- Velesmes-Échevanne
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Velesmes-Échevanne Administration Pays France Région Franche-Comté Département Haute-Saône Arrondissement Vesoul Canton Gray Code commune 70528 Code postal 70100 Maire
Mandat en coursJean-Marie Renevret
2008-2014Intercommunalité Néant Démographie Population 463 hab. (2007) Densité 21 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 192 m — maxi. 251 m Superficie 22,11 km2 Velesmes-Échevanne est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté
Sommaire
Géographie
Histoire
Le site de Velesmes remonterait au néolithique sans qu'aucune trace n'ait été retrouvée. En revanche, les restes d'un cimetière mérovingien près de l'église ont été mis au jour en 1906 (archives SALSA). Le musée de Gray possède dans ses réserves deux scramasax[1] provenant de Velesmes.
Origines du mot Velesmes et histoire du village:
1re hypothèse (source : émission France bleue Franche-Comté 18 mars 2006 et Dictionnaire des communes de Haute-Saône) Vilesma, semble provenir d'un nom celtique avec le préfixe vello (qui vient de beli, et veut dire bon d'après le gallois gwell). Le suffixe sama, serait issu de Belisama (déesse celtique des artistes, protectrice des jeunes filles, de la beauté) assimilée à la déesse romaine Minerve.
2e hypothèse (source : La Presse Grayloise) Vel viendrait du celtique signifiant maison et lem signifierait bois.
Les deux sources sont cependant d'accord pour expliquer que le territoire de Velesmes était la propriété des comtes de Bourgogne avant de devenir la colonie principale de l'abbaye de Corneux. Le comte Rainaud et son frère Guillaume donnèrent vers 1131 au prieuré de Corneux, des bois, des droits de pêche, de moulin, d'usage et de parcours sur le territoire de Velesmes. En 1153, les seigneurs d'Echevanne y obtiennent des terres. En 1200, le comte Palatin Othon donna à l'abbaye de Corneux l'ensemble des terres de Velesmes. Les comtes de Bourgogne gardèrent cependant la forêt. Le patronage de la paroisse est sous le contrôle de l'abbaye de Corneux. Le village sera incendié deux fois : en 1347 par les soldats des barons comtois révoltés contre le duc Eudes IV et en 1363 par les Routiers. Un ermitage y a été construit en 1634, il est devenu depuis une maison d'habitation. Cette initiative relève du frère Claude Poncet, bientôt rejoint par deux autres frères. Cet endroit, en lien avec l'abbaye, servira aussi de maladrerie.
En 1693, cependant les frères doivent quitter le village après une requête des habitants auprès de l'intendant. En effet, les villageois se plaignaient des charges occasionnées : les frères ne vivaient que de dons et d'aumônes.
En 1789, Velesmes fait partie du bailliage de Gray. En 1790, le village fait partie du district de Gray et du canton de Sauvigney (la paroisse appartenant au doyenné de Gray). En 1790, un enseignement primaire se développe mais il existait un recteur d'école dès 1737.
L'exploitation d'une carrière de pierres et de minerai de fer fonctionnera jusqu'en 1868. Des cerisiers pour la fabrication du kirsch existeront jusqu'à l'hiver 1879 / 1880. Deux moulins fonctionneront (celui situé près du Theuillot ou moulin Robichon et celui de Saint-Adrien) ainsi que trois huileries.
Les événements des 8, 9 et 10 septembre 1944 :
Le 8 septembre 1944, un convoi sanitaire allemand qui se repliait est attaqué au lieu dit Les Moulinots par des avions anglais, un soldat est tué Wilhelm Groten, son corps est déposé à Velesmes. Le même jour des FFI de la région de Gray attaquent plus tard une autre partie du convoi militaire près du lieu dit Bellecombe. Il y a plusieurs soldats blessés. Un sous-officier et aumônier allemand Heinrich Niewind s'arrête au village et rencontre le maire Jules Jarrot puis l'abbé Noël. Il demande que le soldat tué soit enterré avec le rituel catholique. Le cercueil est réalisé par Lucien Rousset et Henri Boyer. Le samedi 9 septembre, l'enterrement va avoir lieu. Cependant un commando de la Feldgendarmerie venu de Gray arrive au village afin de le brûler en représailles.
L'abbé Niewind s'interpose en expliquant à l'officier allemand que les habitants de Velesmes n'ont pas réalisé l'embuscade et qu'ils vont enterrer le corps du soldat dignement. L'officier convaincu donne l'ordre à son convoi de faire demi-tour.
Les 10 et 11 septembre, les troupes américaines libéreront la région de Gray.
Plus tard en 1965, grâce à l'abbé Marcel Remillet, le prêtre allemand sera retrouvé et une cérémonie du souvenir aura lieu à Velesmes, avec la bénédiction d'une cloche de la paix.
Un jumelage sera établi ensuite entre Velesmes et Olfen en Allemagne (ville de résidence d'Heinrich Niewind).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 Jean-Marie Renevret mars 2001 mars 2008 Jean-Marie Renevret Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Cassini)1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 746 235 771 774 807 855 830 881 917 799 760 805 726 656 622 584 557 535 Évolution démographique
(Source : Cassini)1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 504 509 507 478 452 400 374 385 370 Évolution démographique
(Source : INSEE)1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 392 397 418 401 450 444 438 463 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2007 : Population provisoire (enquête annuelle).D'après le recensements nominatifs de 1657, après la guerre de Dix Ans, l'épisode comtois de la guerre de Trente Ans, la population du village était que de 196 personnes (46 ménages)[2].
