- Vision à distance
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La vision à distance est une technique utilisée lors de protocoles de parapsychologie. Elle a été conçue et utilisée afin d'étudier les perceptions extra-sensorielles et est utilisée dans de nombreux projets applicatifs. Cette expression est une traduction du terme anglais « remote viewing ».
Sommaire
Définition et protocole
La vision à distance est un moyen d’obtention d’informations, inaccessibles par la perception directe des cinq sens. Il met en œuvre les capacités psychiques.
Le terme définit une discipline issue de la recherche scientifique en parapsychologie, menée dès les années 1970 dans les laboratoires du PEAR, de la SRI et de la Mobius Society. Cette discipline se pratique ainsi dans le cadre d’un protocole scientifique, qui doit nécessairement respecter les conditions suivantes[réf. nécessaire] :
- Ciblage
Définir une problématique précise (un lieu, un objet, une personne, une question).
- Travail en aveugle
Travailler dans l’ignorance du résultat attendu et des données connues par le commanditaire du projet, sans contact direct avec lui. Cela implique de travailler en dehors de toute communication non verbale (réactions dans l’attitude, la gestuelle, les émotions du commanditaire). De manière générale, minimiser les informations données au « viewer » permet de s’assurer que ses descriptions correspondent véritablement à une perception psychique.
- Analyse
Discriminer et traiter les informations obtenues afin de les objectiver au mieux et d'en tirer parti.
Apprentissage
Les recherches[Lesquelles ?] sur le Remote Viewing ont montré que tout un chacun possède les capacités permettant son utilisation et qu'elles peuvent être développées par l'apprentissage. Le Remote Viewing est avant tout une technique, elle est donc transmissible, peut s'acquérir par apprentissage, et nécessite un entraînement régulier pour garder et améliorer les performances de son pratiquant. Les plus grands viewers, tels que Joe McMoneagle, possédant aujourd'hui des facultés hors normes[réf. nécessaire], se sont d'ailleurs formés pendant des années et pratiquent régulièrement.
Historique
Le « Remote viewing » (RV) n’est pas apparu du jour au lendemain. Nous pouvons déjà en trouver les traces il y a plusieurs milliers d’années, chez les Grecs anciens et au-delà.[réf. nécessaire] Les précurseurs les plus récents du RV remontent aux années 1930, lors des expérimentations de clairvoyance effectuées sous le contrôle de scientifiques tel que J.B. Rhine. Les recherches sur la télépathie et le « transfert de pensée » menées par Upton Sinclair (voir son livre « Mental Radio ») et René Warcollier (« Mind to Mind »), de même que les enquêtes sur les états de « sorties hors du corps », contribuèrent aussi à des développements qui auraient pu donner naissance au « Remote Viewing ».
À la fin des années 1960 et au début des années 1970, des expériences sur les « sorties hors du corps » ont été menées à New York par des chercheurs de l’« American Society for Psychical Research ». Un des « sujets » de ces expériences fut Ingo Swann, un artiste et un étudiant du paranormal, venant du Colorado et s’étant depuis longtemps installé à New York. Fatigué des protocoles standard de la recherche, Swann suggéra un certain nombre de modifications et d'améliorations aux expériences, ce qui aurait permis une série de succès lors de tentatives pour décrire mentalement la météo présente dans différentes villes des États-Unis. Une fois faites les descriptions d’Ingo, les conditions météorologiques des villes étaient vérifiées par téléphone auprès des stations météo locales ou de toute autre source fiable.[réf. nécessaire]
Ces expériences montrèrent que quelque chose d'inhabituel, hors de la compréhension communément admise, était impliqué dans ces « visions à distance » de lieux et d’objets inaccessibles à la perception directe. Ces résultats surprenants suscitèrent de nouvelles recherches.
