- Violette Nozière (film)
-
Pour les articles homonymes, voir Nozière.
Violette Nozière
Données clés Réalisation Claude Chabrol Scénario Odile Barski
Hervé Bromberger
Frédéric GrendelActeurs principaux Isabelle Huppert
Stéphane Audran
Jean Carmet
Jean-François GarreaudSociétés de production Filmel-FR3 (Paris)
Cinévidéo (Montréal)Pays d’origine France
CanadaGenre Film dramatique Sortie 1978 Durée 124 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Violette Nozière est un film franco-canadien, réalisé par Claude Chabrol en 1977, sorti sur les écrans en 1978.
Sommaire
Synopsis
Le film est inspiré de l’histoire réelle de Violette Nozière [1], qui défraya la chronique judiciaire et criminelle en 1933 et 1934. Au cours des années 1930, Violette Nozière (Isabelle Huppert) est une adolescente qui se prostitue en secret. Ses parents, chez qui elle vit, ne remarquent rien : ni son père Baptiste Nozière (Jean Carmet), ni sa mère Germaine Nozière (Stéphane Audran). En révolte contre leur mode de vie et leur mentalité étriqués, elle tombe amoureuse d’un jeune panier-percé, Jean Dabin (Jean-François Garreaud), qu’elle fait pratiquement vivre grâce à de petits vols chez ses parents ainsi qu’avec le bénéfice issu de la prostitution occasionnelle.
Pendant ce temps, ses parents sont informés par le médecin de Violette qu’elle a la syphilis. Violette réussit à convaincre plus ou moins sa mère, tout de même méfiante, et son père, plus indulgent, que d’une manière ou d’une autre, c’est d’eux qu’elle a hérité la maladie. Grâce à ce prétexte, elle arrive à leur faire prendre un médicament qui est en fait du poison. Son père meurt mais sa mère en réchappe, et Violette se voit arrêtée et accusée du meurtre. Pour se défendre elle affirme que son père avait abusé d’elle. Par son utilisation brusque de flash-backs, Claude Chabrol fait qu’on ne sait pas au juste, si c’est un mensonge pur et simple de Violette ou s’il s’agit de la vérité. Convaincue d’empoisonnement et parricide, Violette Nozière est condamnée à la peine de mort. Mais à la fin, une voix off nous fait savoir que sa condamnation sera commuée en travaux forcés à perpétuité et elle est finalement libérée en 1945. Violette Nozière épousera le fils du greffier comptable de la maison d’arrêt de Rennes, où elle était détenue, aura cinq enfants et sera réhabilitée en 1963, par la Cour d’appel de Rouen.
Fiche technique
- Titre : Violette Nozière
- Réalisation : Claude Chabrol
- Assistants réalisateurs : Philippe Delarbre, Brice Defer-Auboyneau
- Scénario : Odile Barski, Hervé Bromberger, Frédéric Grendel. Le scénario est une libre adaptation du roman de Jean-Marie Fitère : « Violette Nozière [2]» .
- Adaptation et dialogues : Odile Barski.
- Scripte : Aurore Paquiss [3]
- Régisseur général : Francis Peltier
- Décors : Jacques Brizzio
- Costumes: Pierre Nourry
- Directeur de la Photographie : Jean Rabier
- Photographe de plateau : Roger Corbeau
- Ingénieur du Son : Patrick Rousseau
- Mixages : Alex Pront
- Montage : Yves Langlois
- Musique : Pierre Jansen
- Directeur de Production : Roger Morand
- Administrateur : Claude Léger
- Producteurs Délégués : Eugène Lepicier (Filmel), Denis Héroux (Cinévidéo)
- Société(s) de production : Filmel-FR3 (Paris), Cinévidéo (Montréal)
- Société(s) de distribution : Gaumont
- Budget : 1.360.000 CAD [4]
- Pays D’origine : France Canada
- Langue : Français
- Format : Couleurs (Eastmancolor), Pellicule 35 mm, Projection 1,37:1
- Genre : Film dramatique
- Durée : 124 minutes
- Date de sortie France : 24 mai 1978
- Date de sortie DVD : 7 juin 2007, René Chateau (Vidéo/DVD)
Distribution
- Isabelle Huppert : Violette Nozière
- Stéphane Audran : Germaine Nozière
- Jean Carmet : Baptiste Nozière
- Jean-François Garreaud : Jean Dabin
- Guy Hoffmann : Le juge
- Bernadette Lafont : La co-détenue
- Jean Dalmain : Émile
- Lisa Langlois : Maddy
- François Maistre : M. Mayeul
- Philippe Procot : Maître Vésinne-Larue
- Bernard Alane : André de Pinguet
- Mario David : Le directeur de la prison
- Henri-Jacques Huet : Le commissaire Guillaume
- Fabrice Luchini : Camus, l’étudiant
- Grégory Germain : Le musicien noir
- Zoé Chauveau : Zoé
- Maurice Vaudaux : Willy
- Dora Doll : Mme Mayeul
- Bruno Rozenker : L’étudiant au café
- Jean-Pierre Coffe : Le docteur Déron
- Jean Parédès : Le chanteur de la complainte
- Dominique Zardi : Le garçon de café
Avec, par ordre alphabétique :
- Henri Attal : Un badaud
- Jean-Marie Arnoux
- Albert Augier : le président du tribunal
- Serge Bento : Le directeur de l’hôpital
- Serge Berry
- Suzanne Berthois
- Jean Cherlian
- Louise Chevalier
- Jean Depussé
- Jean-François Dupas
- Michel Duplaix
- Benoît Ferreux
- Carine François
- François-Eric Gendron : un étudiant
- Florence Guerfy
- Raoul Guylad
- Jeanne Herviale
- Jacqueline Jako-Mica
- Marius Laurey
- Rudy Lenoir
- Jean-Claude Monteils
- Sylvie Moreau
- Bernard Papineau
- Marco Pauly
- Jacqueline Pierreux
- Priscilla Saillard
- Gilbert Servien
- Emmanuele Stochl
- Frédérique Tirmont
- Roland Travers
- Francis Terzian
- Didier Valmont
Voix-off (non crédité) :
- Claude Chabrol : récitant du commentaire final.
