- Tétras lyre
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Tétras lyre Lyrurus tetrix Classification (COI) Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Aves Ordre Galliformes Famille Phasianidae Genre Lyrurus Nom binominal Lyrurus tetrix
(Linnaeus, 1758)Synonymes Tetrao tetrix Statut de conservation UICN :
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sont disponibles sur CommonsLe Tétras lyre, est une espèce d'oiseau sédentaire, symbole des Alpes européennes. Sa distribution est nordique et boréo-montagnarde.
Sommaire
Dénomination
- Lyrurus tetrix décrit en 1758, par Carl von Linné.
Nom vernaculaire
- Coq des bouleaux
- Petit coq de bruyère
- Tétras lyre
Synonymie
- Tetrao tetrix (Linnaeus, 1758)
Taxinomie
Il existe huit sous-espèces reconnues :
- Tetrao tetrix baikalensis
- Tetrao tetrix britannicus
- Tetrao tetrix fedjuschini
- Tetrao tetrix mongolicus
- Tetrao tetrix tetrix
- Tetrao tetrix tschusii
- Tetrao tetrix ussuriensis
- Tetrao tetrix viridanus
Description
- Taille : Femelle (ou poule) 50-53 cm ; Mâle (ou coq) : 60 cm
- Envergure : 65 à 80 cm
- Poids : Poule: 700 à 850 g ; Coq adulte :1 100 à 1 500 g
- Longévité : 6 à 9 ans environ
- Mâle : noir à reflets bleus, ses ailes sont brun-noir avec une petite barre blanche. Le dessous des ailes et de la queue sont blancs. La queue se termine en forme de lyre d'où son nom. Les pattes sont courtes et emplumées. Au-dessus de l'œil, une caroncule rouge, de taille variable, très développée au printemps, surmonte un bec court.
- Femelle : Livrée brune et roussâtre barrée de noir, de blanc et de gris. La queue légèrement fourchue.
- Les doigts des pattes ont une frange d'écailles cornées qui agissent comme des raquettes et évitent à l'oiseau de s'enfoncer dans la neige fraîche.
Comportement
Oiseau sédentaire, polygame et sociable toute l'année.
Alimentation
Majoritairement végétarien, se nourrissant de feuilles, de bourgeons, de graines, de fleurs et de baies, il complète son alimentation avec des insectes, des araignées et des invertébrés.
Prédateurs naturels
autours, renards, sangliers, mustélidés, corneilles et pies pour les couvées et les œufs.
Reproduction
Le tétras-lyre est surtout célèbre pour ses parades nuptiales printanières. Les mâles se retrouvent tous les ans, aux mois de mars, avril, mai et début juin sur des espaces dégagés d’arbres, plateaux ou tourbières appelées lek (ou aire de parade). Au centre de cet emplacement, se trouve l’arène où les coqs paradent, chantent, se mesurent ; les gestes et les allures ont tous une signification bien précise : provocation, domination…
Les poules, elles, vagabondent ici et là, d’une place à l’autre, et choisissent chacune leur futur partenaire qui est toujours le mâle dominant ; elles finissent par s’accoupler vers la mi-mai. Fin mai, les poules commencent déjà à pondre (de 3 à 10 œufs), puis à couver ; 26 jours après la ponte du dernier œuf, les jeunes poussins naissent. Les petits sont nidifuges, mais restent accompagnés par leurs mères jusqu’à l’automne où ils se dispersent.
Les femelles pondent à même le sol, dans un amas de brindilles, souvent cachées dans un fourré où elles sont alors très vulnérables[réf. nécessaire].
Chant
"Eternuement" sonore tiou - ouiich. Roucoulements graves, rapides et prolongés lors des parades nuptiales.
Habitat et répartition
Répartition géographique
- En Suisse et en France : Présents sur une grande partie du massif alpin (du Chablais au Var), ils sont néanmoins vulnérables à cause de l’aménagement touristique ; bien plus localement dans le massif ardennais, ils y sont en forte régression.
- Dans le reste de l'Europe : Absent de la péninsule ibérique, le petit coq de bruyère habite la Grande-Bretagne, les Alpes, la Scandinavie, l’Europe de l’Est, mais aussi l’Allemagne, la Belgique (très localement : plateau des Hautes-Fagnes où ne subsiste qu'une petite population comptant une vingtaine de mâles en 2011, sur les 200 comptabilisés en 1970[1]), les Pays-Bas et le Danemark où les populations sont isolées mais témoignent d’un passé glorieux.
- Dans le Monde : Le tétras n’est présent qu’en Eurasie, où il peuple une grande partie de la Russie, le nord du Kazakstan, de la Mongolie et de la Chine.
Habitat
Le Tétras lyre peuple les clairières et les lisières des forêts de conifères mêlées de bouleaux, les landes humides parsemées d'arbres.
