- Villadin
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Villadin Administration Pays France Région Champagne-Ardenne Département Aube Arrondissement Arrondissement de Nogent-sur-Seine Canton Canton de Marcilly-le-Hayer Code commune 10410 Code postal 10290 Maire
Mandat en coursM. Michel Gromard
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de l'Orvin et de l'Ardusson Démographie Population 132 hab. (2008) Densité 11 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. m — maxi. m Superficie 12,35 km2 Villadin est une commune française, située dans le département de l'Aube et la région Champagne-Ardenne.
Sommaire
Géographie
Le village est bâti sur le flanc d’une colline boisée culminant à 272 m et qui marque la limite entre la plaine champenoise et le pays d’Othe. On y trouve des paysages variés, culture céréalière, coteaux autrefois couverts de vignes, vallons, bois de pins et forêt de feuillus, qui ne manquent pas de pittoresque.
Histoire
Les origines
La première mention écrite connue du village ne date que du XIIIe siècle mais le site était déjà habité à l’époque néolithique comme en témoignent les nombreux vestiges découverts sur le finage ou les environs immédiats : haches de pierre plus ou moins polies, couteaux et pointes de flèches en silex, un polissoir à 15 rainures, un dolmen renfermant un cadavre détruit en 1854. De l’époque celtique, il reste un important dépôt de scories témoignant d’une intense activité métallurgique exploitant le minerai de fer local aux lieudits la Ferrière et Mâchefer. De la fin de l’époque gallo-romaine date une importante nécropole mise au jour en 1842 sur le chantier de l’actuelle D 374 : trente tombes contenant des vases funéraires et autres céramiques ainsi que des clous et crochets rouillés.
Le Moyen Âge
Le premier nom du village est Viler Adam mentionné en 1264 dans une charte de l’abbaye de Sellières. Le nom évoque un petit domaine agricole fondé par un certain Adam, probablement à l’époque mérovingienne. Villadin a d’abord eu des seigneurs laïques mais en 1342 le fief est tenu par le prieuré Notre-Dame de Pont-sur-Seine, filiale de l’abbaye de Cormery en Touraine, qui le conservera jusqu’à la Révolution. Le seul seigneur laïque connu de Villadin est Félix le Camus, chevalier, vassal du duc de Bourgogne, cité en 1320 dans une charte de l’abbaye du Paraclet. La maison seigneuriale se situait face à l’église où se dresse aujourd’hui une imposante demeure construite au XVIIIe siècle que tout le monde appelle le Château. En 1308, le curé de Villadin est le principal témoin à charge dans le procès de Guichard, évêque de Troyes accusé d’avoir fait mourir par ensorcellement la reine Jeanne de Navarre et tenté d’empoisonner le prince héritier Louis-le-Hutin. Au Moyen Âge existait à l’est du village le hameau de Verrois ou Verrault détruit pendant la guerre de Cent-ans.
Le pays des Cruches
Villadin est connu dans la région comme étant le pays des Cruches et ses habitants portent allègrement le sobriquet de Cruchons. La présence sur place de gisements d’argiles de diverses qualités a permis le développement d’un important artisanat de poterie qui a perduré jusqu’en 1885. Le premier potier connu est Jacquin qui en 1399-1400 livrait à l’évêque de Troyes dans son château d’Aix-en-Othe des pots vernissés et des tuyaux en terre cuite pour alimenter sa fontaine. Au milieu du XVIe siècle, il y avait 9 potiers à Villadin et en 1788, on en recensait 20. En 1992, un four daté du règne d’Henri IV a été découvert au centre du village. La poterie de Villadin était essentiellement une poterie de bouche de faible valeur : pots, cruches, gourdes, égouttoirs à fromages, casseroles à queue droite etc. Elle a fait la renommée de la localité mais il n’en reste pratiquement rien. Par contre, on trouve ici et là, y compris au musée de Troyes, des épis de toiture locaux du XVIIIe siècle en faïence qui représentent pour la plupart des soldats de Louis XV coiffés du tricorne.
