'univers des top-models (Desert Flower) en collaboration avec Cathleen Miller
• 2002 : L'Aube du désert (Desert Dawn) en collaboration avec Jeanne d'Haem
• 2005 : Desert Children (non traduit en français)
• 2007 : A letter to my mother

Filmographie

• 1987 : Tuer n'est pas jouer (The Living Daylights), rôle de silhouette^[16]

Biopic

• 2009 : Fleur du désert de Sherry Hormann (Date de sortie cinéma en France : 10 mars 2010). Le rôle de Waris Dirie est interprété par Liya Kebede.

Notes et références

Voir aussi

Internet

• Dominique Simonnet, Le tabou de l'excision, interview de Waris Dirie par L'Express, 12 novembre 1998.

Liens internes

• Excision
• Mutilations génitales féminines

Liens externes

• (de),(en),(es),(nl),(pl) Waris Dirie Foundation
• Waris Dirie sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
• (en) Vidéo My Belgium Nightmare

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