Lieux et monuments
° Deux très belles fontaines /lavoirs dont une construite en 1864 par l'architecte Christophe Colard.
° L'église avec un clocher du XVIIe et la base du XIIIe siècle. Le reste du bâtiment a été reconstruit au XIXe siècle entre 1822 et 1860.
° Le Conservatoire du machinisme agricole et des métiers d’autrefois, ouvert en juin 2005, présente sur 1 000 m² dans le village de Velesmes au 15, rue de l’Hermitage, des machines agricoles, véhicules en tous genres et outils utilisés jadis dans les campagnes : tracteurs dont le plus ancien est un Derring de 1928, charrues, faneuses, faucheuses…
Personnalités liées à la commune
- Étienne Guyot (1767-1807) général de brigade, né le 1er mai 1767 à Mantoche. Il passa une partie de sa jeunesse à Velesmes où ses parents s’étaient installés. Général des armées napoléoniennes, il meurt le 8 juin 1807 lors d'une charge de cavalerie à Kleinenfel en Prusse-Orientale. Son nom est gravé sur l'Arc de Triomphe à Paris[3].
- Jean-Claude Baussain (1771-1811) né à Velesmes, volontaire, élu sergent au bataillon de Gray en 1791, lieutenant en 1792. Il effectue en 1792 et 1793 les campagnes de l'armée du Rhin. Puis en 1803 il prend le commandement d'une compagnie. Il est nommé ensuite chef de bataillon au 59e régiment d'infanterie en décembre 1805 pendant la campagne d'Autriche. En 1807, il est colonel du 43e régiment d'infanterie après la bataille d'Eylau. Il fut promu officier de la Légion d'honneur par Napoléon le 26 août 1808. Il meurt devant Ronda pendant la campagne d'Espagne en 1811[4].
- Maurice Drouot (1876-1959) Avocat et député. Il fait partie des Républicains de gauche sous la Troisième République avant la 2e Guerre mondiale puis après 1945 du Rassemblement des gauches répubicaines.
- Pierre Garbay (1903-1980)(général d'armée en 1959). Il joue un rôle actif en 1940 dans le ralliement du Tchad à la France Libre. Engagé dans les FFL, en 1944 il emmène la 1re DFL à la victoire dans les Alpes-Maritimes. Il poursuit sa carrière militaire après la 2e Guerre mondiale, à Madagascar, à Dakar et en Tunisie. Il est inhumé au cimetière de Velesmes.
- Raymond Rousset (1920-1951): Il est issu d'une famille d'artisans de Velesmes. Après avoir effectué ses études au collège de Gy puis à l'École normale de Vesoul (70), il devient instituteur. Il occupe notamment un poste à Cugney. En 1943 il devient moniteur d'éducation physique au lycée Gérôme de Vesoul, l'année où est votée la loi sur le STO. Il rejoint alors la Résistance (1943-1944) et intègre le maquis de Cugney (dépendant du mouvement Défense de la France). Il prend part à différentes actions menées dans la région de Gray, notamment celles qui étaient liées pour tous les maquis de France au débarquement en Normandie en juin 1944. Il quitte le statut de FFI à l'automne 1944 et s'engage dans l'armée de Lattre pour terminer la 2e Guerre mondiale en tant que soldat de l'armée française (campagne d'Alsace et du Rhin). Après la guerre, il effectue des études à l'École militaire de Coëtquidan pour devenir officier. Nommé lieutenant (régiment du train) il réside à Tours avec son épouse (1947-1950), il part pour l'Indochine en décembre 1950, il travaille au commandement du train à Saïgon puis à Cap Saint-Jacques. Il meurt en avril 1951 à Cap Saint-Jacques d'un problème cardiaque survenu rapidement. Il est inhumé dans le cimetière de Velesmes.
- Marcel Remillet (1912-1993). Prêtre du village dès la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, il le restera pendant une cinquantaine d'années. Après sa scolarité à Gray, il est ordonné prêtre en 1937 à Besançon. Il est nommé vicaire à Gray puis curé à Rigny. Il contribuera au développement des kermesses et de l'activité théâtrale avec les jeunes de la commune. Pendant de nombreuses années, avec l'argent des pièces de théâtre, il organisera des voyages à travers l'Europe. Il sera aussi à l'origine de la rénovation de trois églises (celles de Velesmes, Saint-Loup et Saint-Broing). Il créera la salle d'activité théâtrale ainsi que le club du troisième âge. L'abbé Remillet était un humaniste, une personne qui n'hésitait pas à développer une grande solidarité avec les plus démunis. Il retrouvera le prêtre allemand Heinrich Niewind qui a permis de sauver Velesmes des représailles en 1944. Il sera à l'initiative de cérémonies du souvenir ainsi que du jumelage entre Velesmes et Olfen. Décédé en 1993, il est inhumé dans le cimetière de Cresancey.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- André Thévenin, Les Cimetières mérovingiens de la Haute-Saône, Annales littéraires de l'université de Besançon, Paris, 1968
- La population de la Franche-Comté au lendemain de la guerre de Dix Ans ... de François Lassus, Université de Franche-Comté Institut d'études comtoises et jurassiennes - 1995 - 512 pages
- Philippe Arnould, Histoire d'un héros franc-comtois : le général de cavalerie Étienne Guyot, 1766-1807, Teissèdre, 2000
- Avec les volontaires du 1er bataillon de la Haute-Saône, Robert Monnet, Éditions : La Presse de Gray, 1974)
Catégorie :- Commune de la Haute-Saône
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