Les tuileries
L’argile locale et d’importantes ressources en bois ont permis également le développement d’une importante activité de tuilerie-briqueterie sur la colline qui domine la commune. Vers 1850, cinq tuileries employant une trentaine de personnes produisaient annuellement deux millions de marchandises de toutes sortes, tuiles, briques, corbeaux, carreaux, qui se vendaient dans un rayon de 30 km. Si on ajoute les 54 bonnetiers-paysans travaillant à façon pour des négociants de Troyes, on comprend que Villadin ait pu compter jusqu’à 523 habitants en 1866 contre 142 actuellement. Aujourd’hui la principale ressource de la commune est sa forêt. Le seul commerce de la localité est la boutique Nature et Paysans qui vend des produits bio, y compris du pain cuit dans un four à bois du XIXe siècle.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2014 M. Michel Gromard[1] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 146 152 123 121 102 134 132[2] Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Lieux et monuments
L’église
L’église paroissiale de la Translation de Saint-Martin et de Saint-Maur a été plusieurs fois remaniée. L’abside et le chœur, voûtés en ogives, datent du XVIe siècle. Dans le chœur, un vitrail du XVIe siècle représente l’Arbre de Jessé et un groupe sculpté en pierre polychrome montre saint Martin partageant son manteau. Ces deux œuvres sont classées. La nef du XIIe siècle est couverte d’une voûte en berceau sous une charpente de chêne construite en 1802. Les fonts baptismaux sont du XIIe siècle. Le chemin de croix en panneaux peints date des années 1860. Quant à la tour-clocher, elle a été érigée au XVIIIe siècle avec le concours du célèbre architecte Nicolas Ledoux en remplacement d’un clocher-flèche situé au-dessus de la nef qui menaçait ruine. La chapelle de la Vierge, construite au XVIIIe siècle « au droit de la nef », a été réaménagée en 1860 en l’honneur de Notre-Dame de la Salette, notamment par la pose d’un nouveau retable de pierre reléguant la Piéta classée du XVIe siècle sur les marches de l’autel. Le vitrail de la Salette réalisé grâce à une souscription par André Vinum, maître verrier à Troyes, a été posé en 1993.
Le tertre de la Salette
La Salette est une petite commune de l’Isère où la Vierge Marie serait apparue en pleurs à deux enfants le 19 septembre 1846. L’endroit devient vite un lieu de pèlerinage où se rend en 1859 l’abbé Renault, curé de Villadin, atteint d’une infirmité rebelle à tous les traitements. Il en revient guéri et fait le vœu d’instaurer dans sa paroisse le culte de Notre-Dame de la Salette. Il crée une confrérie dont le but « est de fléchir par l’entremise de la Sainte Vierge la colère du Seigneur irrité par la violation des commandements et des lois de son Eglise, de prier pour la conversion des pécheurs, de travailler à sa propre sanctification. » Il transforme la chapelle de la Vierge de l’église paroissiale et institue chaque année un exercice spirituel le dimanche qui suit le 19 septembre. Ce « pèlerinage » ne prendra jamais une grande importance et restera strictement local.
Dans les années 1970, l’abbé Lebois, curé de Saint-Lupien desservant Villadin, entreprend de ressusciter le pèlerinage de Villadin tombé quelque peu en léthargie. Le diocèse acquiert un terrain où il fait dresser trois statues : la Conversation inaugurée le 19 septembre 1971 en présence de plus de 1000 personnes, la Vierge en pleurs en 1974, la Vierge en élévation" en 1976. La première est un tirage en plâtre d'un modèle créé avant 1905 par le Lyonnais Pierre Vermare, les deux dernières sont l’œuvre d’André Simon, de Mesnil-Saint-Loup. Chaque année, les pèlerins se rendent en procession de l’église au tertre portant une petite statue en bois de N-D de la Salette, œuvre du même sculpteur.
Personnalités liées à la commune
Liens externes
Notes et références
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- Populations légales 2008 pour le département de l'Aube sur Insee. Consulté le 7 janvier 2011
Catégories :- Commune de l'Aube
- Ancien chef-lieu de canton de l'Aube
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