- Tékés
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Tékés
Le Makoko avec sa cour, vers 1907Populations Population totale 800 000 République du Congo République démocratique du Congo Gabon Autre Langue(s) Téké eboo, ibali Religion(s) Catholique Groupe(s) relié(s) Kongos, Yakas, Sukus modifier Les Tio, connus autrefois sous le nom d'Anzico[1] et souvent appelés aujourd'hui Tékés (Batéké en kikongo ou Teke selon l’orthographe africaniste), forment un peuple bantou partagé entre l'ouest de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), le sud du Congo et, minoritairement, le sud-est du Gabon.
- Les Téké sont minoritaires au Gabon, 54 000 se trouvent dans la région de la province du Haut-Ogooué. Feu le Président Omar Bongo et l'actuel président Ali Bongo sont Téké.
- En République du Congo, les Téké forment 18% de la population et se trouvent dans la région des Plateaux, de la Cuvette ouest (où ils sont appelés Mbéti et Tégué), du Niari (où ils sont nommés nzabi), de la Bouenza et la région du Pool.
- En République démocratique du Congo, 267 000 Téké sont situés dans la province du Bandundu, district des Plateaux, et la ville-province de Kinshasa.
Selon les mythes fondateurs, ils descendraient de Nguunu, ancêtre de la plupart des populations du sud Congo. Successeurs des pygmées dans l'occupation du Congo-Brazzaville, ils sont fondateurs du grand royaume Téké, rival du royaume Kongo. Leur roi, connu dans l'histoire sous l'appellation de Makoko, signa le 3 octobre 1880 à Mbé, capitale de son royaume, un accord avec l'explorateur français Pierre Savorgnan de Brazza.
Sommaire
Histoire
Au XVe siècle, les Téké étaient établis dans la savane sur le rive droite du fleuve Congo. Ils tiraient leur richesse d'importants gisements de cuivre comme celui de Mindouli. Ils durent subir les assauts du royaume de Kongo attiré par cette source de profits. Ils eurent des contacts avec les Portugais qui exploraient la région côtière à partir du XVIe siècle siècle. Le roi était appelé mikoko ou Makoko par les Européens, tandis que l'état était appelé le Royaume de Anzique ou Anzico et les habitants les Anzicains.
Entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle, le royaume Téké a participé à la traite d'esclaves[2] et au commerce entre l'Afrique, l'Europe et les colonies européennes en Amérique. Leur structure sociale et politique s'en trouve bouleversée, les marchands enrichis par la traite occupent une place prédominante tandis que le Makoko voit son pouvoir diminué.
Le royaume est tombé en 1880 suite au exploration de Pierre Savorgnan de Brazza pour le compte de la France quand leur roi, Illoy Ier conclut un traité, dit « traité Makoko », avec celui-ci afin de placer son royaume sous la protection de la France. Ceci permit un établissement français à Nkuna qui devint par la suite Brazzaville.
Voir aussi
Bibliographie
- L'organisation sociale et politique chez les Yansi, Teke et Boma : rapports et compte rendu de la IVe Semaine d'études ethno-pastorales, Bandundu (Zaïre), 1968, Centre d'études ethnologiques, Bandundu, 1970, 194 p.
- Raoul Lehuard, Statuaire du Stanley-Pool : contribution à l'étude des arts et techniques des peuples téké, lari, bembé, sundi et bwendé de la République populaire du Congo, Arts d'Afrique noire, Villiers-le-Bel, 1974, 184 p.
- Ebiatsa-Hopiel-Opiele, Les Teke, peuples et nation, Montpellier, 1990, 81 p. (ISBN 2-9501472-1-6)
- Eugénie Mouayini Opou, Le royaume Téké, L'Harmattan, Paris, 2005
- Eugénie Mouayini Opou, La reine Ngalifourou, souveraine des Téké : dernière souveraine d'Afrique noire, L'Harmattan, Paris, 2006, 238 p. (ISBN 9782296013100)
- Alain Roger, L'art Téké, analyse ethno-morphologique de la statuaire, Université de Paris 7, 1991 (thèse)
Notes et références
- Bakongos et signifiant "petits". De nombreuses autres hypothèses sur l'étymologie d'Anzico ont été émises par divers auteurs sans être plus satisfaisantes.) Th. Simar, Le Congo au XVIème siècle d'après la relation de Lopez-Pigafetta, p. 79 & sq., Simonetti, Bruxelles, 1919 (D'après SImar, le terme serait une désignation péjorative employée par les
- Esclavage et traite : pourquoi les Noirs et non les autres ?Il existait trois voies distinctes par lesquelles les esclaves étaient acheminés vers les côtes, souligne l’historien congolais Isidore Ndaywel. Il s’agit des voies septentrionale centrale et méridionale. La voie septentrionale menant à Luanda (Angola) était fréquentée par le négriers Teke et Yaka. Les esclaves étaient achetés sur le marché de Pumbu.
Liens externes
- (es) Pueblo Bateke
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