En 1972, le Dr Hal Puthoff, physicien au « SRI-International », un institut californien de recherche s’étant dissocié de l'Université de Stanford, exprima à un chercheur de New York son intérêt pour les expériences qu’il menait sur une forme de communication non conventionnelle. Ce chercheur New-Yorkais étant une connaissance de Swann, cela conduisit tout naturellement les deux hommes à travailler ensemble pour réaliser une expérience qui attira finalement l'attention et le financement de la CIA (« Central Intelligence Agency »). Le physicien Russell Targ rejoignit bientôt Swann et Puthoff au SRI, formant ainsi avec eux le noyau d'une équipe qui analysa et affina la compréhension de ce qui allait devenir et être connu sous le nom de « remote viewing ». Sur les deux décennies suivantes, la plupart des recherches sur le « RV » furent financées par le gouvernement et menées en secret. Il y eut tout de même quelques financements en provenance de sources moins « secrètes », et une quantité limitée d'informations non classifiées furent publiées[réf. nécessaire].
Au milieu des années 1970 le gouvernement transféra de la CIA vers la DIA (Defense Intelligence Agency) le programme de RV, ainsi d’ailleurs que d’autres organisations militaires[réf. nécessaire]. Les expériences et les recherches ultérieures explorèrent les contours de ce que pouvait être le RV et essayèrent d'améliorer la qualité et la cohérence des résultats.
En 1978, l'armée américaine créa une unité spécialisée dans l’utilisation du RV pour récolter des renseignements sur les puissances adverses. Ce programme fut parrainé par l'armée jusqu'en 1986, date à laquelle les branches d’opération et de recherche du programme gouvernemental furent réunies sous la direction de la DIA. Aux environs de 1991 la DIA rebaptisa le programme « Star Gate ».[réf. nécessaire]
À ce moment-là, la partie recherche du programme lui-même fut transférée du SRI au « Science Applications International Corporation » (SAIC), et fut dirigée par le Dr. Edwin Mai, qui avait remplacé Hal Puthoff en 1985, parti assumer la direction de « l'Institut of Advanced Studies » à Austin, TX.
Parallèlement au programme gouvernemental, des chercheurs civils explorèrent les phénomènes liés au RV. Certaines de ces recherches furent des répliques des expériences du SRI, tandis que d'autres suivirent des pistes de recherches complémentaires. Les plus connues de ces dernières furent le Ganzfzeld de Charles Honorton, et les expériences de « remote perception » menées au PEAR (Princeton Engineering Anomalies Research laboratory). Ainsi des applications civiles du RV furent étudiées.
En 1995, une loi[Laquelle ?] du Congrès transféra à nouveau la responsabilité du programme « Star Gate » de la DIA vers la CIA. À l’automne, cette dernière déclassifia certaines parties du programme et publia un rapport controversé[réf. nécessaire] qui cherchait à démontrer que le RV n'était pas un outil pertinent pour la collecte de renseignements. A la publication de ce document, la CIA avait déjà mis fin au programme de RV.
Les années qui suivirent l’arrêt du programme gouvernemental, un certain nombre de personnes qui y furent précédemment associés publièrent des livres, donnèrent des interviews aux médias, et/ou proposèrent des formations sur l’apprentissage et la méthodologie du RV.
Exploitation commerciale
La vision à distance est exploitée commercialement[Quand ?] par la société IRIS Intuition Consulting[1]. Afin de permettre une recherche scientifique sur le sol français, certains des fondateurs d'IRIS-ic ont créé en 2009 l'association de loi 1901 à but non lucratif IRIS - Psi & Applications[2]. IRIS-PA mène principalement des travaux en archéologie[réf. souhaitée].
Notes et références
- Nexus (revue) n°68, mai-juin 2010. Remote viewing : l’incroyable pouvoir de la vision à distance -
- Journal Officiel, annonce de la création de l'INSTITUT DE RECHERCHE SUR L'INTUITION ET LA SENSITIVITE - PSI & APPLICATIONS IRIS - PA
Annexes
Bibliographie
- Tart, C.T., Puthoff, H. E., & Targ, R. (1980) Information transfer under conditions of sensory shielding. Nature, 284, 191.
- Targ, R. (1994) Remote viewing replication evaluated by concept analysis. Journal of Parapsychology, 58, 271-284.
- Marks, D.F, & Scott, C. (1986) Remote viewing exposed. Nature, 319, 444.
Liens externes
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