- Trophées de la négritude
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Trophées des arts afro-caribéens
Les Trophées des arts afro-caribéens sont un ensemble de récompenses musicales décernées chaque année depuis 2006 aux artistes et personnalités de la diaspora noire francophone (originaires d'Afrique, de l'Océan Indien et des Antilles).
La manifestation, anciennement nommée Césaires de la musique lors des deux premières éditions, rend hommage à Aimé Césaire. Elle a changé de nom à la demande de la famille du poète et homme d’État martiniquais, suite à son décès en 2008. Le nom de Trophées de la négritude a été un temps envisagé[1], en référence au courant de la négritude créé par Césaire.
Créés à l'initiative de Frank Anretar, un entrepreneur antillais, dont la société Good Music Diffusion (GMD) organise la cérémonie, les Trophées des arts afro-caribéens sont inspirés des BET Awards américains et des MOBO Awards britanniques.
La troisième édition s'est diversifiée en remettant également un prix de littérature et de cinéma en plus de la musique.
Sommaire
Les récompenses de 2006
La cérémonie s'est déroulée le 23 octobre 2006 au Casino de Paris.
Palmarès- Meilleur interprète masculin : Medhy Custos
- Meilleure interprète féminin : Princess' Lover
- Meilleur album : Corneille
- Révélation : Admiral T
- Meilleur tube : Lord Kossity
- Meilleur clip : Thierry Cham
- Meilleur groupe : Magic System
- Groupe de légende : Kassav'
- Meilleur duo : Medhy Custos / Jane Fostin
- Musique traditionnelle : Marcé & Toumpac
- Césaire d’or : Harry Roselmack
- Césaire de légende : Pascal Légitimus
- Meilleur compositeur : Eric Virgal
- Meilleur interprète masculin de la décennie : Patrick Saint-Éloi
- Meilleure interprète féminin de la décennie : Jocelyne Beroard
Plusieurs associations LGBT (notamment An Nou Allé) ont demandé le retrait du prix décerné à Admiral T en raison des paroles de l'une de ses chansons, qu'elles jugeaient homophobes[2]. La Mairie de Paris, initialement partenaire de l'opération, en a finalement fait de même lors du conseil de Paris, sur proposition de la commission LGBT des Verts[3].
Les récompenses de 2007
La cérémonie s'est déroulée le 22 octobre 2007 au Casino de Paris.
Palmarès- Meilleur interprète masculin : Fally Ipupa pour Droit chemin
- (nommés : Ismaël Lô, Olivier Jean-Alphonse pour Moun Karaïb, Patrick Saint-Éloi pour Zoukolexion)
- Meilleure interprète féminin : Milca pour Craig Storm Hit
- (nommés : Shy'm pour Mes fantaisies, Annie Flore Batchiellilys pour Je t'invite, Viktor Lazlo pour Begin The Biguine)
- Meilleur album : Abd al Malik pour Gibraltar
- (nommés : Lord Kossity pour Danger Zone, Laurent Voulzy pour La Septième Vague, Yannick Noah pour Charango)
- Révélation : Les Déesses pour Saveurs exotiques
- (nommés : RAS pour Retour aux sources, Marvin pour Corps et âmes, Saïk pour Face à la réalité)
- Meilleur clip : Goldee
- Meilleur groupe : Ziskakan
- (nommés : T-Vice pour Kitem 'Viv, Quartier Latin pour Danger de mort, Bamboolaz pour Ka Fé Cho)
- Musique traditionnelle : Gramoun Sello pour Légende du Maloya
- (nommés : Akiyo pour Jeanly, Valérie Louri pour Bay Ian Main, Jacques Schwarz-Bart pour Soné Ka La)
- Meilleur auteur-compositeur : Medhy Custos
- (nommés : Fabrice Servier pour Mwen ni'w an la po mwen, Patrick Saint-Éloi pour Zoukolexion, Joël Jaccoulet pour Mizikasoleil)
- Meilleure chanson de l'année : Kamini pour Psychostar World
- (nommés : Medhy Custos pour Medhy Custos, Joyce & Ridge pour Allians Star, Top Digital pour Déchiré Kilôt)
- Meilleur artiste de musiques urbaines : Soprano pour Puisqu'il faut vivre
- (nommés : Joeystarr pour Gare au Jaguarr, Daddy Mory pour Reality, Casey pour Tragédie d'une trajectoire)
- Personnalité de l'année : Patrick Karam
Les récompenses de 2008
La cérémonie s'est déroulée le 23 septembre 2008 au Théâtre du Châtelet. Elle a été retransmise en première partie de soirée le 27 septembre 2008 sur France Ô et le 4 octobre 2008 sur RFO, et en deuxième partie de soirée sur France 2 le 5 octobre 2008[4]. Elle était présentée par Sonia Rolland et Olivier Minne.
