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Vipère aspic
Vipère aspicVipera aspis Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Reptilia Ordre Squamata Sous-ordre Serpentes Infra-ordre Alethinophidia Famille Viperidae Sous-famille Viperinae Genre Vipera Nom binominal Vipera aspis
(Linnaeus, 1758)Répartition géographique Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : La vipère aspic (Vipera aspis) est une espèce de serpent de la famille des Viperidae. C'est une espèce venimeuse.
Sommaire
Description
C'est un serpent au corps épais, à la tête nettement définie, aux yeux à pupille verticale. Les écailles du corps montrent une arête longitudinale. Le dessin des marques dorsales est variable mais forme le plus souvent une bande en zig-zag brun foncé ou noire. Elle mesure environ 70 cm.
Bien qu'elle affectionne les zones sèches, il lui arrive, cependant très rarement, de plonger dans l'eau (cours d'eau lent, mare…) où l'on peut la voir nager en maintenant sa tête bien dressée hors de l'eau.
Elle se rencontre en Europe de l'Ouest, surtout en France, Suisse et Italie. Sur les versants sud (adret) très pierreux, et facilement à 25°C ou plus, l'aspic est visible surtout lorsqu'on se promène seul (à plusieurs, nous émettons davantage de vibrations qui les font fuir).
Dans les Alpes, on peut rencontrer deux variantes de vipère aspic : l'V. a. atra (couleur grise) et la V. a. francisciredi (couleur marron jaune orangée, que les gens surnomment vipère rouge). Ces deux types de vipères ont été observés sur les versants les plus méridionaux du massif de la Chartreuse (vers le site de la Bastille, au dessus de Grenoble).
Identification
Les critères suivants ne sont valables que pour l'identification des serpents endémiques à la France.
En France, la vipère aspic est la plus commune des vipères. Le genre Vipera est facilement identifiable grâce à ses nombreuses petites écailles sur la tête (au contraire des couleuvres qui ont 9 grosses écailles sur la tête). L'espèce V. aspis est quant à elle reconnaissable à son écaille nasale proéminente ainsi qu'à ses deux rangs d'écailles suboculaires.
Venin
Comme les autres vipéridés cette espèce est venimeuse. Elle possède des glandes à venin reliées à des crochets canaliculés qui permettent d'injecter le venin profondément dans les tissus de la proie (petits mammifères, oisillons…). Au repos ces crochets sont couchés vers l'arrière dans des replis cutanées à l'intérieur de la bouche.
La vipère aspic n'est pas un animal agressif. Elle n'attaque que pour chasser ses proies ou si elle se sent menacée. Elle se met alors en forme de S et projette ses crochets en avant pour mordre. En principe son venin n'est pas suffisant pour tuer un homme adulte. La morsure, rarement mortelle, peut provoquer des maladies car le poison entraîne des douleurs, des vomissements, des œdèmes, allant jusqu'à la syncope [1],[2]. Le sérum anti-venin, autrefois abondamment utilisé pour traiter les morsures d'aspic n'est aujourd'hui utilisé qu'avec parcimonie, en effet, le risque de développer une allergie au sérum est plus important que celui de décéder d'une morsure de vipère.
En cas de morsure, surtout ne jamais faire de garrot ni courir. Se rendre à l'hôpital le plus proche dans le calme le plus complet. Si un dispositif d'aspiration de venin est à portée de main ne pas hésiter à l'utiliser tout de suite après la morsure (une utilisation tardive étant inefficace).
On dénombre toutefois en moyenne un mort par an en France des suites d'une morsure de vipère aspic.
À noter qu'il existe une sous-espèce de vipère aspic, la vipère de Zinniker (Vipera aspis zinnikeri), endémique du Gers et des Pyrénées, dont le venin, de couleur blanche, est neurotoxique et serait deux fois et demi à quatre fois plus toxique que celui de la vipère aspic classique (en sachant que cette comparaison est très arbitraire car les modes d'action des toxines considérées sont très différents. Il faudrait une étude sur les quantités réellement injectées par chaque individu et les faire corréler avec leurs DL50) [3],[4].
En Afrique du Nord, et tout particulièrement en Égypte, le terme Aspic est employé pour désigner une espèce de cobra (Naja haje).
Sous-espèces
La classification reconnaît les sous-espèces suivantes :
- Vipera aspis aspis (Linnaeus, 1758) - principalement France, mais aussi Allemagne (sud), Suisse (ouest) et Italie (nord)
- Vipera aspis atra (Meisner, 1820) - Suisse, nord de l'Italie et sud-est de la France
- Vipera aspis francisciredi (Laurenti, 1768) - centre de l'Italie
- Vipera aspis hugyi (Schinz, 1833) - sud de l'Italie
- Vipera aspis zinnikeri Kramer, 1958 - Pyrénées (Gascogne, Andorre, Espagne)
Remarque
Il faut préciser qu'en France le serpent que l'on peut généralement voir nager la tête hors de l'eau et éventuellement plonger est la couleuvre vipérine (Natrix maura) ressemblant beaucoup à une vipère, ou la couleuvre à collier (Natrix natrix), parfaitement inoffensives toutes les deux. Quoi qu'il en soit les vipères européennes ont toutes les pupilles fendues verticalement, alors que celles des couleuvres sont toujours rondes.
Notes et références
Liens externes
Site de référence taxinomiques :
- Référence TIGR : Vipera aspis (Linnaeus, 1758) (en)
- Référence Catalogue of Life : Vipera aspis LINNAEUS 1758 (en)
- Référence Fauna Europaea : Vipera aspis (en)
- Référence ITIS : Vipera aspis (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Vipera aspis (en)
- Référence NCBI : Vipera aspis (en)
- Référence IUCN : espèce Vipera aspis (Linnaeus, 1758) (en)
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