- Tétras-lyre
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Tétras lyre
Tétras lyreLyrurus tetrix Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Aves Ordre Galliformes Famille Tetraonidae Genre Lyrurus Nom binominal Lyrurus tetrix
Linnaeus, 1758Synonymes Tetrao tetrix Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le tétras lyre, appelé également petit coq de bruyère (Lyrurus tetrix) est un oiseau sédentaire, symbole des Alpes européennes.
Il est considéré comme une espèce relique des époques glaciaires[réf. nécessaire] car sa distribution est nordique et boréo-montagnarde.
Sommaire
Description
- Taille : Femelle (ou poule) 50-53 cm ; Mâle (ou coq) : 60 cm
- Envergure : 65 à 80 cm
- Poids : Poule: 700 à 850 g ; Coq adulte :1 100 à 1 500 g
- Longévité : 6 à 9 ans environ
- Mâle : noir à reflets bleus, ses ailes sont brun-noir avec une petite barre blanche. Le dessous des ailes et de la queue sont blancs. La queue se termine en forme de lyre d'où son nom. Les pattes sont courtes et emplumées. Au-dessus de l'œil, une caroncule rouge, de taille variable, très développée au printemps, surmonte un bec court.
- Femelle : Livrée brune et roussâtre barrée de noir, de blanc et de gris. La queue légèrement fourchue.
- Les doigts des pattes ont une frange d'écailles cornées qui agissent comme des raquettes et évitent à l'oiseau de s'enfoncer dans la neige fraîche.
- Mœurs : Oiseau sédentaire, polygame et sociable toute l'année.
- Régime alimentaire : Majoritairement végétarien, se nourrissant de feuilles, de bourgeons, de graines, de fleurs et de baies, il complète son alimentation avec des insectes, des araignées et des invertébrés.
- Prédateurs naturels : autours, renards, sangliers, mustélidés, corneilles et pies pour les couvées et les œufs.
Reproduction
Le tétras-lyre est surtout célèbre pour ses parades nuptiales printanières. Les mâles se retrouvent tous les ans, aux mois de mars, avril, mai et début juin sur des espaces dégagés d’arbres, plateaux ou tourbières appelées lek (ou aire de parade). Au centre de cet emplacement, se trouve l’arène où les coqs paradent, chantent, se mesurent ; les gestes et les allures ont tous une signification bien précise : provocation, domination…
Les poules, elles, vagabondent ici et là, d’une place à l’autre, et choisissent chacune leur futur partenaire qui est toujours le mâle dominant ; elles finissent par s’accoupler vers la mi-mai. Fin mai, les poules commencent déjà à pondre (de 3 à 10 œufs), puis à couver ; 26 jours après la ponte du dernier œuf, les jeunes poussins naissent. Les petits sont nidifuges, mais restent accompagnés par leurs mères jusqu’à l’automne où ils se dispersent.
Les femelles pondent à même le sol, dans un amas de brindilles, souvent cachées dans un fourré où elles sont alors très vulnérables[réf. nécessaire].
Habitat et répartition
Répartition géographique
- En Suisse et en France : Présents sur une grande partie du massif alpin (du Chablais au Var), ils sont néanmoins vulnérables à cause de l’aménagement touristique ; bien plus localement dans le massif ardennais, ils y sont en forte régression.
- En Europe : Absent de la péninsule ibérique, le petit coq de bruyère habite la Grande-Bretagne, les Alpes, la Scandinavie, l’Europe de l’Est, mais aussi l’Allemagne, la Belgique (très localement : plateau des Hautes-Fagnes), les Pays-Bas et le Danemark où les populations sont isolées mais témoignent d’un passé glorieux.
- Dans le Monde : Le tétras n’est présent qu’en Eurasie, où il peuple une grande partie de la Russie, le nord du Kazakstan, de la Mongolie et de la Chine.
