v · Chili, c’est-à-dire la constitution, le climat politique et les partis politiques.
Sebastián Piñera (
Rénovation nationale, droite) est
président de la République depuis le
11 mars 2010.
Constitution de 1980
Comme le précise la Constitution politique de 1980 (largement amendée depuis cette date), le Chili est un État unitaire, avec un territoire divisé en 13 régions. La nation possède la souveraineté du pouvoir, qui s’exerce à travers l’élection des représentants par suffrage universel ou par référendum.
Le système politique du Chili est la démocratie républicaine. Les trois pouvoirs sont séparés selon la Constitution de 1980, avec par exemple le tribunal constitutionnel, la banque centrale, le Conseil de sécurité nationale...
Le président de la république possède d’importants pouvoirs, comme de désigner des sénateurs, de nommer les ministres ou de déclarer l’état de guerre. En vertu de la Constitution politique de 1980, l’État chilien est divisé entre les trois pouvoirs classiques[1] :
- le pouvoir exécutif est tenu par le président de la République, élu démocratiquement tous les quatre ans au suffrage universel direct, et qui ne peut pas briguer un deuxième mandat immédiat. Une fois élu, le président désigne un cabinet de ministres, dont le ministre de l’Intérieur ;
- le pouvoir législatif est représenté par le Congrès national, dont le siège se trouve à Valparaíso depuis le retour de la démocratie en 1990. Il s’agit d’un congrès bicaméral, composé d’un sénat et d’une chambre de députés. Aujourd’hui, il compte quarante-huit sénateurs élus pour huit ans (dont neuf sont désignés par diverses institutions — n’est plus en vigueur selon les modifications de la constitution en 2005 — et un est sénateur à vie après avoir été président du pays) ; et cent-vingt députés élus pour quatre ans. Les parlementaires, sauf ceux de la parenthèse, sont tous élus démocratiquement au système binominal à un tour ;
- le pouvoir judiciaire connaît des affaires civiles et criminelles. Il est composé d’une Cour suprême, des cours d’appel et des tribunaux de première instance.
Il faut ajouter que les réformes les plus profondes à la Constitution de 1980 ont été récemment promulguées (en septembre 2005), ce qui est considéré par certains comme la fin de la transition vers la démocratie. Ces réformes perfectionnent la Constitution en supprimant les dits « verrouillages autoritaires », laissés par Pinochet. Quelques réformes sont mises en place :
- la réduction du mandat présidentiel de six à quatre ans ;
- le président est habilité pour appeler à la retraite les commandants en chef des forces armées;
- l’élimination des sénateurs désignés à vie, ce qui a pour effet une réduction du Sénat à trente-huit membres depuis mars 2006. Le système d’élection binominal utilisé pour les législatives et qui, à présent, favorise les deux grands blocs politiques, n’a pas été modifié.
Une autre modification concerne également la possibilité aux enfants de Chiliens (de ceux qui sont nés au Chili et donc Chiliens par le passeport) d’obtenir la nationalité (avoir non plus un titre de voyage mais un véritable passeport chilien), mais pas la citoyenneté (donc la possibilité de voter en cas d’élections). Il faut également tenir compte du fait que, à ce jour, plusieurs dizaines de milliers d’enfants de Chiliens n’étaient jusqu’àlors considérés que comme des non nationaux (reconnus dans certains pays comme apatrides). Dans les projets encore en cours, le droit de vote pour les Chiliens résidant à l’étranger en fait partie.
Climat politique
Depuis 1990, le pays connaît une vie démocratique après une interruption de dix-sept ans de dictature militaire. Actuellement, le président est Sebastián Piñera (Rénovation nationale, droite). Renovación Nacional (RN), d'obédience libérale est alliée à l’Unión Demócrata Independiente (UDI), plus conservateur. Ces deux partis forment l’Alliance pour le Chili.
Il existe une opposition de centre-gauche rassemblée dans une coalition de partis appelée Concertation des partis pour la démocratie (Concertación), qui regroupe la Démocratie chrétienne (DC), le Parti socialiste (PS), le Parti radical social-démocrate (PRSD) et le Parti pour la démocratie (PPD). Il y a également une opposition plus à gauche, Juntos Podemos Más, qui associe le Parti communiste (PC) et des partis humanistes et écologistes, qui n’ont pas de représentation au Congrès.
Les principaux blocs politiques se sont constitués au milieu des années 1980 et sont devenus officiels pou le référendum de 1988 qui a mis fin à la pérennité du régime militaire d'Augusto Pinochet et entamé une transition vers la démocratie. L’année suivante, chaque bloc a conservé son unité afin d’aborder l’élection présidentielle et chaque coalition a présenté un candidat. Depuis alors, malgré les problèmes qui surgissent de temps en temps à l’intérieur des blocs, le panorama politique n’a pas beaucoup changé.
Le 11 décembre 2005, la socialiste et candidate de la Concertación Michelle Bachelet est arrivée en tête du premier tour de la présidentielle avec 45,96 % des voix devant le candidat du parti de la Rénovation nationale, Sebastián Piñera (25,41 %), de l'Union démocrate indépendante et ancien maire de Santiago, Joaquín Lavín (23,23 %), et celui de l’extrême-gauche, Tomás Hirsch (5,40 %)[2]. Le 15 janvier suivant suivant, Bachelet remporte le scrutin avec 53,5 % des suffrages. Les électeurs ont aussi élu cent vingt députés et vingt sénateurs sur trente-huit sièges, supprimant au passage les postes de sénateurs à vie créés par le général Pinochet. La Concertation a remporté plus de 54 % des sièges de députés et 57 % des sièges de sénateurs, s’assurant la majorité dans les deux chambres.
Le 13 décembre 2009, le candidat de la Coalition pour le changement (droite et centre-droit), Sebastián Piñera, arrive en tête de l'élection présidentielle avec 44,06 % des suffrages. Le candidat de la Concertación, l'ancien président Eduardo Frei Ruiz-Tagle n'en n'obtient que 29,60 %, et le candidat dissident issu des socialistes, Marco Enríquez-Ominami, rassemble 20,14 % des voix. Le 17 janvier 2010, Sebastián Piñera est élu président de la République avec 51,61 % des suffrages[3]. Il met ainsi fin à 20 ans de pouvoir de centre-gauche. Sa coalition remporte aussi la majorité à la chambre basse du parlement.
Partis politiques
Mouvements politiques
Notes et références
Voir aussi
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