Palmarès- Musique
- Meilleur artiste de l'année : Jean-Marie Ragald
- (nommés : Princess' Lover, Youssou N'Dour, MC Solaar)
- Meilleur groupe : Toguna
- (nommés : Espoir 2000, Kassav', Zenglen)
- Meilleur clip : Turn Me Up de Jihad Kahwajy sur un Titre de DJ Wilson intérprêté par Willy Denzey & Prodyge Crew
- Artiste révélation de l'année : Fanny J
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- (nommés : Caraib to Jazz, Ferre Gola, Marc-Antoine)
- Meilleur album : Mokobé
- (nommés : Richard Bona, Tiken Jah Fakoly, High Tunes)
- Meilleur artiste de l'année : Jean-Marie Ragald
- Littérature
- Meilleure fiction : Les Belles Ténébreuses de Maryse Condé
- (nommés : Bamako Paris New York de Manthia Diawara, La Femme aux pieds nus de Scholastique Mukasonga, Le Roi du Kahel de Tierno Monénembo, Nouvelles du Mali)
- Meilleur essai : L'Amérique de Barack Obama de François Durpaire et Olivier Richomme
- (nommés : L'Afrique répond à Sarkozy sous la dir. de Makhily Gassama, La Condition noire : Essai sur une minorité française de Pap N'Diaye, Exodus ! L'histoire du roi des rastafariens en Éthiopie de Giulia Bonacci, Quand les murs tombent, l'identité nationale hors-la-loi ? d'Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau)
- Meilleure fiction : Les Belles Ténébreuses de Maryse Condé
- Cinéma
- Meilleure fiction : Daratt de Mahamat Saleh Haroun
- (nommés : Haïti Chérie de Claudio del Punta, Ezra de Newton Aduaka, Il va pleuvoir sur Conakry de Cheick Fantamady Camara, Tropiques amers de Jean-Claude Flamand Barny)
- Meilleur documentaire : Barcelone ou la mort d'Idrissa Guiro
- (nommés : Les 16 de Basse-Pointe de Camille Mauduech, Une affaire de nègres d'Osvalde Lewat, On the Rumba River de Jacques Sarasin, L'avenir est ailleurs d'Antoine-Léonard Maestrati)
- Meilleure fiction : Daratt de Mahamat Saleh Haroun
- Personnalité de l'année : Malamine Koné
- Trophée d'honneur : Clarence Avant
Une minute de silence a également été observée pendant la cérémonie, en hommage aux victimes haïtiennes des ouragans qui se sont produits dans les mois précédents (Hanna, Gustav, Ike).
Le prix littéraire créé à l'occasion de cette édition a provoqué une polémique. En effet, l'ouvrage L'Afrique répond à Sarkozy a été un temps retiré de la sélection, sous la pression de France 2, pour ne pas déplaire au président de la République Nicolas Sarkozy, dont le discours de Dakar est visé dans ce livre. En réaction à cela, Louis-Georges Tin, président du jury littéraire mais aussi porte-parole du Cran, a décidé de ne pas remettre du tout de prix littéraire[5]. L'ouvrage et le prix ont finalement été réintégrés à la dernière minute[1].
Les récompenses de 2009
La cérémonie aura lieu le 21 septembre 2009 au Théâtre du Châtelet.
Références
- ↑ a et b Maïté Koda, « Culture : Pluie de récompenses aux Trophées des Arts afro-caribéens », sur le site de RFO, 24 septembre 2008.
- ↑ « Sollicitée par An Nou Allé, la mairie de Paris met en garde les organisateurs des «Césaire» de la Musique », revue de presse sur La France gaie et lesbienne, 8 décembre 2006.
- ↑ « V. 423 - Vœu relatif à l’attribution d’un prix “Césaire de la musique” au chanteur Admiral T », délibérations des 11, 12 et 13 décembre 2006, reproduit sur le site des Verts.
- ↑ Philippe Triay, « Culture : Les Trophées des Arts afro-caribéens », sur le site de RFO, 16 septembre 2008.
- ↑ Grégoire Leménager, « Trophées des Arts afro-caribéens : Le CRAN dénonce une «censure pro-Sarkozy» », sur BibliObs.com, 23 septembre 2008.
Lien externe
- lestaac.com, site officiel (anciennement cesairedelamusique.com puis trophees-negritude.com)
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