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Voight-Kampff
Le test d'empathie Voight-Kampff ou Voigt-Kampff[1] (V-K) est un outil fictif dans le roman de science-fiction de Philip K. Dick Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?. Il apparait également dans le film Blade Runner inspiré du livre et dans d'autres œuvres dérivées tel que le jeu vidéo.
Sommaire
But
Le Voight-Kampff est un appareil inspiré des détecteur de mensonge. Il est employé par les « Blade Runners », policiers en charge du retrait des réplicants illégaux, pour découvrir si un individu est un réplicant ou un être humain. Ce dispositif mesure les réactions biologiques à des stimuli afin d'évaluer le potentiel d'empathie des répliquants :
- les variations de la respiration
- les variations du rythme cardiaque
- les variations de tension des muscles interne de l'œil, c’est-à-dire la dilatation de la pupille couplé à un petit rougissement
- la dilatation capillaire dans la région faciale se résultant par le rougissement du visage (liée aux réactions primitives telles que la honte)
- le dégagement de phéromones
Les stimuli sont des questions sciemment choquantes, écrites à l'avance et supposées provoquer des réactions émotionnelles immédiates chez le sujet. Le sujet doit répondre aux questions mais les réponses verbales n'ont pas d'importance.
Il s'agit de la seule façon d'être sûr de découvrir de subtiles différences empathiques entre humains et réplicants[2].
Description
L'appareil se présente globalement sous la forme d'un scanner rétinien montrant en gros plan l'œil du suspect. Un soufflet est également pourvu pour analyser des échantillons de la respiration.
Il tient habituellement dans une petite mallette permettant son transport.
Historique
Il s'agit d'un test dénommé « Kampff » (du nom de son inventeur) modifié plus tard par « Voight », un autre scientifique, d'où le nom « Voight-Kampff » pour cette dernière version.
Ce test ne doit pas être confondu avec le « test de Boneli » aussi utilisé par certains Blade Runner. Le Boneli mesure le temps de latence entre une réaction et un signal lumineux ou sonore[3]. Les réplicants ont généralement un temps de réaction supérieur à celui d'un être humain à ce test[3].
Dans le film deux réplicants subissent le test. Dès le début du film, Leon (interprété par Brion James) par le blade runner Holden (interprété par Morgan Paul) à la Tyrell Corporation et Rachel (interprété par Sean Young) par Deckard.
Deckard (interprété par Harrison Ford) indique à Eldon Tyrell (interprété par Joe Turkel) qu'il lui faut habituellement 20 à 30 questions pour distinguer un réplicant d'un être humain. Avec Rachel, il lui en faudra plus d'une centaine.
Pour le fabriquant d'androïde Eldon Tyrell comme pour le Blade Runner Rick Deckard, pouvoir repérer un réplicant avec un test comme celui-ci est crucial. Même si Tyrell se dit espérer que le Voight-Kampff désignera Rachel comme une réplicant pour respecter la loi, il semble cependant espérer qu'un jour aucun test ne pourra faire la distinction sur la nature du sujet.
Conception
« Une forme très avancée de détecteur de mensonge qui mesure les contractions du muscle de l'iris et la présence de particules invisibles flottantes dans l'air et provenant du corps. Les soufflets ont été conçus pour cette dernière fonction et donner à la machine l'air menaçant d'un sinistre insecte. Le VK est utilisée essentiellement par les Blade Runners pour déterminer si un suspect est véritablement humain en mesurant le degré de sa réponse empathique par le biais de questions et de déclarations soigneusement rédigées[4]. »— Description dans le dossier de presse original du film Blade Runner (1982).
Le designeur qui a créé ce prototype pour le cinéma est Syd Mead, avec l'aide de l'accessoiriste John Gilman[2]. Il a expliqué que le réalisateur Ridley Scott souhaitait une machine menaçante mais délicate[2]. Il lui proposa plusieurs versions, et c'est une version modifiée de détecteur de mensonge qui fut utilisée.
Les iris montrés par la machine ne sont pas celles des acteurs, il s'agit d'extraits vidéo d'une compilation provenant d'une entreprise britannique nommée Oxford Scientific[2]. Ceci explique pourquoi l'œil de Leon apparait marron sur la machine alors que l'acteur Brion James a les yeux bleus[2].
Initialement, Philip K. Dick s'est probablement inspiré des travaux d'Alan Turing, notamment du test de Turing.
Notes et références
- ↑ Le terme est orthographié sans « h » dans le livre original mais avec un « h » dans le film.
- ↑ a , b , c , d et e (en) Paul M. Sammon, Future Noir: The Making of Blade Runner, Harper, 2007. Pages 106 et 107.
- ↑ a et b Philip K. Dick, Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
- ↑ A very advanced form of lie detector that measures contractions of the iris muscle and the presence of invisible airborne particles emitted from the body. The bellows were designed for the latter function and give the machine the menacing air of a sinister insect. The VK is used primarily by Blade Runners to determine if a suspect is truly human by measuring the degree of his empathic response through carefully worded questions and statements.
Bibliographie
- (fr) Philip K. Dick, Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
- (en) Paul M. Sammon, Future Noir: The Making of Blade Runner, 1996 — réédition Harper de 2007 pour le 25e anniversaire de la sortie du film —. (ISBN 978-0-06-105314-6)
- (en) Judith Kerman, Retrofitting Blade Runner: Issues in Ridley Scott's "Blade Runner" and Philip K. Dick's "Do Android's Dream of Electric Sheep?", Popular Press, 2003. (ISBN 0-87972-510-9)
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