Son domaine vital dans les Alpes
Le tétras-lyre a besoin d'un domaine vital d'au moins 3 000 hectares, comprenant des forêts de conifères avec clairières et des tourbières ; on le trouve jusqu'à 2 300 m d'altitude, limite supérieure des arbres, zone des rhododendrons et des aulnes verts. Il est très lié à la présence d'arbustes de la famille des éricacées (airelle, myrtille, canneberge, bruyères, callune...). Pendant longtemps, l'homme, grâce à l'exploitation des alpages, a favorisé des conditions de vie idéales au tétras-lyre
Traditionnellement, les populations de tétras-lyre sont très sensibles au déboisement et au développement du pâturage extensif qui détruit la végétation basse indispensable à l'oiseau. Aujourd'hui, les menaces sont donc le morcellement et la destruction de l'habitat, la chasse abusive mais surtout les dérangements car son domaine vital se trouve souvent en partie intégré dans les domaines skiables des stations ce qui fragmente son habitat. Les comptages effectués ont montré une densité de 0,95 tétras-lyre, pour 100 hectares, dans les secteurs des stations de ski, alors que généralement elle est de 3,25 dans les zones vierges.
Souvent victime de collisions mortelles avec les câbles de remontées mécaniques, son principal ennemi est, l'hiver, le skieur hors-piste, l'amateur de poudreuse fraîche et, l'été, le randonneur. En effet, dès les premiers froids de l'automne, les tétras-lyre se regroupent pour survivre et recherchent des zones d'hivernage où la neige reste poudreuse. Dès les premières neiges, il s'enfouissent dans une sorte d'igloo tout en guettant les éventuels prédateurs. Il peut passer la nuit entière et une bonne partie de la journée dans cet abri s'il fait mauvais temps. Il économise ainsi son énergie.
À chaque dérangement, les tétras-lyre s'enfuient et creusent une nouvelle galerie dans la neige ; ainsi la pratique du ski hors-piste, multiplie les risques de dérangement, ce qui compromet gravement l'équilibre énergétique du tétras-lyre en interrompant ses phases de repos, en créant du stress et en obligeant à la dispersion des groupes. L'été, l'oiseau est trop souvent dérangé par les centaines de randonneurs et en particulier les chiens laissés en liberté; une des conditions de sa survie est alors l'existence d'une végétation haute au sol.
Dans certaines régions des Alpes des mesures ont commencé à être prises, pour la sauvegarde du tétras-lyre, telles :
- préservation de zones vierges de toutes activités humaines ;
- interdiction des zones d'hivernage aux skieurs hors-piste ;
- dans certaines zones, limitation du passage des randonneurs aux sentiers balisés et interdiction des chiens en liberté ;
- dans certaines zones, retardement de la montée des troupeaux en alpage ;
- installation sur les câbles de spirales ou de bouchons, biens visibles par les oiseaux, afin de limiter les collisions.
Statut légal
La population européenne est estimée entre 325 000 et 740 000 couples.
Le tétras-lyre est l'une des espèces mentionnées à l'annexe 1 de la directive 79/409 de la CEE, laquelle implique de prendre « des mesures de conservation spéciale concernant leur habitat, afin d'assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire de distribution ».
La sous-espèce britannique reste classée comme gibier, ce qui permet de la chasser et d'en faire des conserves.
En France, le tétras-lyre est classé « gibier de montagne ». Il est soumis à un plan de chasse qui fixe, chaque année un nombre d'oiseaux pouvant être tués.
Voir aussi
Références taxonomiques
- Référence Fauna Europaea : Tetrao tetrix (en)
- Référence Avibase : Lyrurus tetrix (+répartition) (fr+en)
- Référence Avibase : Tetrao tetrix (+répartition) (fr+en)
- Référence ITIS : Tetrao tetrix Linnaeus, 1758 Non Valide (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Tetrao tetrix (en)
- Référence Animal Diversity Web : Lyrurus tetrix (en)
- Référence NCBI : Tetrao tetrix (en)
Bibliographie
Maxime Metzmacher, « Oiseaux des Hautes-Fagnes. Histoire et géographie des oiseaux nicheurs. », dans Eole, 2004, p. 241-252. (ISBN 2-87186-100-5)
Notes et références
Liens externes
- Référence Oiseaux.net : Tetrao tetrix (+répartition) (fr)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Tetrao tetrix (en)
- Référence UICN : espèce Tetrao tetrix (Linnaeus, 1758) (en)
- Tétras lyre et lagopède alpin : laissez-les tranquilles !
- Tétras en Wallonie
- Référence Tree of Life Web Project : Tetrao tetrix (en)
Catégories :- Statut UICN Préoccupation mineure
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