Yakas

Yakas
Yakas
Populations
Population totale 1 035 000
Populations significatives par régions
Drapeau de République démocratique du Congo République démocratique du Congo 933 000
Drapeau d'Angola Angola 133 000
Autre
Langue(s) yaka

Les Yakas (ou Bayakas) sont un peuple du sud-est de la République démocratique du Congo et du nord-est de l'Angola.

Sommaire

Histoire

Personne ne le sait quand exactement ils sont apparus . Les Yakas, peuple bantou, ont néanmoins joué un rôle important dans le commerce triangulaire. Peuple de razzieurs nomades, ils lancent avec succès des offensives sur leurs voisins Kongos, ethnie côtière déjà en contact avec les Européens. Après la prise de Mbanza Kongo, la capitale Kongo en 1568, ils seront finalement repoussés et soumis par les Kongo. Se pose la question combien ils étaient pour faire vaciller une nation de près de 4 millions d'individus. Fuyant vers leur région d'origine ils seront finalement soumis par les Lundas pendant tout le XVIIIe siècle. Regagnant leur indépendance pendant un court moment au XIXe siècle, ils gardèrent malgré cela un roi d'origine Lunda, le Kiamfu. C'est vers la fin du XIXe siècle que les Yakas sont touchés par les menées de l'armée coloniale, la Force publique.

Géopolitique des Yakas

Les Yaka constituent un peuple homogène, discipliné, travailleur et guerrier qui occupe les plateaux du Kwango dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo.

Ce sont principalement des agriculteurs qui cultivent du manioc, de l'arachide, des ignames, des courges, du maïs, des haricots, du café robusta, et qui élèvent de la volaille et du petit bétail. Ils sont également de bons chasseurs dans les clairières et forêts des rivières Kwango et Wamba. Le Kwango, ainsi que le Kwilu, sont les réservoirs alimentaires de la ville de Kinshasa.

Sur le plan coutumier, le Royaume Yaka est une monarchie patriarcale dirigée par le Kiamfu dont le pouvoir prend fin uniquement avec son décès. Il est secondé par plusieurs collaborateurs qui sont des chefs coutumiers ayant des fiefs à gouverner et qui sont parfois de la même lignée que lui. C'est le cas notamment de Swa Mbangi, de Swa Munene, de Swa Lukuni, de Mulopo Ndindi, de Muni Ngunda, de Muni Kazembe, de Muni Ngulu et de Pelende Nkhobo. Certains de ces chefs ont droit à la succession et à l'accession au trône.

Sur le plan administratif, les Yaka occupent 3 des 5 territoires qui composent le Kwango, notamment Kasongo-Lunda, Kenge et Popo-Kabaka et leur démographie avoisine les 2 millions d'habitants. Ils sont voisins des Sukus, des Tchokwés, des Lundas, des Baholos, des Bambatas et des Balemfus.

En ce qui concerne l'administration ecclésiale, deux diocèses catholiques se partagent le monde yaka : les diocèses de Popo-Kabaka et de Kenge. Les centres de formation intellectuelle qui ont formé l'élite du Kwango sont l'École normale d'Imbela et le Collège Ntemo ex- Saint-Paul (des pères jésuites) de Kasongo-Lunda[1].

Au demeurant les Yaka ont beaucoup migré à Kinshasa, des suites de l'exode rural. Ils représenteraient le quart de la population de Kinshasa. C'est la raison pour laquelle le Gouverneur et les vice-Gouverneurs de la ville de Kinshasa sont souvent recrutés parmi eux (Kibabu Madiata Nzau, Mbemba Fundu, André Kimbuta). Les Yakas sont majoritaires dans les communes et quartiers de Kinshasa ci-après : Masina, Kimbanseke (quartier Kingasani), Bumbu, Ngaba, Mbanza-Lemba, Camp Luka, Kisenso, Kingabwa, Nsele, Mikonga et Mpassa.

Culture

Khaandu sculpté (RDC, 19e-XXe siècle)

Notes

  1. Voir la thèse de Madiangungu L. Kikuta, L'environnement historique de l'évangélisation missionnaire jésuite chez les Yaka du Moyen-Kwango dans l'ancienne mission du Kwango (1893-1935), Rome, 2001