Habitat
En construction
Son domaine vital dans les Alpes
Le tétras-lyre a besoin d'un domaine vital d'au moins 3 000 hectares, comprenant des forêts de conifères avec clairières et des tourbières ; on le trouve jusqu'à 2 300 m d'altitude, limite supérieure des arbres, zone des rhododendrons et des aulnes verts. Il est très lié à la présence d'arbustes de la famille des éricacées (airelle, myrtille, canneberge, bruyères, callune...). Pendant longtemps, l'homme, grâce à l'exploitation des alpages, a favorisé des conditions de vie idéales au tétras-lyre
Traditionnellement, les populations de tétras-lyre sont très sensibles au déboisement et au développement du pâturage extensif qui détruit la végétation basse indispensable à l'oiseau. Aujourd'hui, les menaces sont donc le morcellement et la destruction de l'habitat, la chasse abusive mais surtout les dérangements car son espace vital se trouve souvent en partie intégré dans les domaines skiables des stations ce qui fragmente son habitat. Les comptages effectués ont montré une densité de 0,95 tétras-lyre, pour 100 hectares, dans les secteurs des stations de ski, alors que généralement elle est de 3,25 dans les zones vierges.
Souvent victime de collisions mortelles avec les câbles de remontées mécaniques, son principal ennemi est, l'hiver, le skieur hors-piste, l'amateur de poudreuse fraîche et, l'été, le randonneur. En effet, dès les premiers froids de l'automne, les tétras-lyre se regroupent pour survivre et recherchent des zones d'hivernage où la neige reste poudreuse. Dès les premières neiges, il s'enfouissent dans une sorte d'igloo tout en guettant les éventuels prédateurs. Il peut passer la nuit entière et une bonne partie de la journée dans cet abri s'il fait mauvais temps. Il économise ainsi son énergie.
À chaque dérangement, les tétras-lyre s'enfuient et creusent une nouvelle galerie dans la neige ; ainsi la pratique du ski hors-piste, multiplie les risques de dérangement, ce qui compromet gravement l'équilibre énergétique du tétras-lyre en interrompant ses phases de repos, en créant du stress et en obligeant à la dispersion des groupes. L'été, l'oiseau est trop souvent dérangé par les centaines de randonneurs et en particulier les chiens laissés en liberté; une des conditions de sa survie est alors l'existence d'une végétation haute au sol.
Dans certaines régions des Alpes des mesures ont commencé à être prises, pour la sauvegarde du tétras-lyre, telles :
- préservation de zones vierges de toutes activités humaines ;
- interdiction des zones d'hivernage aux skieurs hors-piste ;
- dans certaines zones, limitation du passage des randonneurs aux sentiers balisés et interdiction des chiens en liberté ;
- dans certaines zones, retardement de la montée des troupeaux en alpage ;
- installation sur les câbles de spirales ou de bouchons, biens visibles par les oiseaux, afin de limiter les collisions.
Statut légal
La population européenne est estimée entre 325 000 et 740 000 couples.
Le tétras-lyre est l'une des espèces mentionnées à l'annexe 1 de la directive 79/409 de la CEE, laquelle implique de prendre "des mesures de conservation spéciale concernant leur habitat, afin d'assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire de distribution".
La sous-espèce britannique reste classée comme gibier, ce qui permet de la chasser et d'en faire des conserves.
Voir aussi
Références taxonomiques
- Référence Fauna Europaea : Tetrao tetrix (en)
- Référence Avibase : Lyrurus tetrix (+répartition) (fr+en)
- Référence Avibase : Tetrao tetrix (+répartition) (fr+en)
- Référence ITIS : Tetrao tetrix Linnaeus, 1758 Non Valide (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Tetrao tetrix (en)
- Référence Animal Diversity Web : Lyrurus tetrix (en)
- Référence NCBI : Tetrao tetrix (en)
Bibliographie
Maxime Metzmacher, « Oiseaux des Hautes-Fagnes. Histoire et géographie des oiseaux nicheurs. », dans Eole, 2004, p. 241-252.
Liens externes
- Référence Oiseaux.net : Tetrao tetrix (+répartition) (fr)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Tetrao tetrix (en)
- Référence IUCN : espèce Tetrao tetrix (Linnaeus, 1758) (en)
- Tétras lyre et lagopède alpin : laissez-les tranquilles !
- Tétras en Wallonie
- Référence Tree of Life Web Project : Tetrao tetrix (en)
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