Musique
- « Parlez-moi d'amour », de Jean Lenoir (Éditions S.E.M.I). Interprétée par Lucienne Boyer (Éditions Pathé Marconi).
- « Où sont tous mes amants ? », de Charlys et Maurice Vandair (Société Tutti). Interprétée par Fréhel (Éditions Pathé Marconi).
- « Complainte de Violette Nozière », d’après Cachan et Vincent Scotto (Éditions Méridian).
- « L'Ajaccienne », musique de Giacobini (Éditions Henry Lemoine).
- Chansons de Dominique Zardi (Éditions Hortensia) [5].
- Musique de publicité par R. Emmerechts et J. Duhamel.
Récompenses et nominations
Autour du film
Claude Chabrol connaissait l’affaire « Violette Nozière », mais c’est l’acteur Pierre Brasseur qui lui parla sérieusement de faire un film sur ce personnage fascinant [6]. Violette Nozière a laissé son empreinte, propre à émouvoir et passionner Pierre Brasseur. Ce qui ne pouvait pas laisser indifférent le réalisateur. Claude Chabrol s’intéresse aux faits divers. Pour le cinéaste, le fait divers assure une authenticité, une crédibilité aux personnages et une bonne base pour un film. Les enfants de Violette Nozière ne souhaitaient pas un film sur l’histoire de leur mère [7]. Leur autorisation était nécessaire pour que ce film voit le jour. Claude Chabrol a dissipé toute inquiétude et réussi à convaincre les enfants, sur le bien fondé de son entreprise. L’impression qui se dégage de ce film, est celle de la compassion pour Violette. C’est aussi un réquisitoire contre la peine de mort. Le réalisateur souhaitait Isabelle Huppert pour jouer le rôle de Violette et Jean Carmet, interpréter celui de son père. Nous retrouvons précédemment ces deux acteurs dans le film « Dupont Lajoie », d’Yves Boisset, où Jean Carmet violait Isabelle Huppert. Claude Chabrol reconnaît avoir choisi ses acteurs en référence à ce film, ce qui lui permettait de suggérer dans l’inconscient du public, la relation incestueuse, même si le cinéaste ne croit pas à la version de Violette [8]. Claude Chabrol conserve ainsi toute l'ambiguïté des personnages.
Documentaires
- Archives vidéo de l’Institut national de l’audiovisuel : France Régions 3 Marseille, émission du 19 mai 1978.
Présentateur : Maurice Leroux - Claude Chabrol et Isabelle Huppert à propos du film Violette Nozière.
- Archives vidéo de l’Institut national de l’audiovisuel : Antenne 2 - Journal télévisé de 20H, émission du 19 mai 1978.
Présentateur : Patrick Poivre d'Arvor, journaliste : Georges Begou - Isabelle Huppert sur Violette Nozière et le festival de Cannes.
Liens externes
- Violette Nozière sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- Site Isabelle Huppert : le festival de Cannes et Violette Nozière de Claude Chabrol
- Générique du film sur Youtube
Notes et références
- Violette Nozière est née le 11 janvier 1915 à Neuvy-sur-Loire (Nièvre) et décédée le 26 novembre 1966 au Petit-Quevilly (Seine-Maritime).
- Violette Nozière ». Éditions Presses de la Cité, 3ème trimestre 1975. ISBN 2-258-00423-3 . Jean-Marie Fitère : «
- François Maistre. En 1983, Aurore Pajot épouse Claude Chabrol, qui venait de divorcer de Stéphane Audran. Aurore Paquiss est le pseudonyme d’actrice de Aurore Pajot. Elle était l’épouse de
- http://www.allocine.fr/film/fichefilm-13980/technique/ . Source - se reporter au site :
- Dominique Zardi a également écrit la chanson du film : Les Fauvettes.
- Claude Chabrol sur son film « Violette Nozière » : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18740690&cpersonne=974.html Interview de
- Isabelle Huppert : http://huppert.free.fr/presse3.html Site
- Claude Chabrol et Isabelle Huppert, à propos du film « Violette Nozière » : http://www.ina.fr/cannes/1978-1996/video/I00002194/claude-chabrol-et-isabelle-huppert-a-propos-du-film-violette-noziere.fr.html
Catégories :- Film français
- Film sorti en 1978
- Film réalisé par Claude Chabrol
- Film se déroulant à Paris
Wikimedia Foundation. 2010.