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Renaat Devisch, Weaving the threads of life : the Khita gyn-eco-logical healing cult among the Yaka, University of Chicago Press, 1993, 334 p. (ISBN 0226143627)
  • (en) Emil Torday et T. A. Joyce, « Notes on the ethnography of the Ba-Yaka », in Journal of the Anthropological Institute of Great Britain and Ireland (Londres), 36, janvier-juin 1906, p. 39-59
  • (fr) Bukedi Batuyenda, Makana moodidila : versets de lamentations funèbres, chez le Yaka, P. Bouckaert, Popokabaka, 1979, 95 p. (bilingue)
  • (fr) L. de Beir, Religion et magie des Bayaka, Anthropos-Institut St. Augustin, 1975, 191 p. (ISBN 3921389305)
  • (fr) Jacques Denis, Les Yaka du Kwango : contribution à une étude ethno-démographique, Musée royal de l'Afrique centrale, Tervuren (Belgique), 1964, 107 p.
  • (fr) Renaat Devisch et Wauthier de Mahieu, Mort, deuil et compensations mortuaires chez les Komo et les Yaka du nord au Zaïre, Musée royal de l'Afrique centrale, Tervuren (Belgique), 1979, 197 p.
  • (fr) Renaat Devisch, Se recréer femme : manipulation sémantique d'une situation d'infécondité chez les Yaka du Zaïre, D. Reimer, Berlin, 1984, 198 p. (ISBN 3496007516)
  • (fr) Renaat Devisch, « Diagnostic divinatoire chez les Yaka du Zaïre », in L'Ethnographie (Paris), vol. 81, n° 96/97, 1985, p. 197-216
  • (fr) Hermann Hochegger, « Bibliographie Yanzi, bibliographie Yaka », Cahiers des religions africaines, 1972, 5, n° 11, p. 113-119
  • (fr) Madiangungu L. Kikuta, L'environnement historique de l'évangélisation missionnaire jésuite chez les Yaka du Moyen-Kwango dans l'ancienne mission du Kwango (1893-1935), Editrice Pontificia Università gregoriana, Rome, 2001, 553 p. (ISBN 8876528768) (Thèse)
  • (fr) François Lamal, Basuku et Bayaka des districts Kwango et Kwilu au Congo, Musée royal de l'Afrique centrale, Tervuren, 1965, 323 p.
  • (fr) M. Plancquaert, Les sociétés secrètes chez les Bayaka, Imprimerie J. Kuyl-Otto, Louvain, 1930, 131 p.
  • (fr) M. Plancquaert, Les Jaga et les Bayaka du Kwango : contribution historico- ethnographiques, Falk (G. Campenhout, successeur), Bruxelles, 1932, 184 p.
  • (fr) M. Plancquaert, Les Yaka. Essai d'histoire, Musée royal de l'Afrique centrale, Tervuren, 1971, 188 p.
  • (fr) M. Plancquaert, Soixante mythes sacrés Yaka (réunis par), Musée royal de l'Afrique centrale, Tervuren (Belgique), 1982, 161 p.
  • (fr) Alain van der Beken, Proverbes yaka du Congo, L'Harmattan, 2001, 333 p. (ISBN 9782747512428)

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Yakas de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно решить контрольную?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Yaka — Yakas Yakas Populations significatives par régions …   Wikipédia en Français

  • Sola (manga) — Saltar a navegación, búsqueda Sola そら (Sora) Género Fantasía, romance Manga Creado por Naoki Hisaya (historia), Chako Abeno (art …   Wikipedia Español

  • sola (manga) — Sola そら (Sora) Género Fantasía, romance Manga Creado por Naoki Hisaya (historia), Chako Abeno (arte) Editorial ASCII MediaWorks …   Wikipedia Español

  • List of Star Wars races (U-Z) — Unu redirects here. For information about the TLA UNU, see UNU For the former prime minister of Burma, see U Nu. UbeseUbese are humanoid creatures that are primarily called on as mercenaries or bounty hunters. Normally, they are a very aggressive …   Wikipedia

  • Basuku — Sukus  Ne doit pas être confondu avec Soukous. Sukus Populations significatives par régions …   Wikipédia en Français

  • Sukus —  Ne doit pas être confondu avec Soukous. Sukus Populations Population totale 131 000 Populations significatives par régions …   Wikipédia en Français

  • Anexo:Episodios de Sola — Contenido 1 Episodios 1.1 TV anime (2007) 1.2 OVAs (2007) 2 Enlace externo Episodios Esta es una lista de episodios …   Wikipedia Español

  • Pepetela — Artur Pestana called Pepetela Artur Carlos Maurício Pestana dos Santos (born in Benguela, Portuguese Angola, in 1941) is a major Angolan writer of fiction. He writes under the name Pepetela. A white Angolan, Pepetela fought as a member of the… …   Wikipedia

  • Tāne Mahuta — is a giant kauri tree ( Agathis australis ) in the Waipoua Forest of Northland Region, New Zealand.The tree s Māori name means Lord of the Forest (see Tāne), and is the name of a god in the Māori pantheon. Tāne Mahuta is the most massive kauri… …   Wikipedia

  • Arrow of Brahma — The Arrow of Brahma is from Indian Hindu mythology. It is also an implement in a ritual of the Theravada Buddhists. Hindu MythologyIn Hindu mythology, the demi god Rama (Ramachandra) faced the demon king of Sri Lanka, Ravana. Rama shot arrows and …   Wikipedia

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”